Sociétés
L'existence d'une société civile internationale fait l'objet de débats théoriques. Par-delà ces débats, l'étude des sociétés demeure essentielle à la compréhension de la marche du monde.


Les enjeux derrière la disparition de la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai
La championne de tennis chinoise Peng Shuai n'a donné aucune nouvelle ni fait d'apparition publique depuis qu'elle a publié au début du mois un message dans lequel elle accuse un puissant homme politique chinois de l'avoir violée. La cible des accusations et la mobilisation internationale sont "sans précédent".
Migrants en Biélorussie : le grand échec européen
Direction ce soir la Biélorussie, où des migrants se massent à la frontière européenne en Pologne. L’Union européenne accuse la Biélorussie d’instrumentaliser la crise migratoire à des fins politiques.
Migrants massés à la frontière par la Biélorussie : « Cette crise peut servir la Pologne dans ses contentieux avec l’UE »
En jouant sur la peur d’un afflux massif de migrants, Varsovie veut pousser l’Union européenne à fermer les yeux sur ses entorses à l’Etat de droit, souligne le chercheur Matthieu Tardis, spécialiste de la politique européenne d’immigration.

Peut-on interdire les transferts d'argent vers des pays qui ne rapatrient pas leurs ressortissants ?
L'ancien ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg, a proposé de bloquer les transferts d'argent vers les pays qui ne rapatrient pas leurs ressortissants pour les y contraindre. Alors que la mesure risque de se heurter à un obstacle légal, plusieurs spécialistes interrogés par « Marianne » la juge inopérante en pratique et dangereuse en ce qu'elle risquerait de fragiliser des États déjà instables.

Pologne-Biélorussie : une crise migratoire révélatrice des faiblesses de l'Europe
Le régime de Loukachenko appuie là où cela fait mal pour l'Union européenne : l'absence, depuis des années, d'une politique commune de prise en charge de l'asile.
France : à Calais, les conditions de vie dramatiques ne freinent pas les candidats à l'exil
Philippe Demeestère, aumônier du Secours catholique, 72 ans, et deux militants associatifs, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, sont en grève de la faim depuis 23 jours. Ils dénoncent les conditions de vie des migrants et demandent l'arrêt des expulsions pendant la trêve hivernale. À Calais, la situation se détériore. Les candidats à l'exil pour le Royaume-Uni sont toujours plus nombreux. Retour sur une impasse politique et humanitaire.
Les Peuls Mbororo du Nord-Cameroun : Insécurités d’une société pastorale et limites d’une réponse sécuritaire hybride
Les Mbororo sont des Peuls qui, à l’inverse des Fulbé, ne se sont pas sédentarisés et ont pendant longtemps pratiqué un élevage nomade. Ils connaissent cependant une dynamique de sédentarisation dans le nord du Cameroun (Septentrion) depuis plusieurs décennies, à tel point que beaucoup d’entre eux sont devenus des semi-sédentaires et des agro-pasteurs.
Cette communauté d’éleveurs est confrontée à plusieurs insécurités : environnementale, foncière, fiscale et criminelle.

Make la France grande again
La nouvelle star de l'extrême droite française, Eric Zemmour, s'échauffe pour la présidence.
"L'asile ne se réduit pas à une gestion de flux"
Les États européens n’ont pas tiré les leçons de la crise de 2015 et persistent à réduire la politique de l’asile à celle de la lutte contre l’immigration irrégulière, estime le chercheur Matthieu Tardis. Conséquence ? Malgré les affichages politiques, les moyens manquent pour assurer un accompagnement de qualité vers l’intégration et pour résoudre les dysfonctionnements structurels du dispositif d’accueil.
Nouveau Sommet Afrique-France : la continuité masquée de la politique africaine d'Emmanuel Macron
Un « Nouveau Sommet Afrique-France » s’est tenu le 8 octobre 2021 à la Sud de France Arena de Montpellier.
1914-2014 : nation et nationalisme
Les mobilisations de la Grande Guerre poussent leurs racines dans des imaginaires nationaux façonnés par le XIXe siècle dans les pays d’Europe.

