Énergie - Climat
Face à l’urgence climatique et aux confrontations géopolitiques, comment concilier sécurité d’approvisionnement, compétitivité, accessibilité, décarbonation et acceptabilité ? Quelles politiques pour y répondre ?
Sujets liés

Réévaluation de l'offre de cuivre : le rôle crucial de la technologie

Certains auteurs affirment que la transition énergétique est vouée à l’échec en raison de la rareté des métaux et de l’augmentation des coûts énergétiques de l’extraction.
« A trop demander à l’hydrogène, on ne rend pas forcément service à la transition énergétique »
L’expert de l’énergie Cédric Philibert met en garde, dans une tribune au « Monde », contre un enthousiasme qui ferait déborder l’hydrogène de ses usages véritablement efficaces et rentables, dans l’industrie, la sidérurgie ou les transports.
Bientôt des flottes de camions à hydrogène sur les routes ?
Le Sud-Coréen Hyundai a commencé à livrer, en Suisse, une flotte de cinquante camions fonctionnant grâce à l’hydrogène. Cette technologie présente de solides avantages pour le transport du fret, mais le verdissement du parc ne pourra se faire que lentement.
Neutralité carbone en 2050 : « Ce n’est pas une lubie soudaine du Premier ministre japonais »
Cédric Philibert, de l’Institut français des relations internationales (Ifri), analyse la solidité des annonces du Japon pour se décarboner et ainsi limiter la casse climatique.
Les perspectives de développement d’une économie chinoise de l’hydrogène
La Chine manifeste un intérêt grandissant pour l’hydrogène et des politiques sont en train d’être déployées pour créer des nouveaux usages et développer d’autres sources de production que le charbon.

Au Mozambique, le lourd pari de Total sur un eldorado gazier
Au nord du pays, Total porte un mégaprojet de gaz naturel liquéfié en plein coeur d'une région où les mouvements djihadistes sèment la terreur depuis trois ans. Une opération délicate dans un pays où les institutions restent fragiles.
Le pari de la mobilité routière propre en Europe : état des lieux, stratégies et perspectives post COVID-19
Si les années 2010 ont permis la mise en place des jalons de la décarbonation du secteur électrique dans l’Union européenne (UE), les années 2020 sont celles de la décarbonation accélérée du secteur du transport routier. La transition vers la mobilité routière propre provoque ou accompagne des bouleversements sociétaux, technologiques et géoéconomiques majeurs.
La Chine au Moyen-Orient : un engagement économique croissant, une neutralité politique sous pression
Acteur encore relativement discret et pourtant omniprésent dans la région, la Chine est au Moyen-Orient pour y rester. Fortement dépendante des importations de pétrole et de gaz, elle est le principal partenaire économique de la plupart des pays régionaux.
La vague de rénovation du Green Deal européen : un enjeu essentiel
L’efficacité énergétique est un pilier du Pacte vert européen et c’est sans aucun doute l’un des plus grands défis : la rénovation des bâtiments dans les pays européens est insuffisamment avancée et la plupart des bâtiments sont inefficaces, au point que les objectifs fixés pour 2030 ne devraient pas être atteints.
L’affaire Navalny signe-t-elle la mort du gazoduc Nord Stream 2 ?
Le gazoduc qui doit relier directement Russie et Allemagne pourrait ne pas survivre à l’empoisonnement de l’opposant russe.

L’hydrogène vert, carburant de la transition ?
L’hydrogène est un axe fort du plan de relance. Incontournable pour décarboner certains secteurs industriels et la mobilité lourde, ce n’est pas le graal de la transition.
Peut-on éviter la malédiction pétrolière ? le cas du Tchad
dans Revue Liaison Énergie Francophonie n°70, Le Pétrole : Vit-on un troisième choc ? Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la Francophonie, 1er trimestre 2006
Geopolitics of oil and gas exporting countries
avec J.M. Chevalier, Encyclopaedia of Hydrocarbons ENI-TRECCANI, IV Volume, p. 401, 2005
Les politiques technologiques pour l'énergie et l'environnement : un point de vue américain
L'approvisionnement énergétique de la Chine : marchés et politiques
Les Etats-Unis et la sécurité pétrolière mondiale : politique pétrolière américaine et production d'un bien collectif global
Les enjeux fédéraux dans la politique du changement climatique aux Etats-Unis
La stratégie de sécurité américaine et le pétrole du Moyen-Orient
The Skeptical Environnementalist: Measuring the Real State of the World
La Chine sur le podium des énergies renouvelables
La République populaire de Xi Jinping poursuit activement sa transition énergétique, adoptant un rôle moteur dans les négociations climatiques internationales.

