Nouveau gouvernement à Canberra : un "reset" pour l'approche australienne de l'Indo-Pacifique ?
Depuis le mois de mai, l'Australie connait son premier gouvernement de centre-gauche depuis près d'une décennie, dirigé par le Premier ministre Anthony Albanese.
Le retournement des votes en faveur du parti travailliste, qui a obtenu une faible majorité au parlement, et des candidats verts et indépendants indiquent un virage électoral assez décisif sur la question climatique.
Le résultat des élections est également positif pour la politique étrangère – en particulier dans le contexte des relations avec les États insulaires du Pacifique, l'Europe et l'administration Biden aux États-Unis. Après les retombées de l'AUKUS de 2021, le nouveau gouvernement de Canberra s'est lancé dans un rapprochement franco-australien.
Ce « reset » participe d’un mouvement plus large pour que l'Australie rétablisse un certain équilibre dans ses relations internationales et investisse dans des partenariats indépendants avec les principaux acteurs de l'Indo-Pacifique. La diplomatie australienne va continuer à travailler sur les initiatives AUKUS et Quad pour les années à venir. Mais le défi sera de s’y engager tout en cultivant une approche plus large et spécifiquement australienne de la région indopacifique, en dehors du cadre de l'alliance avec les Etats-Unis.
Ce contenu est disponible en anglais uniquement : New Government in Canberra. A reset for Asutralia's Indo-Pacific approach?
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesCrise politique en Thaïlande : la tactique du chaos
La Thaïlande a replongé à l’été 2025 dans une crise politique profonde. La suspension de la Première ministre, Paetongtarn Shinawatra, par la Cour constitutionnelle a provoqué l’implosion de la coalition au pouvoir. Cette crise ressemble pourtant aux précédentes. Une banalité répétitive qui interroge à la fois le sens des responsabilités des principaux dirigeants et qui génère au sein de la population un cynisme mâtiné de résignation.
Ouverture du G7 à la Corée du Sud : relever les défis mondiaux contemporains
L'influence mondiale du G7 s'est affaiblie à mesure que des puissances telles que la Chine remodèlent la gouvernance internationale à travers des initiatives telles que les BRICS et l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Le G7 ne représentant plus aujourd'hui que 10 % de la population mondiale et 28 % du PIB mondial, sa pertinence est de plus en plus remise en question.
Cambodge-Thaïlande : un accord de paix en trompe-l’oeil
Après le Moyen-Orient, Donald Trump a vu en Asie du Sud-Est une nouvelle opportunité de consolider son image de président faiseur de paix. Confirmée à la dernière minute par la Maison-Blanche, sa participation au sommet de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) a ainsi été conditionnée à l’organisation en grande pompe d’une cérémonie de signature d’un accord de paix entre le Cambodge et la Thaïlande.
Le rôle clé de la Chine dans les chaînes de valeur des minerais critiques
La Chine occupe aujourd’hui une position dominante dans les chaînes de valeur des minerais critiques, de l’extraction à la transformation jusqu’aux technologies en aval. Cette suprématie repose sur des décennies de politiques industrielles et lui confère une influence stratégique considérable sur la sécurité d’approvisionnement mondiale, notamment pour l’Union européenne.