La Russie et l'Europe centrale et orientale : entre confrontations et connivences

Depuis la crise ukrainienne, début 2014, la Russie n’a cessé d’intensifier la pression économique, politique et militaire qu’elle exerce sur les États d’Europe centrale et orientale. Pour ralentir son retrait géopolitique du « front occidental », la Russie mobilise tous les leviers économiques, politiques et militaires à sa disposition dans cette région, où l’unité européenne et atlantique présente quelques points faibles que Moscou a tendance à surestimer.
Sa politique, qui consiste à exploiter les vulnérabilités, se caractérise par une remarquable flexibilité : avec certains États (Bulgarie et Slovaquie), elle instrumentalise les questions énergétiques ; ailleurs (République tchèque et Hongrie), elle emploie la corruption politique, dans d’autres pays (Roumanie et pays baltes), elle a recours à des pressions d’ordre militaire. Aucune de ces méthodes — renforcées par une intense campagne de propagande — n’a produit les résultats souhaités. Certains signes, sans qu’on puisse en tirer de conclusions définitives, semblent indiquer que la Russie aurait décidé de moins se reposer sur la force militaire et de réduire ses provocations, du fait des coupes dans ses dépenses de défense.
Pavel Baev est directeur de recherche et professeur à l’Institut de recherche sur la paix (PRIO), à Oslo, chercheur associé à la Brookings Institution (Washington DC) ainsi qu’à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
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