Le pétrole de schiste américain est de retour
La hausse du prix du brut au-dessus de 50 dollars redonne des perspectives aux producteurs des Etats-Unis.
À ce rythme, les hydrocarbures non conventionnels pourront bientôt dire merci à l'Opep. Depuis que l'organisation emmenée par l'Arabie saoudite s'est employée à redresser les cours du pétrole (lire ci-dessous) - désormais bien installés au-dessus de la barre des 50 dollars le baril -, les pétrole et gaz de schiste ont repris des couleurs aux États-Unis. La semaine dernière, la société Baker Hughes, référence en la matière, a recensé la remise en service de 27 rigs (appareils de forage) supplémentaires, portant le total à 624 plateformes employées pour ouvrir de nouveaux puits. Certes, le pic des I 930 rigs, enregistré en 2014, est encore loin mais l'industrie des shale oil et des shale gas a clairement retrouvé une dynamique...
Le jour où : 12 décembre 2015, ratification de l'accord COP21 sur le climat
Avec un fait d'actualité pour point de départ, "Le jour où" revient dans les coulisses d'un évènement marquant à travers des images d'archives et le témoignage, en plateau, d'un acteur majeur de l'époque ou d'un spécialiste.

La stratégie énergétique de Trump se heurte au pragmatisme
Donald Trump s’est exprimé à plusieurs reprises sur les thématiques énergétiques lors de sa campagne. Relancer l’industrie charbonnière a été au centre de son plan énergétique pour l’Amérique, tout comme le gaz et le pétrole qu’il a opposés aux énergies renouvelables jugés bien trop chères. Un discours qui a fait mouche auprès d’une partie de l’électorat mais qui devrait rapidement se heurter au principe de réalité.

Trump versus COP22 : l’avenir des énergies vertes en question
Après les promesses de Trump de relancer l'industrie du charbon, quel avenir pour les énergies vertes ? A quel point, et à quelles conditions Donald Trump pourra-t-il détricoter l'accord de Paris sur le Climat ? Le marché du photovoltaïque, de l'éolien vont-ils directement pâtir de cette élection ?

Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
Et la lumière fut
Plus d’un milliard d’humains sont aujourd’hui privés d’électricité. Or l’accès à l’énergie est un moteur de développement. C’est pourquoi les Nations unies ont fait de l’électrification universelle une grande cause planétaire. En attendant, dans les pays du Sud, on innove pour s’alimenter en courant régulier.

