L’offensive-éclair du groupe terroriste Etat islamique/Daesh, dans la plupart des territoires arabes sunnites d’Irak, semble modifier les rapports de force entre le gouvernement central irakien de Baghdad et le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK). Faisant dorénavant face à un ennemi...
Turquie
La Turquie évolue aujourd'hui très rapidement sous l'influence conjuguée de facteurs externes et de dynamiques internes parfois difficiles à saisir. L'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Union européenne a permis au gouvernement turc de poursuivre une série de réformes politiques pour se conformer aux critères de Copenhague. Après plusieurs années d'ajustement sévère, l'économie turque bénéficie de brillants taux de croissance qui entérinent son statut de marché émergent prometteur. La société civile turque semble aussi se renforcer et acquérir une voix autonome dans les débats en cours sur l'avenir du pays.
Or toutes les incertitudes sont loin d'être levées. Alors que le processus d'ouverture est encore inachevé, le climat de crise politique permanente hypothèque la stabilité de l'économie. Le modèle institutionnel et la culture politique turque traversent une phase de mutation dont les résultats sont difficiles à prévoir. Entre exode rural et nouvelles formes de mobilité sociale, la population turque connaît aussi des changements profonds dont les conséquences sur le contrat social et sur le consensus national seront importantes. Sur le plan diplomatique, la Turquie oscille finalement entre l'ardente obligation européenne, des réflexes de puissance qui augurent de difficiles abandons de souveraineté, et la tentation d'autres alliances qui conforteraient son statut de puissance régionale incontournable.
Loin de simplifier la mosaïque turque, l'intensification des relations avec l'UE semble la compliquer : de nouveaux sujets émergent, qui suggèrent de forger de nouveaux outils de compréhension. Il est indispensable de porter un œil neuf sur la réalité contemporaine turque afin d'y repérer les nouveaux acteurs, les facteurs de mobilisation et les lignes de clivage qui pèseront demain sur les grandes options nationales turques.
Chercheur, programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'Ifri
...Chercheur associé, programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'Ifri
...Chercheur associé, programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'Ifri
...Chercheur associé, programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'Ifri
...Chercheuse associée, Centre Afrique subsaharienne et Programmes Turquie / Moyen Orient de l’Ifri
...Les dirigeants turcs aimeraient faire de leur pays le leader du Moyen-Orient. Cette ambition s’est heurtée à celle d’un autre acteur incontournable de la région : l’Iran.
A l’été 2013 la Turquie vivait au rythme des manifestations et la jeunesse s’exposait pour la première fois sur la scène politique. Un an plus tard le pays est de nouveau sous contrôle et la « génération Gezi » semble rentrée dans le rang. Entre tradition et modernité, la jeunesse...
Le mouvement de protestation de Gezi, qui a secoué la Turquie au cours de l’été 2013, a ranimé l’intérêt des observateurs pour l’activisme de la gauche turque, qui a participé à cette mobilisation.
Très minoritaires dans le pays et très divisés, les Kurdes de Syrie ont néanmoins pu gagner, à la faveur de la guerre civile, une relative autonomie dans leur espace du Nord.
Alors que le processus de paix entre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le gouvernement turc est au point mort, ce dernier tente de contourner les acteurs kurdes de Turquie en prenant appui sur le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui domine le Gouvernement régional du...
L’émergence d’un Kurdistan irakien autonome, la guerre civile syrienne et les ambitions électorales de l’AKP (Parti de la justice et du développement) se conjuguent pour déboucher sur une nouvelle politique du gouvernement turc concernant la problématique kurde.
En novembre 2013 le maître de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, recevait avec les honneurs Massoud Barzani, président du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) irakien, à Diyarbakır, « capitale » kurde de Turquie.
En Irak, les Kurdes disposent d’un quasi-État. La guerre civile syrienne a pour résultat d’autonomiser les Kurdes du pays. La politique ambiguë de l’AKP (Parti de la justice et du développement – Turquie) dégage au profit des Kurdes un nouvel espace politique en Turquie.
