EUDIS, HEDI, DIANA : que se cache-t-il derrière trois acronymes de l'innovation de défense ?
En Europe, alors que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine montre peu de signes d'apaisement, un écart persistant subsiste entre les besoins en matière de sécurité et les dépenses de défense. Conformément à un engagement de 2006, inscrit lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en 2014, les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) doivent consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) national à la défense, dont 20 % doivent être investis dans l'équipement ainsi que la recherche et le développement. En 2024, seuls 23 Alliés sur 32 devraient atteindre ou dépasser cet objectif, bien qu'il s'agisse d'une amélioration notable par rapport aux trois pays en 2014. Ce total inclut les États-Unis (US), qui consacrent 3,38 % de leur PIB à la défense, représentant près de 70 % de l'ensemble des dépenses de défense des membres de l'OTAN.
EUDIS, HEDI et DIANA sont trois instruments politiques récents destinés à encourager l'innovation dans le domaine de la défense en Europe et au-delà. Ils sont respectivement mis en œuvre par la Commission européenne, l'Agence européenne de défense (AED) et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Bien que ces instruments d'investissement dans la défense semblent comparables, ils mettent en lumière des défis majeurs auxquels est confrontée la défense européenne. Ils reflètent des visions nationales concurrentes : des perspectives supranationales européennes, intergouvernementales et transatlantiques, dans des combinaisons variées et divergentes.
EUDIS, HEDI et DIANA soulignent l'écart persistant avec les objectifs de défense européens définis il y a 20 ans, en particulier le fossé entre les ambitions déclarées et les moyens réellement investis.
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