Nouveau gouvernement à Canberra : un "reset" pour l'approche australienne de l'Indo-Pacifique ?

Depuis le mois de mai, l'Australie connait son premier gouvernement de centre-gauche depuis près d'une décennie, dirigé par le Premier ministre Anthony Albanese.
Le retournement des votes en faveur du parti travailliste, qui a obtenu une faible majorité au parlement, et des candidats verts et indépendants indiquent un virage électoral assez décisif sur la question climatique.
Le résultat des élections est également positif pour la politique étrangère – en particulier dans le contexte des relations avec les États insulaires du Pacifique, l'Europe et l'administration Biden aux États-Unis. Après les retombées de l'AUKUS de 2021, le nouveau gouvernement de Canberra s'est lancé dans un rapprochement franco-australien.
Ce « reset » participe d’un mouvement plus large pour que l'Australie rétablisse un certain équilibre dans ses relations internationales et investisse dans des partenariats indépendants avec les principaux acteurs de l'Indo-Pacifique. La diplomatie australienne va continuer à travailler sur les initiatives AUKUS et Quad pour les années à venir. Mais le défi sera de s’y engager tout en cultivant une approche plus large et spécifiquement australienne de la région indopacifique, en dehors du cadre de l'alliance avec les Etats-Unis.
Ce contenu est disponible en anglais uniquement : New Government in Canberra. A reset for Asutralia's Indo-Pacific approach?
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesÉtats-Unis/Taïwan : le temps de la confusion stratégique
En s’opposant à la volonté de la Chine d’annexer Taïwan, les États-Unis d’Amérique contribuent, depuis des décennies, au maintien du statu quo, toute tentative d’invasion chinoise entraînant, avec une potentielle intervention américaine, le risque d’une nouvelle guerre mondiale. Mais dans l’agitation suscitée par les conséquences internationales du retour au pouvoir de Donald Trump, une question sème le trouble dans les esprits : à l’égard de Taïwan, quelle sera l’attitude d’une administration dédaigneuse des alliés des États-Unis mais obsédée par la compétition avec la Chine ?
Le gouvernement NPP au Sri Lanka : d'un changement de système à une conformité structurelle
En septembre 2024, Anura Kumara Dissanayake, un outsider relatif dans le système politique sri-lankais dominé par deux partis, a remporté les élections présidentielles. Le mouvement populiste anti-establishment qu'il représentait, le National People's Power (NPP), a ensuite obtenu un mandat écrasant lors des élections générales de novembre 2024, remportant 159 sièges sur les 225 que compte le parlement.
Trump II et l'Asie : le vent se lève…
L'Indo-Pacifique est une priorité de l'administration Trump II, la Chine étant perçue comme le principal rival stratégique des États-Unis. Toutefois, Donald Trump a entamé son second mandat de manière déconcertante en durcissant les relations avec les partenaires traditionnels de Washington. Il a ensuite ouvert les hostilités avec Pékin, déclenchant une guerre commerciale plus intense encore que lors de son premier mandat. Les autorités chinoises n'entendent pas se laisser faire.
Chine-Inde : un rapprochement sous contrainte
En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui s’est déroulé du 31 août au 1er septembre, le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré le président chinois Xi Jinping. Cette deuxième rencontre en moins d’un an reflète la volonté des deux pays de renouer le dialogue après une longue période de tensions, consécutive aux affrontements frontaliers dans la vallée de Galwan en juin 2020.