Poutine, le chantage nucléaire
Depuis bientôt quatre ans de guerre en Ukraine et alors que les tensions avec l'Occident s'aggravent, le maître du Kremlin brandit sans relâche la menace atomique.
La bombe, une histoire française
Le survol des avions de chasse russes dans l’espace aérien estonien le 19 septembre dernier, la guerre en Ukraine, les tensions entre l’Inde et le Pakistan, ou encore la situation au Proche-Orient, chaque semaine ou presque, un incident nous rappelle la possibilité d’une escalade nucléaire. Pour autant, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la dissuasion nucléaire joue son rôle, dans la discrétion. Cette même dissuasion a permis de résoudre de nombreuses crises et peut-être d’éviter un troisième conflit mondial ; l’équilibre de la terreur pour assurer la paix, une subtile partie de poker.
Dimitri Minic : « La guerre en Ukraine a entraîné une perte de crédibilité de la dissuasion nucléaire russe »
ENTRETIEN - Le conflit ukrainien a mis en exergue les failles de la dissuasion russe et entraîné l’élaboration d’une nouvelle doctrine plus agressive. Mais il faut « relativiser le risque d’emploi d’arme nucléaire, même dans ce cadre », souligne l’historien spécialiste de la Russie. Dimitri Minic est historien, docteur en histoire des relations internationales de Sorbonne Université et chercheur au Centre Russie/Eurasie de l’Ifri. Il publie ce lundi une étude intitulée « La dissuasion nucléaire russe à l’épreuve de la guerre en Ukraine ».
80 ans après Hiroshima, quid des ambitions d’abandon des armes nucléaires ?
Ce mercredi 6 août marque les 80 ans du bombardement atomique d'Hiroshima par les Américains. Le Japon y organise une cérémonie, qui devrait réunir 120 pays, avec l'espoir de dénucléariser les arsenaux. Mais cette volonté se heurte à un monde de plus en plus instable, où le recours à l'arme atomique est brandi avec de plus en plus d'hubris.
Dissuasion nucléaire : Paris et Londres vers un accord de "coordination"... pour changer quoi ? "La France gardera sa souveraineté"
La France et le Royaume-Uni sont prêts à "coordonner" leurs dissuasions nucléaires pour protéger l’Europe, ont fait savoir Emmanuel Macron et Keir Starmer ce jeudi 10 juillet, à l’issue d’un sommet franco-britannique, à Londres. Jean-Louis Lozier, conseiller auprès de l’Ifri, spécialiste des questions de dissuasion nucléaire, nous explique les enjeux d’un tel accord. Entretien.
Dissuasion nucléaire "coordonnée" entre la France et le Royaume-Uni : que va changer cette déclaration inédite sur le recours à l'arme atomique ?
Emmanuel Macron et Keir Starmer ont signé jeudi une déclaration qui évoque pour la première fois la possibilité de recourir de manière "coordonnée" à "la puissance des forces nucléaires des deux nations", dans un contexte de désengagement américain de l'Otan face à la menace de la Russie.
Depuis la fin de la guerre froide, la dissuasion nucléaire britannique dans le cadre de l’Alliance atlantique était uniquement assurée par les sous-marins de la Royal Navy. « Il n’y avait plus vraiment d’intérêt pour les armes nucléaires tactiques en Europe, car la menace avait disparu. Cette annonce illustre la poursuite de la renucléarisation de l’Europe, le retour du besoin d’armes nucléaires et le renforcement de la dissuasion de l’OTAN, face à un adversaire qui est la Russie. L'achat des avions permet ainsi au Royaume-Uni de renforcer sa contribution à la dissuasion nucléaire de l’OTAN d’une façon qui n’est pas indépendante, mais de concert avec les Etats-Unis. »
citée par l'AFP dans Le Monde
Bombe atomique : « Si les Iraniens avaient encore besoin d'une motivation, les États-Unis viennent de la leur donner »
Les États-Unis ont bombardé, ce dimanche 22 juin, trois sites nucléaires clés en Iran, rejoignant ainsi l'offensive lancée par Israël le 13 juin. Héloïse Fayet, responsable du programme de recherche « dissuasion et prolifération » au Centre d'études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri) analyse ce nouveau tournant dans la guerre.
Replay - Guerre Israël / Iran : premiers enseignements
(Replay de la visioconférence du 19 juin 2025.) Dans la nuit du 12 au 13 juin 2025, l’armée israélienne a opéré de nombreuses frappes sur l’Iran, touchant le programme nucléaire de ce pays et éliminant d’importants responsables sécuritaires.
