
Repenser la fonction « Protection – Résilience ». Un nécessaire changement de paradigme face à un environnement qui se durcit

La France comme les autres pays européens est confrontée de manière directe, tout particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine, à une stratégie hybride de déstabilisation mise en œuvre par la Russie. Cette stratégie se matérialise dans l’ensemble des champs et des milieux possibles d’affrontement et a pour objectif, outre de saper le soutien occidental à l’Ukraine, d’affaiblir les pays européens avec lesquels la Russie se perçoit dans une confrontation systémique de long terme.
Allemagne-Ukraine : les chars Leopard de la discorde
Les chars Leopard 2 sèment la discorde au sein de la coalition allemande, entre le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz et ses alliés verts et libéraux...
"Les Ukrainiens savent que le temps joue contre eux"
Thomas Gomart est historien et directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Dans son dernier livre, "Les ambitions inavouées. Ce que préparent les grandes puissances" (Tallandier), il fait le point sur les grands enjeux géopolitiques du moment, à commencer bien sûr par la guerre en Ukraine. Entretien

Guerre en Ukraine : pourquoi la livraison de chars Leclerc pose un sacré dilemme à la France
Kiev souhaite obtenir les chars de combat français et cette demande a été instruite par l'armée française. L'éventuel intérêt opérationnel d'une telle livraison reste toutefois à définir, d'autant que la France doit composer avec un parc limité de ses fameux véhicules blindés.
Envoi de chars à l’Ukraine : «Nous sommes des acteurs indirects de cette guerre, pas des belligérants»
Les alliés occidentaux de l’Ukraine doivent se retrouver vendredi à Ramstein, en Allemagne, pour coordonner un envoi d’armes lourdes, alors que Berlin hésite à autoriser le transfert de ses chars Leopard. Une décision «symbolique» pour le chercheur de l’Ifri Léo Péria-Peigné, qui ne changera pas fondamentalement le cours du conflit mais permettra aux Ukrainiens d’être mieux préparés aux assauts.

La livraison par les Occidentaux de chars lourds à l’Ukraine change-t-elle la donne ?
Alors que Moscou poursuit ses frappes en Ukraine, y compris contre des cibles civiles, plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont franchi un pallier dans l’aide apportée aux forces de Kiev, en annonçant la livraison de chars. Un soutien réclamé depuis des mois par le président Zelensky. Le Kremlin, qui a vivement dénoncé cette décision, a promis de tout faire pour les détruire.
Guerre en Ukraine : face à l’escalade russe, l’aide européenne décisive ?
Alors que Vladimir Poutine estime que l’offensive russe en Ukraine suit une “dynamique positive” depuis la prise de Soledar, pourtant démentie par Kiev, plusieurs pays européens sont prêts à fournir des chars lourds aux combattants ukrainiens.

La difficile quête de la paix juste
Alors que la guerre entre Russes et Ukrainiens perdure, la question de ce qu’est une paix juste resurgit. Depuis plus d’un siècle et la première guerre mondiale, la réflexion est menée pour aboutir à des fins de conflits durables et donc acceptés par toutes les parties.
2023 : un monde incertain
Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, analyse les enjeux géopolitiques de 2023.
Aide européenne à l'Ukraine : combien de divisions ?
Le soutien militaire à l'Ukraine semble avoir franchi une nouvelle étape avec les annonces de livraison à Kiev des premiers chars d’assaut de fabrication occidentale.

Guerre en Ukraine : que révèle la nomination du chef d'état-major, Valeriy Guerassimov, à la tête de l'opération militaire en Ukraine ?
Ce remaniement, trois mois après la nomination de Sergueï Sourovikine, suggère la préparation d'une offensive d'ampleur, mais aussi des luttes intestines.La surprise est tombée, mercredi 11 janvier, au détour d'un communiqué. Trois mois après sa nomination à la tête de l'opération militaire en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine est déjà rétrogradé au rang d'adjoint, aux côtés de deux autres responsables.
Poutine en quête du soutien de Xi Jinping
Pour sa première visite à l'étranger depuis janvier 2020, le président chinois Xi Jinping a choisi de se rendre en Asie centrale. D’abord au Kazakhstan - où il avait lancé le grand projet d’infrastructures des «nouvelles routes de la soie » en 2013- puis en Ouzbékistan où il participe les 15 et 16 septembre à un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), à Samarcande. II devrait y rencontrer jeudi, selon le Kremlin, le président russe, Vladimir Poutine.

