Droit et justice
Réguler le monde par le droit et la justice est une idée ancienne qui s'est heurtée à de nombreuses difficultés. Un phénomène qui gagne de l'ampleur est l'extraterritorialité de législations nationales.
Etablir l'état de droit au Kosovo : Succès et échecs des Nations unies
Créée le 10 juin 1999 par la Résolution 1244 du Conseil de sécurité, la MINUK avait pour objectif de refonder les institutions d'un pays dévasté par la guerre et d'établir une gouvernance démocratique. Dans le cadre de ce processus de state-building, la sécurité des personnes et des biens et l'existence d'un système judiciaire dans lequel la population a confiance étaient des critères essentiels.
Mythologies de l'international
La culture internationale contemporaine est imprégnée de mythes. Trois d’entre eux occupent une place particulière: celui de l’universel, celui de la paix et celui de la suprématie du droit. Les mythes peuvent être bénéfiques à condition de ne pas oublier qu’ils ne sont que des interprétations et non des vérités absolues. C’est précisément cet oubli qui pourrait porter préjudice aux Occidentaux, créateurs et exportateurs des principales mythologies de l’international.
La sécurité humaine : un concept pertinent ?
Les menaces imaginables et le sens social de la guerre connaissent depuis quelques années de profondes modifications. Dans ce nouvel environnement, on peut seulement proposer des stratégies anciennes modernisées par la technologie. Il faut promouvoir un concept de sécurité humaine privilégiant la sécurité des individus et des communautés sur les intérêts des États. Un tel concept ne peut être dissocié d’une stratégie de développement qui, elle aussi, crée de la sécurité.
Les femmes dans les relations internationales
Les femmes ont longtemps été totalement absentes de l’histoire des relations internationales et de la scène diplomatique. À cet égard, le siècle qui s’achève ne marque, au mieux, que l’infléchissement tardif d’un phénomène qui connut, au XIXe siècle, une sorte d’apogée. En France, la création de l’ENA, en 1945, marque le début d’une ère nouvelle, en permettant à des femmes d’accéder aux emplois de la haute fonction publique. Mais il fallut attendre 1972 pour qu’une Française soit nommée, pour la première fois, ambassadrice. Sur la scène internationale, les droits des femmes sont reconnus à partir de 1946, grâce à l’action de l’ONU. Mais il reste encore à assurer dans les faits l’égalité entre hommes et femmes que tant de conventions proclament et que si peu d’États, même développés, se donnent vraiment la peine d’appliquer.
Le droit dans les relations internationales
S’il fallait résumer l’évolution du droit international au cours des cent dernières années, la dialectique du «tout a changé, rien n’a changé» pourrait légitimement servir de grille de lecture. D’un côté, en effet, il semble bien que le droit international se soit employé à limiter la puissance des États, que ce soit par le développement des mécanismes de sécurité collective, par la montée des interdépendances dans le cadre d’un mouvement de multilatéralisation et d’institutionnalisation de la vie internationale, ou encore par l’universalisation progressive des droits de l’homme et des peuples. D’un autre côté, cependant, les nouvelles techniques et procédures juridiques inventées pour gérer ce nouvel ordre international ont largement continué de fonctionner sur un mode et une logique interétatiques. Peut-être le XXIe siècle fera-t-il pencher plus nettement la balance dans un sens ou dans l’autre ?
Laurence Nardon : "Pendant sa campagne de 2024, Trump était le premier à parler sans arrêt de l'affaire Epstein"
Donald Trump peine à se sortir du scandale Epstein, revenu dans l'actualité cette semaine ; Laurence Nardon nous éclaire sur la situation.
Massacres au Soudan : le monde peut-il encore fermer les yeux ?
Après 18 mois de siège, qui auraient affamé près de 200 000 civils, la ville d’El-Fasher, capitale du Darfour du Nord, est tombée aux mains du chef de guerre Mohammed Hamdan Dogolo dit “Hemetti”, fin octobre. Depuis avril 2023, le Soudan est déchiré par une guerre civile entre des paramilitaires et l’armée.
Népal, Maroc, Madagascar... La génération Z renverse des régimes
Ces dernières semaines, de nombreux pays font face à de violentes manifestations. Au Népal, au Maroc, et désormais à Madagascar, les jeunes se révoltent contre des régimes politiques qu’ils jugent oppressifs. Chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri, Thierry Vircoulon évoque les raisons de la colère de la jeunesse malgache.
Madagascar : le retour des militaires au pouvoir
L’histoire se répète à Madagascar. Menés par le colonel Randrianirina, les militaires ont pris le pouvoir le 14 octobre 2025, mais il ne faut pas parler de « coup d’État ». Comme en 2009, quand Andry Rajoelina avait, avec les militaires, chassé Marc Ravalomanana, qui lui même avait écarté Didier Ratsiraka quelques années plus tôt.
« Shutdown » 2025 : les Démocrates peuvent-ils renverser la partie ?
