
Accord UE-Maroc : une signature sur un territoire disputé
Il y a un an, l’Europe s’apprêtait à conclure un accord avec le Maroc sur les produits agricoles et issus de la pêche - un accord suspendu in extremis par la Cour de Justice de l’Union européenne, qui dénonçait alors une « violation du principe d'autodétermination » de la population sahraoui du Sahara occidental, et de sa représentation politique, le Front Polisario. Selon la cour, cet accord avec le Maroc revenait à nier les droits de cette population.
L’Union européenne face à un déclin inévitable ?
Entretien avec Thierry de Montbrial par Sabine Jansen et Serge Sur. Membre de l’Institut (Académie des sciences morales et politiques), Thierry de Montbrial est le fondateur et le président exécutif de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il est l’auteur de L’ère des affrontements. Les grands tournants géopolitiques (Dunod, Paris, 2025).

La Moldavie au lendemain des élections : entre tentation européenne et ingérences russes
Dans ce nouvel épisode du Monde selon l’Ifri, Marc Hecker reçoit Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF à Sciences Po et chercheur associé à HEC. L'entretien, enregistré au lendemain du scrutin du 28 septembre 2025, décrypte les enjeux et les résultats des élections législatives en Moldavie.
Replay - Forum France-Ukraine 2025
Replay du Forum France-Ukraine 2025. - Trois ans après le début de la guerre à grande échelle déclenchée par la Russie contre l’Ukraine, le Forum France-Ukraine 2025 accueillera des responsables politiques, des experts, des universitaires et des représentants de la société civile des deux pays pour échanger autour de trois sujets principaux : la stratégie militaire actuelle de l'Ukraine et ses perspectives stratégiques ; la résilience et la reconstruction du pays ; les perspectives européennes et transatlantiques de l'Ukraine, incluant le processus d'adhésion à l'UE et ses aspirations à rejoindre l'OTAN.
Sommet de La Haye 2025 : quo vadis NATO ?
Le sommet de La Haye, qui s’est tenu au mois de juin 2025, ne devait pas être un moment de grandes décisions pour l’Alliance. Aucune révision du concept stratégique ni décision d’élargissement n’était à l’ordre du jour. Cette absence d’enjeux majeurs lors de certains sommets est liée à leur très grande fréquence. Ainsi, pendant les 40 années de la guerre froide, il n’y eut que 10 réunions au sommet. Le rythme s’accroît régulièrement à partir des années 1990, jusqu’à l’époque actuelle où les sommets sont annuels. Une accélération notable s’est produite lors de la première présidence Trump : la fréquence des sommets servait alors à démontrer aux États-Unis que l’Alliance restait active.
Replay - Un nouvel échiquier. Présentation du Ramses 2026
Replay de la conférence de présentation du Ramses 2026 - Un échiquier mondial haché par les vertiges de puissance. Un spectre hante le monde : la fragmentation - après des décennies chantant l'ouverture et l'unification sous le signe du progrès technique et de l'accélération des échanges. On passerait ainsi d'un espace mondialisé à un espace haché, émietté en égoïsmes nationaux, intérêts égoïstes insoucieux des autres, effaçant au passage l'espoir d'une gouvernance faisant écho aux intérêts communs d'une humanité unie.
Accord sur les droits de douane : une désescalade dans la guerre commerciale avec les États-Unis ?
Après des mois de suspense sur les tarifs américains imposés aux marchandises européennes, les deux partenaires commerciaux se sont finalement entendus pour fixer ces droits de douane à 15%. Sur le papier, l’accord semble inégal. Mais l’Union Européenne avait-elle le choix que d’accepter ou non les conditions posées par les États Unis ? Peut-on parler d’une défaite politique européenne ? Pour répondre, Julie Gacon reçoit Sébastien Jean, professeur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers et directeur associé de l'initiative Géoéconomie-géofinance de l'Ifri.