Chine-Russie : les ambiguïtés de « l’amitié sans limite »
Vladimir Poutine et Xi Jinping se rencontrent, ce jeudi 15 septembre, en marge du sommet des dirigeants des États de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS). La guerre en Ukraine exacerbe l’asymétrie des relations entre les deux pays.
Russie-Chine : Vladimir Poutine cherche éperdument l'appui de Xi Jinping
La première rencontre, en Ouzbékistan, entre le président russe et son homologue chinois depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe a donné lieu à de vigoureuses déclarations d'amitié. Mais pour les signes d'appui concret, le Kremlin risque de devoir patienter. Une commune défiance de l'Occident mais guère plus que de belles paroles. Bousculé sur le front militaire en Ukraine, sanctionné par les Occidentaux, le président russe, Vladimir Poutine, a marqué, une nouvelle fois, son virage vers l'Orient en affichant son entente avec son homologue, Xi Jinping, ce jeudi, à Samarcande.
Poutine, sous la pression de l'Ukraine et des faucons à Moscou
Les récentes avancées militaires de l'armée ukrainienne ont bousculé les certitudes de la propagande au service du chef du Kremlin, contraint à reprendre l'initiative. Au lendemain des succès de l'armée de Kiev , Vladimir Poutine se retrouve dans la situation qu'il déteste le plus : décider sous la pression.

Mobilisation générale : un test grandeur nature pour Moscou
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. Face à une telle retraite, des critiques commencent à se faire entendre dans le paysage politique et médiatique russe. Ces dernières portent notamment sur l'absence de mobilisation générale, vue comme une solution pour beaucoup de personnalités favorables à la guerre.

Défaillance du renseignement russe : Responsable du succès de la contre offensive ukrainien
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. À l'orée d'un tel contexte, il est nécessaire d'interroger et ainsi de comprendre les raisons de ces défaites russes. Pour Diminitri Minic, chercheur au centre Russie / NEI de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, le facteur humain du renseignement russe semble être le principal responsable, s'appuyant notamment sur l'histoire des renseignements russe et soviétique pour étailler son propos.
Guerre en Ukraine : "La Russie n'a plus la force de mener une grande offensive"
Balakliia, Koupiansk, Izioum… Depuis quelques jours, l’armée ukrainienne engrange les succès face aux forces russes sur le front nord-est. L’armée de Kiev assure avoir repris environ 3 000 kilomètres carré depuis début septembre, essentiellement à la faveur d’une contre-offensive surprise dans les régions de Kharkiv et de Donetsk. Lundi, les autorités ont affirmé avoir « réussi à chasser l’ennemi de plus de vingt localités » en 24 heures, face à des adversaires qui « abandonnent leurs positions hâtivement et s’enfuient ». Dans le sud, la contre-attaque lancée fin août autour de Kherson est moins spectaculaire mais progresse, avec 500 km2 reconquis en deux semaines.
Quelles conséquences aura cette déroute sur la Russie, qui bombarde les secteurs perdus ? Jusqu’où pourra aller la rapide avancée ukrainienne ? Pour Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, « la Russie a perdu l’initiative ».

"Poutine regarde le compromis comme l'apanage des faibles et des vaincus"
Dans une interview accordée en marge de la 6e Conférence internationale de Tbilissi, coorganisée par l’European Center for economic policy, le John Mc Cain Institute et le George W Bush institute, le spécialiste de politique étrangère Bobo Lo revient sur les grands désordres d’un monde qui s’est « désuniversalisé ».
Thierry de Montbrial : « Les États-Unis ont repris en main la destinée de l’Europe »
La guerre menée par la Russie en Ukraine a permis aux États-Unis de se poser en protecteurs du continent mais aussi de renforcer leur influence au détriment de la volonté d’autonomie stratégique des Européens. À l’occasion de la publication du Ramses, ouvrage prospectif de l’Institut français des relations internationales, son président, Thierry de Montbrial, fait part de ses inquiétudes.
Le paradoxe colonial de la Russie
En Ukraine, la Russie mène une guerre coloniale sous couverture nucléaire. Renouant avec l’histoire impériale et soviétique, Vladimir Poutine s’est lancé dans une « opération militaire spéciale » qui s’est transformée en guerre d’attrition. Aux objectifs initialement affichés – « démilitarisation » et « dénazification » – s’est ajouté un objectif de conquête territoriale.
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