06
mai
2019
Espace Média Dossiers d'actualité

Le Think Tank 7, en marge du G7 2019, présidé par l'Ifri

Le Think Tank 7 (T7) est un groupe d’engagement qui réunit les principaux Think Tanks de l’ensemble des pays membres du G7 afin de formuler analyses et recommandations sur les thèmes clés choisis par le pays qui assure la présidence du G7. En 2019, c'est la France qui accueille le G7 du 24 au 26 août à Biarritz.

En marge du G7, la présidence du T7 est assurée cette année par l’Institut français des relations internationales (Ifri) qui organise son sommet le 5 juin à Paris. Outre les Think Tanks des sept pays membres, seront associés pour la première fois des Think Tanks africains et européens.

Trois sujets seront débattus lors de cette rencontre : commerce international, développement, et multilatéralisme et défense des démocraties. Chaque sujet fait l’objet d’une note de réflexion rédigée par son chef de file français visant à dresser un état des lieux, à examiner les politiques conduites dans le cadre du G7 et à établir des recommandations aux présidents du G7.

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Le commerce international est un des thèmes qui constitue la véritable raison d’être du G7, à côté des questions de sécurité internationale et de politique énergétique. L’approche défendue par le G7 sur la question commerciale s’est traditionnellement fondée sur un ensemble de principes acceptés par l’ensemble des membres du groupe, à savoir l’engagement à combattre le protectionnisme et la nécessité d’un système commercial fondé sur des règles et adossé à l’OMC. Or, ces principes sont aujourd’hui largement contestés, avec un risque non négligeable pour l’économie mondiale.

La poursuite de l’escalade des sanctions commerciales engagée par l’administration américaine affecterait négativement le commerce mondial et pourrait dégénérer en guerre commerciale, où tous les Etats seraient perdants. Par ailleurs, la poursuite des tendances à l’œuvre dans le sens d’une régionalisation des échanges se ferait au détriment des échanges mondiaux.

Pour relancer l’intérêt pour une telle approche multilatérale, le G7 pourrait œuvrer en faveur de règles permettant une meilleure prise en compte :

  1. Des nouvelles modalités de la concurrence internationale (rôle croissant des services, de l’investissement et de la technologie en particulier) ;
  2. Du fonctionnement particulier de certaines économies, notamment émergentes (rôle des entreprises publiques, poids des subventions publiques et diverses pratiques discriminantes) ;
  3. Du poids des économies émergentes dans le commerce mondial, ce qui nécessite de réfléchir à une catégorisation plus nuancée que l’opposition entre pays développés et pays en développement ;  
  4. De l’importance d’un meilleur respect des normes sociales et environnementales et de la contribution du commerce international au développement durable. 

Sous la direction de

Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII)

Institut français des relations internationales (Ifri)

Avec la participation de 

Allemagne: Kiel Institute for the World Economy (IfW)

Canada: Centre for International Governance Innovation (CIGI)

Europe: Bruegel

Etats-Unis: Peterson Institute for International Economics (PIIE)

Italie: Istituto per gli Studi di Politica Internazionale (ISPI)

Japon: Canon Institute for the Global Studies (CIGS)

 

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Inégalités et vulnérabilités : quels liens ? Vers une convergence des politiques de développement conduites par les membres du G7 ?

Dans quelle mesure les politiques de développement conduites par les membres du G7 contribuent-elles à réduire les inégalités entre pays et s’attaquent-elles aux racines des inégalités entre individus ?

L’inégalité des chances entre pays implique de prendre en compte leurs vulnérabilités. C’est particulièrement le cas pour le Sahel qui est une des régions d’Afrique faisant face au plus de défis pour l’avenir : boom démographique, adaptation à des conditions climatiques extrêmes et au changement climatique, défis sociaux (manque d’accès à l’éducation et à la santé, insécurité alimentaire) et manque de perspectives économiques et d’emplois pour les jeunes.

Il est essentiel que les donateurs et partenaires du G7 aident les Etat sahéliens à lutter contre ces vulnérabilités. Mais quels sont les objectifs et doctrines de chacun des membres du G7 en la matière ? Peut-on envisager davantage de coordination ?

Le traitement des inégalités à l’intérieur d’un pays relève avant tout des politiques nationales de redistribution auxquelles la coopération au développement peut apporter un soutien technique. Néanmoins, il paraît important de mieux appréhender les liens entre politiques de coopération et inégalités à l’intérieur d’un pays.

Aligner les stratégies des politiques de développement conduites par les membres du G7 autour de ces enjeux d'inégalités et de vulnérabilités suppose donc de comprendre comment ces stratégies intègrent les enjeux d'inégalités entre pays et d'inégalités au sein des pays.

Sous la direction de

Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI)

Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) 

Avec la participation de 

Allemagne: German Development Institute (DIE)

Europe: European Centre for Development Policy Management (ECDPM)

Etats-Unis: Center for Global Development (CGD)

Ghana: African Center for Economic Transformation (ACET)

Italie: Istituto Affari Internazionali (IAI)

Japon: Japan Institute of International Affairs (JIIA) & JICA Research Institute

Maroc: Policy Center for the New South (PCNS)

Royaume-Uni: Overseas Development Institute (ODI)

 

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Les institutions et les normes qui constituent la gouvernance mondiale sont remises en cause ou voient leur soutien s’éroder, non seulement du fait des Etats, mais aussi du fait des populations, qui en critiquent l’inefficacité comme le manque de légitimité, et peuvent considérer que l’interdépendance et la coopération promue par la gouvernance mondiale s’apparente à une perte de contrôle sur leur destin collectif. Quels sont les déterminants de cette évolution et quelles en sont les conséquences au niveau global, à la fois du point de vue de la compétition accrue entre grandes puissances et au regard des enjeux communs qui imposent des réponses collectives ? S’agissant des pays du G7, quelle est la nature et l’ampleur des menaces étrangères qui pèsent sur les systèmes démocratiques ? Si le statu-quo n’est pas une option envisageable, quelles seraient les réformes qui permettraient à la gouvernance mondiale de répondre aux défis auxquels nous faisons face actuellement et dont le G7 pourrait être l’initiateur ?

Sous la direction de

European Council on Foreign Relations – Bureau parisien (ECFR)

Avec la participation de 

Allemagne: Global Public Policy Institute (GPPi)

Canada : Université Laval

Europe: European Council on Foreign Relations (ECFR)

Etats-Unis: Atlantic Council

Ethiopie: Institute for Peace and Security Studies (IPSS)

Italie: Istituto per gli Studi di Politica Internazionale (ISPI)

Japon: The Genron NPO

Royaume-Uni: Royal United Services Institute (RUSI)

 

Contact Ifri :
Lea Metke, chargée de mission auprès du directeur de l'Ifri - metke@ifri.org

Contact médias :
Natacha Crance, responsable de la communication - crance@ifri.org
Dimitri Von Büren, chargé de communication digitale - vonburen@ifri.org

 

Mots-clés
Commerce international Développement G7 Multilatéralisme Afrique Allemagne Etats-Unis Europe France Italie Royaume-Uni