Les cyberarmes : dilemmes et futurs possibles

La cyber-révolution défie les mécanismes traditionnels de dissuasion et de gestion des conflits.
Les attaques y sont difficiles à détecter, évaluer et attribuer. Le problème de l’attribution d’une action offensive et des représailles éventuelles est rendu d’autant plus complexe que les acteurs non étatiques ont accès à un vaste arsenal de cyberarmes. Une cyberattaque de grande ampleur pourrait engendrer une escalade rapide et le déclenchement de frappes conventionnelles.
Lucas Kello, senior lecturer en relations internationales de l’université d’Oxford, est associé au sein du Belfer Center for Science and International Affairs à la Harvard Kennedy School.
Traduit de l’anglais par Thomas Richard.
Ce document est disponible en anglais – The Virtual Weapon: Dilemmas and Future Scenarios
Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 4, hiver 2014
Plan de l’article
Les racines du problème : de nouvelles divergences théoriques
Les problèmes de la dissuasion
Les problèmes de la gestion de conflits
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analyses2001-2025 : guerre globale contre le djihadisme
Malgré des moyens considérables dédiés à la guerre globale contre le terrorisme, la menace djihadiste n’a pas disparu.
L’Iran face à ses limites : 10 points sur les causes structurelles d’une cassure tactique
Proxies régionaux. Soutien de Moscou. Latence nucléaire. Dissuasion balistique. L’équilibre sur lequel Téhéran avait bâti sa doctrine a chancelé — avec une rapidité impressionnante. Une semaine après l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, il est possible de dresser un bilan détaillé des raisons structurelles qui ont permis à Tel Aviv de déjouer les plans de la République islamique et de dégager des perspectives.
Repenser la fonction « Protection – Résilience ». Un nécessaire changement de paradigme face à un environnement qui se durcit
La France comme les autres pays européens est confrontée de manière directe, tout particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine, à une stratégie hybride de déstabilisation mise en œuvre par la Russie. Cette stratégie se matérialise dans l’ensemble des champs et des milieux possibles d’affrontement et a pour objectif, outre de saper le soutien occidental à l’Ukraine, d’affaiblir les pays européens avec lesquels la Russie se perçoit dans une confrontation systémique de long terme.
Réformer les commandements de l’OTAN. Entre européanisation, émergence de nouveaux leaders et rôle des États-Unis
Au moment où le Sommet de l'OTAN se tient à La Haye du 24 juin au 25 juin 2025, la réélection de Donald Trump à la présidence américaine interroge profondément la nature du lien transatlantique. Si les garanties de sécurité de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), article 5 et dissuasion nucléaire notamment, ne sont pour l’instant pas officiellement remises en cause ou amoindries, des projets de la nouvelle administration portent sur le désengagement de fonctions au sein de l’Alliance, en particulier le poste de SACEUR (Supreme Allied Commander Europe).