La nouvelle Route de la soie. Les ambitions chinoises en Eurasie
Le projet chinois de « nouvelle Route de la soie » vise à constituer un vaste réseau d’infrastructures reliant trois continents, avec la Chine comme clé de voûte.
Il constitue un élément central de la diplomatie régionale de Pékin et sert de laboratoire à un futur nouvel ordre asiatique. Présenté comme une initiative purement économique, ce projet possède un volet stratégique sous-jacent qui vise à l’affaiblissement de la présence américaine en Asie.
Nadège Rolland est directrice de projet pour les affaires politiques et de sécurité au National Bureau of Asian Research (Washington D.C.) depuis 2014. Elle a précédemment été chargée de mission pour l’Asie de l’Est au ministère de la Défense à Paris.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 3, automne 2015
Plan de l’article
Cartographie des routes de la soie
Un instrument au service de la politique intérieure et étrangère de la Chine
Développer et stabiliser l’Ouest chinois
Développement économique et régional
Impératif diplomatique
Jeu de grandes puissances
Desseins stratégiques
Un nouveau Plan Marshall ?
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesAprès l'explosion démographique
Les prévisions démographiques ne sont pas une science exacte. Les projections onusiennes – qui évaluent la population mondiale à 11,2 milliards en 2100 – pourraient être surestimées. En effet, la fécondité pourrait baisser plus rapidement et l’espérance de vie augmenter de manière moins importante que prévu. Le Sahel connaîtra l’explosion démographique la plus spectaculaire mais ce phénomène n’engendrera pas nécessairement une vague migratoire massive vers l’Europe.
Les guerres de la prochaine décennie
La prospective dans le domaine stratégique est un exercice d’autant plus ardu que les prévisions peuvent avoir un impact sur le cours des événements. Si quelques grandes tendances de l’évolution de la conflictualité dans la prochaine décennie peuvent être identifiées, les prévisions précises sont impossibles. Une seule chose paraît certaine : au cours des dix prochaines années, les décideurs risquent d’être confrontés à des surprises aux conséquences importantes.
La transition énergétique dans les décennies à venir
Les énergies renouvelables connaissent une expansion rapide, due non seulement à leur impact limité sur l’environnement mais aussi à leur coût de plus en plus faible. Pour lutter contre le changement climatique, de nouveaux investissements dans les technologies bas-carbone sont nécessaires. Outre ses aspects positifs, la transition énergétique engendre des risques, notamment géopolitiques. Le concept de sécurité énergétique va être profondément modifié. Ces risques peuvent être anticipés et gérés.
Pauvreté et inégalités à l’horizon 2030
Grâce à une forte croissance économique, la pauvreté tend à baisser au niveau mondial. La tendance est toutefois insuffisante pour éradiquer la pauvreté à l’horizon 2030. Pour ce faire, il faudrait que la croissance augmente encore et que les inégalités se réduisent. Les dimensions non économiques du bien-être, comme l’éducation et la santé, doivent également être prises en compte, ce qui suppose notamment que les États soient en capacité d’investir dans les infrastructures publiques.