Chine / Union européenne : un sommet tout juste symbolique?
Le 24 juillet 2025 est prévu, à Pékin, un sommet entre la Chine et l’Union européenne, initialement planifié pour célébrer le 50è anniversaire des relations diplomatiques entre les deux blocs. Le climat est tendu. Alors que l’agressivité commerciale de Donald Trump aurait pu encourager un rapprochement prudent entre Pékin et Bruxelles, c’est le contraire qui se passe.

« Céder au chantage commercial américain serait une erreur »
Dans une tribune au « Monde », l’économiste Sébastien Jean estime que L’Europe reste une alliée économique majeure des Etats-Unis et qu’elle ne doit pas se diviser face aux exigences de Donald Trump.
"La politique incohérente des Etats-Unis a fissuré la confiance des marchés" : pourquoi Donald Trump repousse encore l'échéance sur ses tarifs douaniers
Le président américain a décalé au 1er août la date butoir à laquelle une surtaxe sur les droits de douane est censée s'appliquer pour de nombreux pays.

Le Royaume-Uni peut-il présider le Conseil de l'UE en 2017?
« Juridiquement, rien n'empêche le Royaume-Uni d'assurer la présidence », rappelle Vivien Pertusot, directeur du bureau à Bruxelles de l'Institut français des relations internationales (Ifri), avant de concéder: « Mais ce serait quand même étrange ! » L'expert maintient surtout que le pays n'est pas prêt pour ce rôle clé : « Une présidence se prépare longtemps
à l'avance. Le Royaume-Uni a mobilisé ses forces vives ailleurs, notamment dans la préparation du référendum ».
Et si le Royaume-Uni décidait de présider malgré tout ? Cela n'est pas exclu. Pour Vivien Pertusot, il serait même dans l'intérêt des Britanniques d'assumer ce rôle : « Le Royaume-Uni pourrait gérer les affaires courantes et essayer d'influer sur les politiques qui l'intéressent, de telle sorte qu'il puisse en bénéficier une fois sorti de l'UE. Il serait au coeur du jeu institutionnel ».

Malgré le départ du Royaume-Uni, la frontière reste à Calais
Malgré les voix qui s’élèvent en France pour un rétablissement du contrôle aux frontières en Angleterre, il n’y aura pas de retour sur les accords bilatéraux entre la France et la Grande-Bretagne. Paris plaide plutôt pour l’organisation de l’immigration légale entre les deux pays.

Après le Brexit, l'Europe doit-elle encore légiférer sur la qualité des bananes ?
"Depuis cinq ans, le principe de subsidiarité est remis énormément en avant à l'initiative des Néerlandais et des Britanniques", remarque Vivien Pertusot, chercheur et responsable de l'Institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles.

La nouvelle géographie des pouvoirs en Europe
« Le changement de l’équilibre des forces au sein du Conseil et plus généralement dans les institutions européennes dépendra beaucoup des sujets et du degré d’activisme passé des Britanniques sur chacun d’entre eux. Ils ont été très actifs sur certains thèmes, sur d’autres beaucoup moins », explique Vivien Pertusot, responsable de l’Institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles.

