Afrique du Nord et Moyen-Orient
Analyse de l’évolution des dynamiques dans la région Afrique du Nord/Moyen-Orient dans un contexte de multiplication des crises sécuritaires et de leurs conséquences politiques, économiques et énergétiques.
Sujets liés

Multilatéralismes : survivre ou renaître ? / Quel Liban après la guerre ?

Le multilatéralisme ordonné né de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, et relancé par des années 1990 qui projetaient le rêve d’un monde dessinant une « gouvernance mondiale » apaisée, a fait long feu. L’usure des grands cadres universels (Organisation des Nations unies, Organisation mondiale du commerce, arms control et désarmement, justice pénale internationale…) ne cède pas place au vide mais au trop-plein : à une multiplicité d’accords et de montages témoignant d’une recomposition accélérée des rapports internationaux. L’anarchie institutionnelle, la concurrence ouverte des intérêts exprimée par des volontés de puissance désinhibées, pourront-elles demain s’ordonner autour d’intérêts fondamentaux communs ?
Un Moyen-Orient entre guerres et recomposition
Dans un Moyen-Orient chaotique, la date du 7 octobre 2023 marque un tournant majeur qui peut conduire à un embrasement de toute la zone. La guerre à Gaza intervient dans une situation déjà en pleine évolution caractérisée par l’affirmation de l’autonomie stratégique de plusieurs puissances régionales de même que par un basculement géopolitique au profit de la Russie et de la Chine.
Iran et Israël : meilleurs ennemis
L’attaque de missiles iraniens sur le sol israélien le 13 avril 2024, suivie par une riposte d’Israël visant une base militaire proche d’un des principaux sites nucléaires iraniens, fut le point d’orgue d’une guerre multiforme qui oppose les deux pays depuis plusieurs décennies. Alors qu’Israël entretenait les meilleures relations, diplomatiques et même militaires, avec l’Iran du Shah Mohammad Reza Pahlavi, il est apparu très vite qu’il n’en serait pas de même avec la République islamique.
Turquie 2050 : Cryptomonnaie ; sport ; feux de végétation
Repères sur la Turquie n° 21 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
Les nouvelles violences qui bousculent notre monde
En prévision du Forum mondial Normandie pour la paix, The Conversation organisait le 20 juin 2024 un webinaire sur les nouvelles violences qui bousculent le monde.
Israël-Palestine : une seule solution, les deux États
Formulée dès 1937, la solution du partage en deux États s'est perdue au fil des guerres israélo-arabes, de la colonisation des territoires occupés, de l'échec des accords d'Oslo et des stratégies de gouvernements israéliens d'abord soucieux de rapprochement avec certains régimes arabes. Or, cette solution est la seule aujourd'hui imaginable. Les nombreux obstacles qui s'y opposent peuvent être franchis si les États-Unis et leurs alliés décident de l'imposer aux Israéliens et aux Palestiniens.
Israël-Palestine : quelles géographies ?
Les attaques du 7 octobre 2023, puis la réponse israélienne sur Gaza éclairent dramatiquement l’absence continue de solution pour la coexistence de deux peuples sur un même territoire. L’hypothèse d’un État unique est rejetée des deux côtés. Mais la géographie de la colonisation israélienne rend presque impossible l’inscription territoriale d’un État palestinien. Sauf à modifier profondément, par une décision israélienne sous pression internationale éventuelle, l’implantation coloniale en Cisjordanie.
Turquie 2050 : Getir en Turquie ; AKP-CHP ; Turquie-Algérie
Repères sur la Turquie n° 20 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
Repenser la politique française en Afrique
Dans cet épisode du podcast "Le monde selon l'Ifri", nous avons le plaisir de recevoir Alain Antil, directeur du Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri. Spécialiste de la Mauritanie, Alain a élargi ses compétences au Sahel et même au-delà, en apportant une perspective riche et nuancée sur la politique française en Afrique.
France/Maghreb : une relation tumultueuse
