L’ASEAN, en marge de l’architecture régionale de sécurité ? / Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025
Les dirigeants d’Asie du Sud ne manquent pas de rappeler la « centralité » de l’ASEAN dans l’architecture de sécurité régionale. Pourtant, en pratique, ils tendent à privilégier les partenariats bilatéraux qui marginalisent progressivement cette organisation. Cette fragmentation affaiblit la coopération régionale, accentue les divisions et compromet la stabilité face aux tensions croissantes dans l’Indo-Pacifique. Ces tendances sont préoccupantes, à l’heure où s’aiguise la rivalité sino-américaine.
Juliette Loesch est chercheuse associée au Centre Asie de l'Ifri.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025.
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Le secret de la réussite des pays de l’Asie du Sud-Est réside dans leur choix du multilatéralisme économique et diplomatique. Le non-choix entre puissances rivales devient problématique. La Chine est redoutée pour son poids et sa proximité envahissante. Et les États-Unis de Trump sont à l’offensive contre le système commercial multilatéral, avec de lourdes conséquences en matière diplomatique. Les pays d’Asie du Sud-Est pourront-ils garder une posture d’équilibre en s’ouvrant à d’autres partenariats ?
La réforme de l'OTAN et le système de sécurité du monde libre
Le texte que nous republions ci-après fait écho à une présentation prononcée le 24 octobre 1964 devant les membres du Centre d’études de politique étrangère de Paris. Il a été publié pour la première fois dans Politique étrangère 4/1964.
2029, la grande renaissance asiatique
Les Asiatiques ont été dominés et parfois humiliés par les Occidentaux au cours des deux derniers siècles. Ils abordent aujourd’hui l’avenir avec confiance. En 2050, les deux premières puissances mondiales devraient être la Chine et l’Inde. La grande renaissance asiatique engendrera des bouleversements géopolitiques. Les tensions sino-américaines sont déjà visibles et des conflits pourraient émerger entre puissances asiatiques. Toutefois, le choc des civilisations n’est pas inévitable.
Le Moyen-Orient en 2029
Les guerres qui ravagent aujourd’hui le Moyen-Orient n’ont pas vocation à se poursuivre éternellement et la région n’est pas vouée à être dirigée par des autocrates. Une transition vers un ordre plus juste pour les populations est possible mais elle prendra du temps. Il est peu probable qu’elle advienne d’ici 2029. Les progrès viendront graduellement, poussés par la société civile. De nouvelles révolutions sont possibles mais il n’est pas sûr qu’elles produisent davantage de démocratie.