Regard sur une planète en folie : l’Occident en ligne de mire
Tous les ans, Thierry de Montbrial, fondateur de l’Institut français des relations internationales (IFRI), organise la World Policy Conference (WPC). Elle se tenait en décembre dernier, à Abu Dhabi. Ce « Davos de la géopolitique mondiale », qui réunit quelques centaines d’initiés, a dressé des perspectives sur l’avenir de la planète.
Un Oeil sur le Monde du 4 janvier
Au sortir de près de 10 mois de guerre sanglante sur le territoire ukrainien, Il est désormais temps de dresser un bilan de l'année 2022, et tenter de percevoir les conjonctures se dessinant pour 2023. La fin de l'année 2022 a été l'occasion pour le Président Volodymir Zelensky de donner une voix aux espoirs de victoire ukrainienne en 2023, lorsque Poutine a annoncé à demi-mot une guerre d'usure et d'attrition s'inscrivant sur le long terme.
Poutine : l'humiliation de trop ?
Pas de trêve sur le front ukrainien. Des frappes russes ont touché plusieurs villes d’Ukraine avant et après le Nouvel An alors que Kiev a reconnu avoir mené une frappe meurtrière sur des soldats russes. Fait suffisamment rare pour être souligné la Russie a admis, et c’est une première, avoir perdu 63 soldats dans le bombardement de Makiïvka, en territoire séparatiste dans l'est du pays.
Ukraine : la guerre... jusqu'à quand ?
L’invasion russe de l’Ukraine, sans conteste le fait géopolitique marquant de 2022. Lancée le 24 février dernier à la surprise de bon nombre de pays, exception faite des États-Unis, la guerre fit donc son retour en Europe en début d'année, ramenant avec elle la menace nucléaire mais aussi une crise énergétique et alimentaire mondiale, faisant exploser l'inflation.

Ukraine : Poutine donne à l'armée russe les moyens de poursuivre
Rien n'arrêtera la Russie en Ukraine. Mercredi, Vladimir Poutine a promis tous les financements nécessaires pour mener à bien son « opération spéciale ». Alors que Volodymyr Zelensky est allé chercher des appuis renouvelés à Washington , le chef du Kremlin a affiché mercredi à Moscou une détermination intacte à poursuivre « son opération spéciale » en Ukraine.
Guerre en Ukraine : l'obsession fatale du contournement de la lutte armée
Si la guerre en Ukraine a rapidement pris la forme d’une guerre longue de haute intensité, l’« opération militaire spéciale » russe qui l’a déclenchée misait sur une tout autre physionomie du conflit.

Pourquoi les Européens multiplient leurs capacités d'importation de gaz liquéfié
Après l'Allemagne ce week-end, de nombreux pays européens comptent se doter de terminaux d'importation de GNL pour pallier l'effondrement des exportations de gaz russe. Des investissements massifs critiqués par les défenseurs de l'environnement.
Pour l'Ukraine : les yeux ouverts
Une petite musique tend aujourd’hui à opposer, dans les commentaires sur les événements d’Ukraine, les justes, inconditionnels du soutien à Kiev, aux suspects qui persistent à s’interroger sur les origines, le déroulement, les fins politiques possibles du conflit imposé par l’agression russe.

Prudentes émancipations en Asie centrale
Si aucun des pays d’Asie centrale ne l’a officiellement condamnée, l’agression russe contre l’Ukraine fait grincer des dents dans la région. Jusqu’alors garant de la sécurité, Moscou voit son monopole contesté par d’autres, comme les États-Unis, qui reviennent après leur débâcle afghane.

Mobilisation générale : un test grandeur nature pour Moscou
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. Face à une telle retraite, des critiques commencent à se faire entendre dans le paysage politique et médiatique russe. Ces dernières portent notamment sur l'absence de mobilisation générale, vue comme une solution pour beaucoup de personnalités favorables à la guerre.