Les relations avec le Maghreb, anciennes et marquées du sceau de la colonisation, restent difficiles alors qu’il s’agit pour la France d’une région prioritaire pour sa politique étrangère, où elle continue d’avoir une place majeure dans les domaines politique, économique et culturel, même si celle-ci est en déclin relatif. Le ministère des Affaires étrangères envoie des diplomates confirmés dans ces pays, dont la diaspora installée en France reste très proche. La relation se complique dès lors que le Maroc, l’Algérie et dans une moindre mesure la Tunisie, entrent en conflit. L’objectif de notre politique est d’avoir des relations étroites et confiantes avec ces trois pays, d’où la pression migratoire est forte. La question des visas demeure d’ailleurs un dossier très sensible, comme l’ont montré les vives réactions à la décision française prise en septembre 2021 d’en réduire le nombre de 50 %.
La France a-t-elle encore une politique arabe ?
Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.
Le Hezbollah, héraut des ambitions régionales iraniennes ?
La guerre en Syrie a révélé toute l’ampleur et la complexité des liens entre le Hezbollah et l’Iran. Souvent perçue comme un rapport de donneur d’ordre à exécutant, la relation entre la République islamique et le mouvement chiite libanais recouvre en réalité de multiples dimensions, d’ordre politico-idéologique, socio-économique et militaire.
L'agenda diplomatique du nouveau président
L'actuelle campagne électorale en France a créé une situation inédite faite d’un mélange d’imprévisibilité et d’outrance sans vraiment tenir compte des ruptures intervenues en moins d’un an : Brexit, tentative de coup d’État en Turquie, élection de Donald Trump, reprise d’Alep par Bachar Al-Assad, déclarations de Xi Jinping sur la « mondialisation économique » ou comportement de la Corée du Nord. Le débat, ou plutôt son absence, est visible sous deux angles.
Egypte 2017 : vers de nouvelles turbulences ?
En ce début d’année 2017, l’ordre règne en Egypte au prix d’une répression qui dépasse largement les Frères musulmans, mouvement qualifié de terroriste, et qui touche aussi des acteurs de la révolution du 25 janvier 2011. Cependant la menace terroriste persiste, au Sinaï et même dans l’agglomération du Caire comme en témoigne l’attaque du 11 décembre 2016 contre une église copte. Un malaise est perceptible dans l’opinion publique qui critique ouvertement le gouvernement, voire le président Sissi lui-même. La période de Sissimania semble maintenant révolue.
The Future Middle East Strategic Balance. Conventional and Unconventional Sources of Instability
Cet article évalue ce que pourraient être les équilibres militaires et stratégiques au Moyen-Orient à un horizon de cinq à dix ans.
Dossier RAMSES 2017 : Sécurité : combattre la terreur
Sous la direction de Corentin Brustlein, responsable du Centre des Études de sécurité de l'Ifri.
Dossier RAMSES 2017 : Moyen-Orient, monde arabe : de la division au chaos ?
Sous la direction de Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen- Orient à l'Ifri, et Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine de l'Ifri.
Les ressorts de l’intervention russe en Syrie
« On comprend parfaitement que tout ne dépend pas des États-Unis. Une part importante de responsabilité repose sur les épaules d’autres acteurs essentiels dans l’arène internationale, parmi lesquels une place éminente appartient à la Russie.(1) »
La Russie a-t-elle une grande stratégie au Moyen-Orient ?
En intervenant militairement en Syrie, la Russie n’a pas cherché à s’affirmer comme une puissance hégémonique au Moyen-Orient. Loin de promouvoir l’unilatéralisme, Moscou défend en fait le multilatéralisme. La démonstration de force en Syrie avait notamment pour but de faire comprendre aux États-Unis et à leurs alliés qu’il ne saurait y avoir de négociations
multilatérales dans la région – et au-delà – en excluant la Russie.
Les Kurdes face à Daech : quelle efficacité militaire ?
L'image de l'efficacité militaire kurde renvoie à de courtes périodes historiques du XXe siècle, au mythe des femmes combattantes, et à de réels succès contre Daech. Mais ces succès concercent surtout l'espace syrien. En Irak, le poids militaire kurde est bridé par un défaut de préparation, l'absence d'armements performants, et des divergences tant politiques que tactiques entre les acteurs. Hors soutien occidental, les forces kurdes ne peuvent seules forcer la décision sur le terrain.