Entre tensions partisanes et blocage budgétaire, Washington s'enfonce dans une crise institutionnelle.
Les femmes dans les relations internationales
Les femmes ont longtemps été totalement absentes de l’histoire des relations internationales et de la scène diplomatique. À cet égard, le siècle qui s’achève ne marque, au mieux, que l’infléchissement tardif d’un phénomène qui connut, au XIXe siècle, une sorte d’apogée. En France, la création de l’ENA, en 1945, marque le début d’une ère nouvelle, en permettant à des femmes d’accéder aux emplois de la haute fonction publique. Mais il fallut attendre 1972 pour qu’une Française soit nommée, pour la première fois, ambassadrice. Sur la scène internationale, les droits des femmes sont reconnus à partir de 1946, grâce à l’action de l’ONU. Mais il reste encore à assurer dans les faits l’égalité entre hommes et femmes que tant de conventions proclament et que si peu d’États, même développés, se donnent vraiment la peine d’appliquer.
Le droit dans les relations internationales
S’il fallait résumer l’évolution du droit international au cours des cent dernières années, la dialectique du «tout a changé, rien n’a changé» pourrait légitimement servir de grille de lecture. D’un côté, en effet, il semble bien que le droit international se soit employé à limiter la puissance des États, que ce soit par le développement des mécanismes de sécurité collective, par la montée des interdépendances dans le cadre d’un mouvement de multilatéralisation et d’institutionnalisation de la vie internationale, ou encore par l’universalisation progressive des droits de l’homme et des peuples. D’un autre côté, cependant, les nouvelles techniques et procédures juridiques inventées pour gérer ce nouvel ordre international ont largement continué de fonctionner sur un mode et une logique interétatiques. Peut-être le XXIe siècle fera-t-il pencher plus nettement la balance dans un sens ou dans l’autre ?
Région ouïghoure : pourquoi les déclarations occidentales se multiplient ?
Depuis le début de l’année 2021 et plus précisément la 46ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, les pays occidentaux ont haussé la voix contre la Chine et le sort des Ouïghours. Les parlements canadien et néerlandais ont notamment voté des motions affirmant que la situation au Xinjiang était un génocide. De son côté, la France a estimé que Pékin avait construit un “système de répression institutionnalisé”.
Joe Biden parviendra-t-il à abolir la peine de mort aux États-Unis?
«Éliminer la peine de mort», c'est l'une des promesses de campagne du président des États-Unis, Joe Biden. Mais la complexité du système américain pourrait toutefois restreindre ses ambitions.
Le difficile suivi des radicalisés en milieu ouvert
Deux ans après le lancement d’un programme spécialisé par l’administration pénitentiaire, une étude de l’IFRI, à paraître lundi 1er février, incite à pérenniser le dispositif de prise en charge.
Programme de suivi des individus radicalisés : " On n'a absolument pas à rougir de ce qu'on fait en France par rapport à ce qui est fait à l'étranger "
Un rapport de l'Institut français des relations internationales, effectué par Marc Hecker, montre que sur 120 personnes suivies depuis 2018 par le programme d’accompagnement des individus radicalisés, aucune n’a récidivé en matière de terrorisme.
Répression des Ouïghours : vers une crise diplomatique ?
Cette semaine, un nouveau rapport était publié sur les atteintes aux droits de l’Homme en Chine, et en particulier sur le sujet des exactions menées par le pouvoir central à l’encontre des Ouighours – minorité turcophone et musulmane du Xinjiang.
Répression des Ouïghours en Chine: que peut la communauté internationale?
Le Parlement européen examine aujourd'hui une résolution d'urgence sur le travail forcé des Ouïghours, dans les champ de coton de la province du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine.
Les assassinats ciblés, l’autre arme des guerres hybrides
Sergueï Skripal, Kim Jong-nam, Jamal Khashoggi, Qassem Soleimani, Mohsen Fakhrizadeh… Cette liste internationale récente de victimes d’assassinats et de tentatives d’assassinats ciblés n’est pas exhaustive. D’autres noms sont probablement inconnus. Mais elle illustre un recours décomplexé à ce mode opératoire dans les conflits hybrides que mènent les États, démocratiques ou autoritaires, pour défendre leurs intérêts en dehors des temps de guerre.
Nucléaire iranien : «Les sanctions américaines ne feront pas changer la position de Téhéran»
L’ancien ambassadeur Denis Bauchard, conseiller à l’Institut français pour les relations internationales pour le Moyen-Orient, explique pourquoi Paris s’oppose à la politique musclée de Washington sur le dossier du nucléaire iranien.
Ouïghours : des pays musulmans, dont la Palestine, soutiennent-ils la politique de la Chine ?
Dans une déclaration conjointe lue au Conseil des droits de l'homme de l'ONU le 1er juillet, 46 pays appuient l'action de la Chine dans le Xinjiang.
Les Ouïghours sont-ils victimes de la Chine ?
Face à la répression que subissent les Ouïghours en Chine, comment s'explique le silence de la communauté internationale?
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