Économie
L'économie est un attribut essentiel de la puissance et une composante majeure des relations internationales. Alors que les tensions géopolitiques augmentent, les interdépendances économiques restent fortes.
Sujets liés
Les fonds souverains du Golfe, acteurs majeurs de la finance mondiale
La mission principale d'un fonds souverain est de constituer une épargne nationale à long terme destinée aux générations futures, en diversifiant ses investissements sur les plans sectoriel et géographique. Dans cette logique, les pays du Golfe ont alimenté pendant de nombreuses années leurs fonds souverains grâce aux gigantesques rentes pétrolières, notamment lorsque les cours du brut étaient au plus haut, atteignant un record historique de 143 dollars le baril en 2008.
Lors de la crise financière de 2007-2008, leur intervention a été déterminante dans le sauvetage du système financier, avec l'injection de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans le capital des institutions financières. Depuis, ils n'ont cessé de gagner en crédibilité, en sophistication et en technicité. Ainsi sont-ils à la pointe en matière d'investissement dans l'Intelligence artificielle (IA) et la transition énergétique. De nouvelles orientations dans leurs stratégies d'investissement peuvent avoir des répercussions majeures sur l'écosystème financier mondial.
Aujourd'hui, les fonds souverains du Golfe sont devenus de véritables titans de la finance. Leur influence grandissante reflète un poids financier colossal et une montée en puissance aussi fulgurante que structurée. Voici dix ans, ils contrôlaient collectivement environ 2 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion (assets under management, AUM). En 2025, ce montant a plus que doublé pour atteindre plus de 5 350 milliards de dollars, soit près de 40 % des AUM des fonds souverains dans le monde, estimés à 13 000 milliards de dollars. Le golfe Arabo-Persique est ainsi devenu le centre de gravité mondial des fonds souverains.
François-Aïssa Touazi est senior managing director chez Ardian, leader européen du capital-investissement, en charge des relations investisseurs et des affaires publiques. Il est aussi vice-président des conseils France-pays du Golfe au Medef International et préside la task force sur les fonds souverains.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025.
Après Cancun : la double crise de l'OMC
L’effort de relance du cycle de Doha doit reposer sur un minimum de compréhension, partagée entre membres de l’OMC, des causes de l’échec de Cancun. Pourtant, les grilles de lecture respectives du Nord et du Sud continuent à demeurer distinctes. Lecture en termes de crise de croissance d’un côté : les pays développés concentrent leurs efforts sur l’amélioration de la gouvernance de l’OMC et l’ajustement du degré d’ambition de sa mission normative. Lecture en termes de crise de confiance de l’autre : les pays en développement demeurent sceptiques face au paradigme théorique du libre-échange pour le développement et, doutent empiriquement que les négociations de Doha répondront prioritairement à leurs demandes. Ces deux lectures sont simultanément justes. La crise d’adolescence de l’OMC est à la fois une crise de croissance du système et une crise de confiance dans le système : les deux dimensions doivent donc être abordées de concert pour espérer relancer réellement l’agenda de Doha. Réconcilier les grilles de lecture, reconnaître la double crise du système commercial multilatéral est un préalable pour reconstruire un consensus global sur le rôle de l’OMC dans la coopération économique internationale.
Le dialogue économique transatlantique est-il hors sujet ?
Policy Paper, n° 6, Paris, Ifri, décembre 2003
La restructuration du secteur financier en Corée du Sud - premiers pas vers une nouvelle forme de capitalisme ?
Françoise Nicolas,dans Bouissou, Jean-Marie et al. (dir), Après la crise - Les économies asiatiques face aux défis de la mondialisation , Paris, Karthala, 2003.
Après Enron. Wall Street et le gouvernement d'entreprise
Après les scandales financiers de l'année 2002 -Enron, WorldCom, etc.- les pouvoirs publics américains et les différents acteurs des marchés financiers ont mis en œuvre un ensemble de mesures destinées à restaurer la confiance des investisseurs.
Pour une relance du cycle du développement: refonder le consensus multilatéral après Cancun
Le programme de développement de Doha conjuguait trois demandes divergentes des membres de l’OMC: les pays en développement voulaient rééquilibrer en leur faveur les accords existants; les Etats-Unis voulaient un nouveau cycle de libéralisation ; l’Europe le voulait aussi, mais en l’équilibrant par un enrichissement des règles économiques mondiales sur les 'sujets de Singapour'.
Cancun a fait éclater ces ambiguïtés et l’échec de la conférence pourrait engendrer une panne durable de l’OMC. Cette dernière doit affronter deux grands défis.
Théorie de la croissance: les leçons pour les pays en développement - Revue sélective de la littérature théorique et empirique
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FDI and the Economic Status of Korea: The Hub Strategy in Perspective
Cet article sur la Corée traite des changements relatifs aux politiques d’investissements directs à l’étranger (IDE) et examine la récente évolution de l’investissement étranger.