Migrations en Afrique : un regard neuf. Politique étrangère, n° 1, printemps 2016
Les déplacements des Africains concernent massivement…l’Afrique seule. Se préoccuper des migrations internationales, c’est donc porter le regard bien au-delà des conjonctures européennes. Ce numéro de Politique étrangère s’y attache, tentant de décrire (dans son dossier Migrations en Afrique : un regard neuf) les déterminants multiples des mouvements migratoires, les tentatives des États du continent noir pour gérer le problème majeur des déplacés internes, les difficultés d’intégration des migrants du travail dans les sociétés d’accueil, ou les faux-semblants des accords euro-africains de réadmission…
Éviction de Benjamin Netanyahu en Israël : et après ?
Une nouvelle page politique s'ouvre en Israël. Un nouveau gouvernement est entré en fonction hier (lundi 14 juin 2021), le premier sans Benyamin Netanyahu en 12 ans. L'ultra-droitier nationaliste Naftali Bennett lui succède au poste de Premier ministre pendant 2 ans. Il sera ensuite remplacé par le centriste Yaïr Lapid. Le nouveau gouvernement est issu de la « coalition du changement ».
Joe Biden et le Moyen Orient : le changement dans la continuité
La politique américaine au Moyen-Orient semble placée sous le signe de la continuité, mais le ton et les méthodes ont changé. Ce changement affecte notamment les relations des Etats-Unis avec l’Arabie saoudite, la Turquie et Israël. La principale rupture concerne la volonté du président Biden de revenir à l’accord sur le nucléaire iranien. A cela s’ajoute le souci de promouvoir les droits de l’homme à travers le monde. Spécialiste du monde arabe, le diplomate Denis Bauchard, qui fut notamment ambassadeur en Jordanie et directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient au Quai d’Orsay, dresse le bilan des cent premiers jours de l’administration Biden.
Accord Israël-Emirats : « C'est une façon de s'accrocher à la sécurité américaine alors que les Etats-Unis veulent se retirer du Moyen-Orient »
En se rapprochant du plus fidèle allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, les Emirats arabes unis tentent d'arrimer leur sécurité à Washington alors que le retrait américain de la région est en train de s'écrire, explique Denis Bauchard, conseiller à l'Ifri.
Football : Başakşehir ou Erdogan FC, l’histoire derrière une incroyable ascension
Champion de Turquie, dimanche, pour la première fois de son histoire, Başakşehir, a battu en brèche la suprématie des trois autres grands clubs stambouliotes. Il doit aussi, sa réussite à un personnage : le président Recep Tayyip Erdogan.
Kurdes : unité ou divisions ?
L'ancienne basilique Sainte-Sophie à Istanbul a été rendue au culte musulman. La décision était attendue, depuis des années, par les milieux religieux et nationalistes turcs.
Vers une confrontation avec Erdogan ?
Le président turc Erdogan a décidé que Sainte-Sophie d'Istanbul allait redevenir une mosquée. Avec la Libye et l'exploitation des hydrocarbures en Méditerranée orientale, la liste des sujets qui fâchent ne cesse de s'allonger pour l'Europe et la Turquie.

En Libye : ce grand jeu qui n'en finit plus
Plus d'un an après l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, le destin de la Libye apparaît plus que jamais semblable à celui de la Syrie. Négociations internationales ratées, interventions de puissances concurrentes et emploi de miliciens étrangers. Le spectre d'une crise humanitaire d'ampleur se profile, sur fond de crimes de guerre.

La Méditerranée orientale, un enjeu stratégique pour Erdogan
Dans un contexte de tension géopolitique et de course aux ressources en hydrocarbures, la Turquie avance ses pions.
Turquie : le retour ?
Les pays ont réagi assez différemment à la pandémie du coronavirus. Pour certains, ce fut la préoccupation majeure et unique. Pour d'autres, une préoccupation parmi d'autres.

Arabie saoudite : les ambitions nucléaires de MBS
La pandémie de Covid-19 a freiné les ambitions nucléaires de Riyadh. Mais le royaume saoudien tient toujours à diversifier son mix énergétique. Et les craintes d’un usage militaire de cette technologie, elles, s’affichent déjà.
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