Défaillance du renseignement russe : Responsable du succès de la contre offensive ukrainien
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. À l'orée d'un tel contexte, il est nécessaire d'interroger et ainsi de comprendre les raisons de ces défaites russes. Pour Diminitri Minic, chercheur au centre Russie / NEI de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, le facteur humain du renseignement russe semble être le principal responsable, s'appuyant notamment sur l'histoire des renseignements russe et soviétique pour étailler son propos.
Guerre en Ukraine : "La Russie n'a plus la force de mener une grande offensive"
Balakliia, Koupiansk, Izioum… Depuis quelques jours, l’armée ukrainienne engrange les succès face aux forces russes sur le front nord-est. L’armée de Kiev assure avoir repris environ 3 000 kilomètres carré depuis début septembre, essentiellement à la faveur d’une contre-offensive surprise dans les régions de Kharkiv et de Donetsk. Lundi, les autorités ont affirmé avoir « réussi à chasser l’ennemi de plus de vingt localités » en 24 heures, face à des adversaires qui « abandonnent leurs positions hâtivement et s’enfuient ». Dans le sud, la contre-attaque lancée fin août autour de Kherson est moins spectaculaire mais progresse, avec 500 km2 reconquis en deux semaines.
Quelles conséquences aura cette déroute sur la Russie, qui bombarde les secteurs perdus ? Jusqu’où pourra aller la rapide avancée ukrainienne ? Pour Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, « la Russie a perdu l’initiative ».

"Poutine regarde le compromis comme l'apanage des faibles et des vaincus"
Dans une interview accordée en marge de la 6e Conférence internationale de Tbilissi, coorganisée par l’European Center for economic policy, le John Mc Cain Institute et le George W Bush institute, le spécialiste de politique étrangère Bobo Lo revient sur les grands désordres d’un monde qui s’est « désuniversalisé ».
Thierry de Montbrial : « Les États-Unis ont repris en main la destinée de l’Europe »
La guerre menée par la Russie en Ukraine a permis aux États-Unis de se poser en protecteurs du continent mais aussi de renforcer leur influence au détriment de la volonté d’autonomie stratégique des Européens. À l’occasion de la publication du Ramses, ouvrage prospectif de l’Institut français des relations internationales, son président, Thierry de Montbrial, fait part de ses inquiétudes.
Le paradoxe colonial de la Russie
En Ukraine, la Russie mène une guerre coloniale sous couverture nucléaire. Renouant avec l’histoire impériale et soviétique, Vladimir Poutine s’est lancé dans une « opération militaire spéciale » qui s’est transformée en guerre d’attrition. Aux objectifs initialement affichés – « démilitarisation » et « dénazification » – s’est ajouté un objectif de conquête territoriale.
Le retour de la menace nucléaire
La guerre chaude est-elle de retour ? La menace nucléiare militaire, celle qui croyait amoindrie avec la chute de l'URSS, a ressurgi avec la déclaration de Vladirmir Poutine, le 27 février 2022, qui annonçait mettre en alerte la "force de dissuasion" russe. Où en est-on, six mois après le début de la guerre ?
Nucléaire : la Russie met en danger l’architecture de non-prolifération et de maîtrise des armements
Alors que Moscou a rejeté vendredi le document final rédigé lors de la 10e conférence de réexamen du Traité de non-prolifération, l’invasion de l’Ukraine fragilise les efforts pour le désarmement nucléaire international.
Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijia, une arme de chantage pour Poutine
Contrôler la plus grande centrale nucléaire d'Europe offre au chef du Kremlin, prêt à prendre tous les risques, un moyen de pression sur Kiev. Et sur les Occidentaux.

Ukraine : pourquoi l'augmentation des effectifs de l'armée russe ne changera pas le cours de la guerre
Vladimir Poutine a signé un décret ordonnant l'augmentation de la force de combat actuelle de 137.000 hommes, soit une hausse de plus de 10%. Mais cette politique paraît difficile à mettre en œuvre.
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