La présence économique et diplomatique de la Turquie en Afrique est méconnue. Elle participe d'une tendance forte de ces vingt dernières années : l'investissement de pays émergents dans les économies africaines, venant ainsi concurrencer les partenaires historiques de ces pays.
Irak 2010 : année zéro ?
Conférence sur l'Irak avec la participation de Loulouwa al-Rachid, Senior Analyst Irak, International Crisis Group, présidée par Dorothée Schmid, chercheur, Responsable du programme Turquie contemporaine, Ifri.
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La Turquie dans l'Europe : Briser le cercle vicieux
La Commission Indépendante sur la Turquie effectue une tournée des capitales européennes pour présenter son deuxième rapport : "La Turquie dans l'Europe : Briser le cercle vicieux". L'Ifri accueille les auteurs pour faire le point à Paris avec la participation de : Martti Ahtisaari<...>
La Turquie face à la crise économique
Séminaire sur les effets de la crise économique mondiale en Turquie et les politiques envisagées par le gouvernement de l'AKP pour y faire face, avec la participation de : Deniz Unal, économiste à CEPII, Kadri Gursel, journaliste à Milliyet, ...
Le nouveau poids diplomatique de la Turquie
Séminaire fermé autour d"une délégation de parlementaires de la Commission des Affaires étrangères de la GANT (Grande Assemblée Nationale de Turquie), présidée par Murat Mercan, député de l"AKP. Modération assurée par Dorothée Schmid, chercheur, responsable...
Entre Russie et Europe : les enjeux de la crise caucasienne
Conference avec les experts de l'Ifri, Thomas Gomart, directeur du centre Russie/Nei, Dominique Moïsi, conseiller spécial, William Ramsay, directeur du programme Energie, Dorothée Schmid, chercheur, responsable du programme...
Le président turc Erdogan a décidé que Sainte-Sophie d'Istanbul allait redevenir une mosquée. Avec la Libye et l'exploitation des hydrocarbures en Méditerranée orientale, la liste des sujets qui fâchent ne cesse de s'allonger pour l'Europe et la Turquie.
Plus d'un an après l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, le destin de la Libye apparaît plus que jamais semblable à celui de la Syrie. Négociations internationales ratées, interventions de puissances concurrentes et emploi de miliciens étrangers. Le spectre d'une crise...
Dans un contexte de tension géopolitique et de course aux ressources en hydrocarbures, la Turquie avance ses pions.
Les pays ont réagi assez différemment à la pandémie du coronavirus. Pour certains, ce fut la préoccupation majeure et unique. Pour d'autres, une préoccupation parmi d'autres.
Au moment où la Russie et la Turquie s'affrontent en Libye, en défendant des camps opposés et avec l'aide de supplétifs syriens, faisant craindre un embrasement général dans la région, Dorothée Schmid*, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient à l'Institut français...
Le président turc Recep Tayyip Erdogan veut le soutien des Européens sur le terrain syrien et sur la crise migratoire gréco-turque, une affaire qui est désormais complètement intégrée à l’enjeu politique turque. La chancelière allemande Angela Merket et le président Emmanuel Macron devaient...
Isolé diplomatiquement et en difficulté avec son allié russe, le président turc réutilise la menace d’un afflux de migrants comme moyen de pression sur les Européens, analyse Dorothée Schmid, de l’Institut français des relations internationales.
Dans le cadre de sa série consacrée aux "dirsrupteurs de la diplomatie en 2019", Cultures Monde examine la politique étrangère du président Turc Recep Tayyip Erdogan, dont les ruptures successives depuis le début de l’année ont mis nombre de ses alliés dans l’embarras.
Promesse tenue : la Turquie a commencé à renvoyer les djihadistes occidentaux dans leur pays d'origine. La France s'apprête à accueillir onze d'entre eux. Comment organiser leur retour ainsi que celui de leur famille ?
Dorothée Schmid est responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales. Elle décrypte le projet de néo-ottomanisme d'Erdogan récemment illustré par son ministre de la Défense qui a posté une photo avec une carte de la Turquie...