On a très peu de visibilité sur le programme énergétique de Donald Trump
On sait que Donald Trump est pro-pétrole et pro-charbon et qu’il veut dénoncer l’Accord de Paris pour le climat. Mais de nombreuses inconnues demeurent quant à son programme énergétique pour les États-Unis, souligne Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’IFRI, interrogée par le BIP.
Quelle politique énergétique peut-on attendre de Donald Trump qui succédera en janvier à Barack Obama à la présidence des États-Unis ?
Donald Trump a annoncé énormément de choses, notamment sur l'énergie, pas toujours cohérentes. On a peu de visibilité sur son programme, alors qu'Hillary Clinton aurait largement été dans la continuité d'Obama. On a beaucoup de mal à voir ce qu'il va mettre en place et à analyser les conséquences de son élection. Mais si l'on suit les signaux qu'il a donnés pendant sa campagne, ce n'est pas de bon augure pour la COP22. La principale « victime » de ce changement, ce sera l'environnement qui ne sera plus une priorité. ll va peut-être chercher à en faire un symbole avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Au plan domestique, Obama, surtout pendant son dernier mandat, avait pris des mesures de réduction des émissions de CO2. Trump a annoncé qu'il allait détricoter tout cela mais, dans les faits, la politique environnementale américaine est menée bien plus au niveau des États qu'au niveau fédéral. Au plan fédéral, la grande mesure a été la prolongation en 2016 pour cinq ans du crédit d'impôt sur l'investissement dans le solaire et l'éolien.
L'Accord de Paris pour le climat, signé fin 2015 à la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre. Quelles seraient les conséquences du retrait des États-Unis ?
L'article 28 de l'accord prévoit que le retrait n'est possible qu'après quatre ans en tout. Donald Trump ne pourra donc en sortir qu'en 2020, presque à la fin de son mandat. ll a déjà dit que les États-Unis ne participeraient plus aux financements climatiques. L'accord n'a été possible qu'avec le soutien des États-Unis et de la Chine. C'était plus un accord politique censé donner le signal pour que les investissements bas-carbone suivent. Si l'on perd le leadership américain, on risque de perdre cette impulsion politique et cela remet beaucoup de choses en question. ll va falloir trouver un nouveau leader. Les regards se tournent vers la Chine.
Donald Trump veut supprimer l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le Clean Power Plan en faveur d'une électricité décarbonée. Quelles seraient les conséquences ?
L'EPA est I'organisme de contrôle de la politique climatique au niveau fédéral. Sachant qu'il n'y aura plus de contre-pouvoir au Congrès, à majorité républicaine, Donald Trump va clairement essayer de déssaisir l'agence de ses prérogatives. ll va aussi essayer de détricoter le Clean Power Plan, déjà très mal en point. Mais l'analyse de l'IFRI a montré qu'il fallait plutôt voir ce programme comme venant confirmer la tendance de transition énergétique, qui est déjà là. C'était surtout censé apporter plus de stabilité réglementaire pour les acteurs.
Le président élu peut-il relancer le charbon, comme il l'a promis, alors que le gaz et les énergies renouvelables ont beaucoup progressé aux États-Unis ces dernières années ?
On ne s'attend pas a un virage complet en faveur du charbon parce que les fondamentaux économiques d'aujourd'hui penchent plus en faveur de la transition énergétique qu'il y a quelques années. Les politiques de transition énergétique mises en place aux États-Unis dernièrement s'appuyaient beaucoup sur les fondamentaux du marché qui ne vont pas changer. Or la politique de sortie progressive du charbon est liée au fait que le charbon a perdu en compétitivité face au gaz naturel, grâce au développement des gaz de schiste. Il y aura donc peut-être moins d'obligations au niveau politique mais, dans le fond, le système énergétique américain s'est déjà transformé, avec plus de gaz et plus de renouvelables, parce que les renouvelables sont devenues plus compétitives. De grandes entreprises américaines fleurissent dans le secteur et créent des emplois. La dynamique du marché est favorable aux renouvelables. Trump est pro-fossiles, pro-charbon. ll dit qu'il va de nouveau créer des emplois, mais l'industrie des renouvelables, en particulier le solaire, crée énormément d'emplois aux États-Unis, peut-être même plus que le charbon. Donald Trump a un discours un peu contradictoire sur les renouvelables : à la fois, il voit dans les ENR un outil de promotion de l'indépendance énergétique et une source d'emploi et, de l'autre côté, il veut supprimer les subventions. Mais il pourrait ne plus mettre en place des mesures de l'EPA, par exemple, et ce serait à chaque État de décider de sa politique environnementale, de ses subventions.
Donald Trump veut augmenter la production de pétrole des États-Unis. Que peut-il faire ?
Donald Trump a très peu de marge de manœuvre dans le pétrole. C'est un marché international. Il n'aura aucun impact sur les prix car ce sont les cours du brut qui décident comment les producteurs de schistes vont exploiter leurs ressources. Je vois peu d'impact direct. En revanche, il pourrait renoncer à l'accord de mars dernier avec le Canada sur la réduction des émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Des grands projets d'infrastructure, comme le pipeline transfrontalier Keystone XL, avec le Canada aussi, vont clairement revenir. Dans les faits, le secteur du pétrole et du gaz est déjà dans une position très favorable par rapport au secteur charbonnier. Trump veut favoriser la production par le biais de réduction d'impôts, mais s'il prend des mesures de soutien beaucoup plus agressives pour augmenter la production de pétrole de schiste, les cours vont baisser. La dynamique est très internationale. Les États-Unis ont très peu de marge de manœuvre pour faire remonter les prix, au contraire.
Drump va-t-il révoquer l'accord nucléaire avec l'Iran, comme il l'a promis ?
Il me semble tout à fait possible qu'il dénonce l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais, encore une fois, on a très peu de visibilité car il a eu un discours très peu cohérent, vu de l'extérieur, sur l'Iran, sur l'OPEP. ll avait un discours très anti-OPEP et très vigoureux à l'égard de l'Arabie saoudite, mais, de l'autre côté, son expert pétrole a demandé à la Russie et à l'OPEP de s'entendre pour baisser la production. Remettre en cause l'accord avec l'Iran aurait un impact sur ses relations avec la Russie et avec l'Arabie saoudite, ainsi que sur la situation au Moyen-Orient. L'élection de Donald Trump est une nouvelle donne dans les relations internationales et dans la politique américaine de ces dernières années par rapport à la Russie, à l'Iran, à l'Arabie saoudite, à la Syrie...

La COP22, une COP africaine
Le coup d'envoi de la COP22 a eu lieu à Marrakech ce lundi 7 novembre 2016. Où en est le combat contre le réchauffement climatique, un an après la signature de l'Accord de Paris, dans lequel 195 pays se sont engagés à tout mettre en oeuvre pour ne pas aller au-delà de 2° C de réchauffement d'ici la fin du siècle ? Quelle sera la place de l'Afrique dans les négociations ? Pour en parler, Florence Morice reçoit Carole Mathieu, chercheuse au centre énergie de l'Institut français des relations internationales (IFRI).

Un an après la COP21, la "COP de l'action" s'ouvre à Marrakech
La COP22 débute aujourd’hui à Marrakech, trois jours après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Cette nouvelle Conférence Climat se tiendra jusqu’au 18 novembre. Quels en sont les principaux enjeux ?
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