"Je ne crois pas à la contagion de sorties de l'UE"
Dans quel état se trouvent le Royaume-Uni et l’Union européenne au lendemain du Brexit ?
Le Royaume-Uni se réveille très divisé. Il suffit de prendre une carte des résultats pour s’en rendre compte. On voit très clairement qu’il y a deux unions : l’Ecosse, ultra majoritairement pour le « remain », et l’Angleterre et le pays de Galles qui sont majoritairement pour le « leave », à l’exception des grandes métropoles, dont Londres.
L’euroscepticisme a gagné beaucoup de pays européens. Le Brexit peut-il avoir un effet domino ?
Je ne crois pas à la contagion de sorties de l’Union européenne. Par contre, il va y avoir une contagion de la critique européenne. Et c’est sain. Le projet européen n’est pas parfait. Il faut le critiquer. Mais les Le Pen et autres ne représentent pas la majorité dans leurs pays. Et je pense que si l’on organisait un référendum du même type aux Pays-Bas ou en France, le « remain » l’emporterait.
Pourquoi ?
La critique de l’UE traverse quasi tous les Etats membres. Mais il n’y a pas une hostilité généralisée envers l’Union européenne, comme c’est le cas en Angleterre.
Ni contagion ni électrochoc. Quelle est la perspective, alors ? La paralysie ?
C’est le grand débat. Soit on saisit l’opportunité des négociations qui vont s’ouvrir avec le Royaume-Uni – qui vont prendre au moins deux ans – pour lancer un débat transnational sur les projets que l’on a envie de mener ensemble. Sans forcément changer les traités. Soit on rentre dans une forme d’apathie politique. Un trop-plein de crises.
On ne voit pas qui peut ou veut prendre le leadership…
Je suis régulièrement critique sur la relation franco-allemande au niveau européen. Ça peut être utile qu’ils se parlent. Mais ce n’est pas suffisant. Il est nécessaire pour la France comme pour l’Allemagne de prendre conscience de ce qu’est l’Europe du XXIe siècle : une Union où il n’y a pas que les pays fondateurs. Il serait extrêmement contre-productif qu’une initiative soit portée uniquement par ces pays. Il faudra certes l’Allemagne et la France, mais aussi, par exemple, un pays de chaque vague d’élargissement. C’est cette diversité qui reflète l’Union d’aujourd’hui.
Retrouvez l'entretien dans son intégralité ci-dessous.

Les jeunes Britanniques sont-ils aussi europhiles qu'on le dit ?
“Les Britanniques ont depuis le départ noué une relation contractuelle plus que sentimentale avec l’UE. Et cette vision pragmatique est largement diffusée dans la société”, relève Vivien Pertusot de l’Ifri.
Les jeunes Anglais sont aussi moins incités à partir à l’étranger, notamment du fait de leurs lacunes en langues. Dans le système éducatif britannique, l’encouragement à apprendre une seconde langue est souvent plus faible que la moyenne européenne, et l’apprentissage des langues y est globalement en déclin.
Lire l'article.
Jour J-1 à Londres : Bruxelles retient son souffle
Un Brexit ouvrirait la voie à deux ans de tractations, minimum. Et en attendant ?« C'est le grand flou », commente Vivien Pertusot, de l'Institut français des relations internationales à Bruxelles. Les eurodéputés britanniques continueront de siéger et de voter sur tout, hormis sur les négociations les concernant. « Et le commissaire britannique Jonathan Hill, en charge des services financiers, pourrait garder son poste jusqu'aux élections de 2019... Ubuesque ! »

Brexit: ne craignons pas la contagion
Les voix se multiplient en France et à l’étranger pour exprimer la peur d’une contagion en cas de Brexit. Qui serait le prochain à prendre la poudre d’escampette ? Cette lecture ignore la réalité des débats nationaux sur l’Union et, plutôt que de songer à la crainte d’un effet domino, il faudrait accueillir l’effet de contagion de la critique de l’Union. C’est une opportunité à saisir tant l’Union européenne (UE) n’est pas débattue et les seuls arguments la concernant sont laissés à ses opposants.

Mise en place concrète du Brexit : un voyage en terra incognita
En cas de victoire du «Leave», dès l'annonce des résultats le 24 juin, le Royaume-Uni entre en «terra incognita». Comme l'explique Vivien Pertusot, responsable du bureau de l'Ifri à Bruxelles, «la seule chose que l'on sait de manière certaine, c'est que si le score est serré, il y a une période de six semaines pendant laquelle l'un des deux camps peut contester les résultats».

Et si la foudre tombait sur l’Europe?
Plus qu’une grosse semaine avant le vote crucial des Britanniques sur le maintien ou non de leur pays dans l’Union européenne. Vivien Pertusot est le responsable, à Bruxelles, de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Un «no» à l’Europe ne l’étonnerait pas. Il marquerait le point de départ d’une longue période d’incertitude, pour l’UE.
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