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Réunion à Vienne dans le cadre du programme conjoint Ifri & KAS sur le multilatéralisme

Notre deuxième rencontre dans le cadre du programme sur le multilatéralisme initié par la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) Paris et l’Ifri, a eu lieu à Vienne, avec l’aimable soutien de la KAS Vienne.

Pendant trois jours nous nous sommes intéressées à quatre sujets :

  1. la non-prolifération nucléaire,
  2. le contrôle des armements,
  3. les défis posées au multilatéralisme relatifs à l’espace et
  4. combattre le crime organisé au niveau régional et mondial : le cas du trafic illégal.

Notre première réunion a porté sur le crime organisé et notamment le cas spécifique du trafic illégal. Le panel était constitué d’Andrea Salvoni de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), d’Ian Tennant, qui dirige la représentation de Vienne de l’organisation non-gouvernementale Global Initiative Against Transnational Organized Crime, d’Eduard Ivanov, Chercheur senior à l’Académie internationale de lutte contre la corruption et de Petra Schneebauer du ministre des Affaires étrangères autrichien. Nous avons ensuite eu l’occasion de participer à un débat sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire appliqué au Moyen-Orient avec Heinz Gärtner du International Institute for Peace, Gudrun Harrer du quotidien autrichien Der Standard et Stephan Klement du Service européen pour l'action extérieure en nous intéressant en particulier à l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA) et à ses implications régionales. Nous avons poursuivi en nous consacrant plus généralement à la question de la non-prolifération et du désarmement nucléaire avec Alexander Kmentt du ministre des Affaires étrangères autrichien, Tariq Rauf d’Atomic Reporters et Alice Saltini de l’Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires.

Le lendemain nous avons apprécié un échange avec l’Ambassadeur de France en Autriche, Gilles Pécout, et le chargé d’affaires de l’Ambassade d’Allemagne à Vienne, Rainer Rudolph qui nous ont donné leur aperçu de leur travail et des relations bilatérales avec leurs homologues autrichiens, en particulier.

Nous avons été ravis d’être invités à l’Institut européen de Politique Spatiale (ESPI) sur les affaires spatiales. Nous exprimons nos remerciements à Jean-Jacques Tortora, le directeur de l’ESPI, à Sebastien Moranta, responsable de l’encadrement de la recherche de l’ESPI, à Marco Aliberti, chercheur expérimenté à l’ESPI, et à Tomas Hrozensky, Matika Rencelj et Mathieu Bataille, chercheurs à l’ESPI.

Nous avons bénéficié de l’expertise de nos interlocuteurs sur la stratégie spatiale européenne dans un contexte global changeant, l’intérêt croissant pour la sécurité dans l’espace et la soutenabilité ainsi que les changements de paradigme dans l’espace, la sécurité et la défense. Nous avons ensuite approfondi le sujet des travaux de l’OSCE dans le dossier de la Transnistrie grâce à Thomas Mayr-Harting, Représentant spécial du Président en exercice de l'OSCE pour le processus de règlement transnistrien. Nous avons eu l’occasion d’échanger sur le sujet de l’Abkhazie, l’Ossétie du sud et le Nagorno-Karabakh avec Tuula Yrjölä, Directrice du Centre de prévention des conflits de l'OSCE et chef adjointe du Secrétariat général de l'OSCE. Martin Sajdik, ancien envoyé spécial de l'OSCE en Ukraine, nous a ensuite éclairés sur les circonstances qui ont mené à la guerre après l’agression russe en Ukraine.

L’OSCE a obtenu tout notre intérêt au cours de notre programme puisque Luca Fratini, Directeur du Bureau du Secrétaire général de l'OSCE et Robin Mossinkoff, Chef de l'Unité des communications et de la technologie au Centre de prévention des conflits à l’OSCE ont partagé leur expérience avec le contrôle des armements et les mesures de confiance et de transparence dans le cadre de l’OSCE. Loïc Simonet, chercheur à l'Institut autrichien des affaires internationales (oiip), est intervenu comme discutant.

Nous avons été honorés de pouvoir discuter avec Anton Pelinka, ancien professeur de sciences politiques à l’université d’Innsbruck, Thomas Angerer de l’université de Vienne et Florian Korczak du ministère des Affaires étrangères autrichien sur le sujet de la neutralité rapporté à l’exemple autrichien. Nous y avons discuté du statut de neutralité aujourd’hui et en 1955 et du débat actuel sur le maintien de ce statut au vu de la guerre en Ukraine.

Notre programme du vendredi a débuté avec un échange avec Philip Griffiths qui dirige l’Arrangement Wassenaar, sur le sujet des contrôles d’exportation sur les armes conventionnelles et les biens et technologies à double usage.

Pour finir, nous avons tenu une discussion sur les Balkans, et plus précisément sur le cas de la Bosnie Herzégovine et les accords de Dayton, où nous étions heureux d’avoir parmi nous Valentin Inzko, ancien Haut représentant international en Bosnie-Herzégovine et Vedran Dzihic de l’oiip. Ce débat était modéré par Florent Marciacq du Centre franco-autrichien pour le rapprochement en Europe.