Iran / Israël : de l’escalade à la guerre ouverte ?
Vendredi, Israël a lancé son opération « Rising Lion », une attaque massive sur des sites nucléaires iraniens, neutralisant toute une partie de son état major. Des pertes lourdes pour l’Iran, qui a répliqué par des tirs de missiles. Assistons-nous aux premiers jours d’une guerre ouverte ?
Jusqu’où la Chine veut-elle aller ?
La course aux armements a repris. Pékin met les bouchées doubles pour peser face aux États-Unis et à la Russie. Un dialogue tripolaire sera aussi crucial que difficile.
Nucléaire nord-coréen : cinq ans après, pourquoi la poignée de main entre Trump et Kim Jong-un a mal vieilli
Le sommet de Singapour, le 12 juin 2018, avait abouti sur un accord de dénucléarisation porteur d'espoir. Depuis, les discussions ont cessé et le programme nucléaire nord-coréen est en constante progression.
Les arsenaux nucléaires sont en augmentation, la Chine en tête
Les arsenaux nucléaires de plusieurs pays, de la Chine en particulier, ont augmenté en 2022. "Nous approchons, ou peut-être avons-nous déjà atteint, la fin d’une longue période de déclin du nombre d’armes nucléaires à travers le monde", constatent les chercheurs de l’Institut international de recherche sur la paix à Stockholm (SIPRI, Stockholm International Peace Research Institute). Une augmentation qui s’inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques accrues.
Nucléaire : l’Iran entre coopération et défi
Ces derniers mois, l'Iran a augmenté son stock d'uranium enrichi sur son territoire. Théoriquement, selon un accord signé en 2015 entre l'Iran et les membres du Conseil de sécurité des Nations Unis, le taux d'enrichissement de l'uranium iranien ne devrait pas dépasser 3,6 %. Or l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) révèle qu'il est aujourd'hui enrichi à prêt de 84 %, à un rien des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Depuis mai 2018 et la sortie des Etats-Unis des accords de 2015 décidée par Donald Trump, les négociations avec Téhéran patinent et les Iraniens sont de plus en plus exigeants sur les contreparties à une limitation de leur activité nucléaire.
Prolifération et dissuasion, les deux faces d'une même pièce ?
L'invasion de l'Ukraine a ravivé, au sein du grand public, une crainte que l'on pensait d'un autre temps : celle d'une guerre nucléaire entre l'OTAN et la Russie. Dans cet épisode, Héloïse Fayet, coordinatrice du programme prolifération et dissuasion de l'Ifri, revient sur les fondamentaux théoriques et stratégiques qui sous-tendent cette crainte.
Nouveau porte-avions nucléaire français en 2038
Comme chaque dimanche soir, Darius Rochebin revient sur les principales actualités internationales. Il est ici question des dernières annonces du ministre des Armées Sébastien Lecornu, notamment sur le nouveau porte-avions français.
Iran : Bientôt capable de fabriquer une arme nucléaire ?
Jusqu'où l'Iran va-t-il poursuivre son programme nucléaire ? La République islamique a franchi un stade jamais atteint selon l'AIEA. Le gendarme du nucléaire a détecté des particules d'uranium enrichi à 83,7 %, c'est-à-dire juste en-dessous du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication de l'arme atomique.
Nucléaire : "C'est très important que l'Iran ne devienne pas une nouvelle Corée du Nord"
Pour Héloïse Fayet, de l'Institut français des relations internationales, si l'Iran pouvait fabriquer suffisamment de matière fissile en douze jours, le processus pour acquérir une bombe nucléaire prendrait encore un ou deux ans.
Nucléaire iranien : 5 minutes pour comprendre pourquoi l’Iran veut "tester la ligne rouge occidentale"
Jusqu’où ira l’Iran dans la poursuite de son programme nucléaire ? La question se pose une nouvelle fois alors que l’Agence internationale du nucléaire (AIEA) a détecté sur son sol des particules d’uranium enrichi à 83,7 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Sous pression, Téhéran a évoqué des « fluctuations involontaires », continuant de nier toute volonté de produire une telle arme. Cette position sera-t-elle tenable sur le long terme ? Le Parisien fait le point.
Nucléaire, et si Poutine passait à l'acte ?
Avec la guerre en Ukraine, c'est l'escalade que tout le monde redoute depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et si Poutine utilisait l'arme atomique ? Que se passerait-il ? Quels sont les différents scénarios possibles ? Quelles seraient les décisions prises par l'OTAN et par la France ? Pour tout savoir sur les missiles russes, le fameux code nucléaire français et l'équilibre de la terreur.
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