1914-2014. La Grande Guerre et le monde de demain
1914 : l'enchaînement de Sarajevo. 2014 : l'enchaînement de Sébastopol ?
A un siècle de distance, les crises européennes partent d'obsessions étrangement comparables ; pour déboucher sur des résolutions différentes.
Le siècle qu'inaugure la Première Guerre mondiale a tout dessiné de notre temps : la sauvagerie des guerres techniques, l'illusion de l’entente des nations, un concept de sécurité collective qui peine à s'imposer, l'incertitude sur le destin d'une Europe à la puissance à la fois centrale et relative…
La nouvelle dynamique kurde
La "question kurde" s'impose de nouveau sur le devant de la scène proche et moyen-orientale.
Le salafisme en Allemagne : Un défi pour la démocratie
Même si les salafistes ne représentent en Allemagne qu’une petite partie de la population musulmane, ils déterminent une grande partie des débats sur l’islam.
Atatürk arabe : le poids de l'histoire
Les débats récents sur un "modèle turc" pour le monde arabe se sont surtout concentrés sur les réalisations de l'AKP en Turquie et son éventuelle proximité idéologique avec les partis issus de la mouvance des Frères musulmans.
Thaïlande : une révolution en marche ?
Alors que l’opposition appelle au blocus de Bangkok à partir du 13 janvier 2014, ce texte propose une mise en perspective des tumultes politiques qui secouent la Thaïlande ces derniers mois.
Les manifestations de Taksim vues par les médias arabes : le modèle turc à l'épreuve de la rue
Les réactions des médias arabes aux manifestations de » masse de juin 2013 en Turquie ont été immédiates, passionnées mais partagées. Elles confirment l’intérêt croissant des sociétés arabes pour les questions turques, mais aussi l’instabilité de l’image de ce pays dans la région.
Révolutions arabes et gaz de schiste : un mélange explosif
Les pays producteurs du Maghreb et du Moyen-Orient, traditionnellement-clé dans le paysage énergétique mondial, sont sous les feux de deux révolutions croisées : les révolutions arabes qui agitent la région, et la révolution énergétique, en d’autres termes, le bouleversement provoqué par les hydrocarbures non conventionnels, communément gaz de schiste, sur les marchés énergétiques mondiaux. Les réformes sont urgentes mais certains pays de la région sont plus conscients et mieux armés que d’autres pour faire face à la situation.

Les panneaux publicitaires à Abidjan : miroirs des marques, marqueurs des consommations. Publicité, consommation et banalisation culturelle dans une Afrique en croissance
Avec 5 % de croissance de son PIB en moyenne ces dernières années, le continent africain, longtemps méprisé par les investisseurs et les observateurs économiques internationaux, apparaît maintenant comme un continent d’opportunités pour les affaires et un relais de croissance indéniable pour des entreprises internationales affectées par la crise économique mondiale.
De quoi Snowden est-il le nom ?
Edward Snowden est celui par qui le scandale est arrivé. Que sait-on au juste de cet homme au visage juvénile né en juin 1983 ? Quels sont les ressorts psychiques et politiques de sa révélation du programme Prism ? Héros pour les uns, traître pour les autres, il reflète ce glissement de civilisation provoqué par la propagation des technologies de l’information et de la communication. Définissant la civilisation comme cette « aptitude à la transmission d’un ordre symbolique d’une génération à une autre », Alain Badiou déplore « la désorientation grandissante où se trouvent nos fils » auxquels ne serait plus proposé d’initiation. Or, la part étatique de l’initiation des fils s’est longtemps faite par le service militaire. Cette figure du maoïsme français explique, sans rire, que l’instabilité identitaire des fils d’aujourd’hui serait un symptôme, parmi d’autres, du dépérissement de l’État démocratique, amputé de ses fonctions symboliques d’initiation à la guerre. Première hypothèse : si Snowden nommait quelque chose, ce pourrait être le dépérissement de l’État américain, humilié par l’un de ses fils, décidé à révéler son hybris. Edward Snowden a bénéficié de multiples soutiens publics, notamment celui de Jürgen Habermas, qui a souligné son « courage civique exemplaire ». Seconde hypothèse : si Snowden nommait quelque chose, ce pourrait être l’aspiration à un espace public direct d’une génération de militants désormais prête à combattre toute restriction étatique en la matière, a fortiori lorsqu’elle émane de la première puissance mondiale, qui prétend être garante de la liberté d’Internet.
L’affaire Snowden rappelle aux naïfs que l’espionnage est un des plus vieux métiers du monde ; les progrès du libéralisme politique n’ont en aucun cas empêché la persistance d’une face cachée de l’État. Ils l’ont même accentuée. Plus profondément, si l’espionnage se révèle consubstantiel aux pouvoirs politiques les plus anciens, la création et le développement de services de renseignement, inscrits dans l’appareil d’État, sont étroitement liés à la modernité politique. Depuis plusieurs années, des mises en garde étaient formulées sur la tendance des régimes – autoritaires comme démocratiques – d’exercer une surveillance, un contrôle, voire une répression par voie numérique. L’affaire Snowden illustre la capacité de déstabilisation d’un individu sur l’ensemble du système diplomatique. C’est pourquoi il faut comprendre ses motivations profondes, ainsi que les réactions qu’il suscite. Edward Snowden défend une cause : divulguer des informations et documents pour dénoncer les ravages de la surveillance étatique, ainsi que les ententes entre les autorités américaines et de grands groupes privés. Dans ce domaine particulièrement sensible, toutes les manipulations sont évidemment possibles. Il n’en demeure pas moins que l’affaire Snowden signale l’apparition d’un différend fondamental entre sociétés civiles et États sur l’équilibre entre libertés individuelles et sécurité nationale. Vieux débat s’il en est, mais qui se structure aujourd’hui à l’échelle globale.
L’Afrique du Sud, un pays toujours fracturé
En Centrafrique, les acteurs internationaux sont passés des envolées lyriques à la realpolitik
Dans une tribune publiée hier dans le journal Le Monde, le chercheur Thierry Vircoulon explique que l'ONU, l'Union africaine, l'UE... se désintéressent de la gouvernance catastrophique d'un pays qu'ils financent pourtant en grande partie, depuis les accords de paix de février dernier.
La lutte contre les inégalités : mère de toutes les batailles ?
266 dollars. C'est le revenu annuel moyen des 10 % de travailleurs les plus pauvres. Les 10 % les plus riches gagnent, quant à eux, près de 90 000 dollars par an. Ces deux chiffres reflètent l'importance croissante des écarts de revenus et le creusement des inégalités. En août dernier, le G7 de Biarritz avait fait des inégalités son thème central car, pour la présidence française, elles « nourrissent légitimement beaucoup des contestations sociales et politiques qui déstabilisent certaines régions du monde ».
Russie : un apprentissage de la contestation ?
Le 8 septembre prochain, des élections sont organisées à Moscou afin de renouveler le Parlement local. Cet été, soixante candidats indépendants s'étaient vus rejeter l'accès à cette échéance, provoquant d'importantes mobilisations dans la capitale russe.