La crise budgétaire des Etats fédérés américains
La fin de l'année fiscale 2003 a révélé l'ampleur de la crise budgétaire des Etats fédérés. Cette étude en analyse les causes politiques et institutionnelles.
Du bon usage de la mondialisation
La mondialisation est souvent perçue comme une force anonyme qui impose, de l’extérieur, des changements aux différents pays. L’ouverture croissante au commerce et aux flux de capitaux résulte pourtant des choix des gouvernements, des pays riches, mais aussi plus récemment des pays pauvres, qui ont cherché à bénéficier des opportunités de l’intégration au sein de plus vastes espaces économiques. La mondialisation appartient à la dynamique des économies modernes, où l’innovation et les besoins en matière de gestion des risques incitent les gouvernements à promouvoir l’extension du recours aux solutions de marché. Le bilan de deux décennies de mondialisation montre que ses effets sont filtrés par le contexte national, qui reflète lui-même les préférences collectives. Les politiques nationales conservent donc un rôle fondamental pour catalyser les effets positifs de la mondialisation, comme pour anticiper et corriger ses effets négatifs. C’est ce que montrent notamment l’analyse de la réduction de la pauvreté dans le monde et l’évolution des inégalités dans les pays industrialisés.
L'Emergence du capital-risque : la politique publique française
Un examen de la politique française en matière de capital-risque depuis les années 1980.
Multinationales émergentes. Un modèle coréen ?
L'internationalisation très rapide des groupes coréens dans les années quatre-vingt-dix a suggéré des comparaisons avec l'expérience des multinationales japonaises au cours des années quatre-vingt. Dans les années quatre-vingt, les multinationales coréennes appartenaient encore au groupe des 'multinationales du Tiers Monde'. Mais, dans les années quatre-vingt-dix, les multinationales coréennes ne se contentaient plus d'investir dans des pays voisins et dans des industries à forte intensité de main-d'œuvre. En effet, les grands groupes, qui avaient entrepris une marche forcée à la mondialisation, s'implantaient à la fois dans les pays en voie de développement et dans les pays industrialisés. De plus, une partie substantielle des IDE en Amérique du Nord et en Europe sont dans des secteurs intensifs en capital ou en R&D.
Multinationales émergentes. Un modèle coréen ?
Disponible sur le site du CEPII.
Mondialisation : la vraie rupture du XXe siècle
Au-delà de comparaisons faciles entre la fin du XIXe et celle du XXe siècle, cet article s’attache à montrer combien la mondialisation économique diffère de l’internationalisation du siècle précédent, par son intensité et par sa complexité. Il analyse le choc qu’a représenté pour les économies de la fin du XIXe siècle la convergence des prix et des salaires, liée à l’internationalisation, et la réponse alors apportée par les gouvernements. Comparant les mouvements de rejet suscités par les deux phénomènes, il explique pourquoi l’opposition contemporaine à la mondialisation a mis plus longtemps à se manifester et souligne le rôle fondamental du contexte institutionnel, national et international. À cet égard, les oppositions actuelles à la mondialisation placent au coeur des préoccupations d’aujourd’hui les conditions mêmes de sa gouvernance.
La politique étrangère du Japon depuis Meiji : essai d'interprétation
Entré dans la modernité avec l’ère Meiji (1868-1912), le Japon n’a peut-être pas encore trouvé sa véritable place au sein de la communauté internationale. Ayant d’abord échoué dans ses tentatives d’établir en Asie sa propre domination impériale, ayant encore échoué à transformer sa formidable puissance économique en une puissance politique équivalente et ayant, enfin, manqué sa réintégration dans la communauté asiatique jusqu’au tout début des années 90, il semble ne s’être doté que récemment d’une vision globale et cohérente en matière de politique étrangère. Celle-ci tente d’imposer aujourd’hui l’image d’un Japon porteur de paix, de prospérité et de sécurité dans une zone Asie-Pacifique encore en proie à des turbulences, tout en jouant sa propre partition dans un processus de globalisation largement dominé par les États-Unis.
1900-2000 : Cent ans de relations internationales
Ce numéro spécial de Politique étrangère célèbre 100 ans de relations internationales, de 1900 à 2000.
Hegemony Wired: American Politics and the New Economy
Cette étude analyse les politiques poursuivies par l'Etat fédéral et les autorités locales pour favoriser l'avènement d'une économie 'high tech' aux Etats-Unis.
Post Crisis Exchange Rate Policies in East Asia: Options and Challenges
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Banalisation et restructuration des industries de défense
Une étude qui montre que la recherche de l'efficacité de l'industrie de défense passe par une plus grande intégration des capacités productives civile et militaire.
Energie, développement et sécurité
Cet ouvrage analyse l'évolution des marchés de l'énergie à l'horizon 2030, le rôle du Moyen-Orient, les enjeux du développement de la Chine, et les modalités des politiques énergétiques européennes et françaises.
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