Comment expliquer le durcissement de la répression en Russie ?
Plus de 1 300 personnes ont été arrêtées, samedi 27 juillet à Moscou, lors d’une manifestation d’opposants au président russe Vladimir Poutine. Par ailleurs, le leader de l’opposition Alexeï Navalny, condamné la semaine passée à trente jours de prison, a été hospitalisé en raison d’une « grave réaction allergique » selon les autorités, « empoisonné » par « une matière chimique inconnue » d’après son avocate.

En Russie, le retour de la politique par le bas
Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées ce samedi 27 juillet, lors d’une manifestation à Moscou. Et depuis plusieurs mois, diverses mobilisations citoyennes ont récemment secoué les autorités du pays, de la lointaine taïga à Ekaterinbourg en passant par la capitale. Pas de quoi parler d’un « printemps russe » pour autant, mais ces soubresauts pointent la résurgence d’une société civile engagée. Face à elle, le système veille au grain.

Le régime russe sur la défensive
L'opposition appelle à manifester samedi après la disqualification de ses candidats aux municipales de septembre à Moscou. Vladimir Poutine reste populaire mais, paradoxalement, n'a jamais aussi peu inspiré confiance.

La Russie de Poutine, bienvenue en « démocrature »
Avec son président élu et réélu, la Russie a toutes les apparences d'une démocratie. Pourtant il ne fait pas bon y être dans l'opposition, les écarts de richesse y sont abyssaux et la corruption endémique. C'est ce que chronique l'écrivain et journaliste polyglotte Dmitry Glukhovsky dans son dernier ouvrage « Texto ».
En Allemagne, le mouvement des « indivisibles » a manifesté contre le racisme
Ce samedi se tenait une nouvelle manifestation contre le racisme à l’initiative du mouvement « Unteilbar », les indivisibles. Après un défilé monstre dans les rues de Berlin en 2018, les manifestants ont parcouru les rues de Leizpig avec un mot d’ordre : « Pour une société ouverte et libre - Solidarité au lieu d’exclusion ».

Interpellations musclées à Moscou lors d’une marche contre les abus policiers
Plus de 500 personnes ont été interpellées hier à Moscou lors d'une marche contre les abus de la police, et en soutien au journaliste Ivan Golunov. La plupart ont été relâchées, mais certaines interpellations ont été plutôt musclées ; une attitude qui semble contraster avec la libération "surprise" mardi d'Ivan Golunov à la suite d'un immense mouvement de contestation de la société civile russe.
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