
Marc-Antoine EYL-MAZZEGA
Directeur du Centre Énergie & Climat de l'Ifri
Domaines d'expertise :
- Le Green Deal européen, l’Union européenne et ses États membres
- Les technologies et solutions bas carbone
- Les marchés pétroliers et gaziers, les États rentiers
- Les majors pétro-gazières et les sociétés nationales
Marc-Antoine Eyl-Mazzega est nommé directeur du Centre Énergie & Climat de l'Ifri à partir du 1er septembre 2017.
Auparavant, il a travaillé six ans à l’Agence internationale de l’énergie, où il a notamment été en charge de la Russie et de l’Afrique subsaharienne, s’occupant plus particulièrement des analyses gaz et pétrole sur ces zones et des relations institutionnelles. Marc-Antoine Eyl-Mazzega a également travaillé à la Fondation Robert Schuman, où il a animé un observatoire sur l’Ukraine. Ayant la double nationalité française et allemande, il est docteur de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine a renforcé les chocs sur les marchés énergétiques.
Il ne reste que huit ans pour multiplier par près de trois la capacité totale actuelle d'énergie éolienne et solaire installée dans l'Union européenne (UE), soit environ 600 gigawatts (GW) supplémentaires, et atteindre ainsi les objectifs très ambitieux de 2030. Cela nécessite une mobilisation...
La réussite de la transition énergétique est d’abord un enjeu de bonne gouvernance, celle-ci devant reposer sur l’expertise et la délibération collective.
Sur la voie de la neutralité climatique, l’Union européenne (UE) va être exposée à la volatilité croissante des prix de l’énergie et sera plus vulnérable aux pressions de la Russie et de la Chine sur l’offre et la demande.
L'Allemagne s'apprête à embarquer dans un train de décarbonation à grande vitesse qui n'a ni assez d’électricité ni de rails pour atteindre sa destination finale. Mais elle est claire : tous les candidats clés ont la neutralité climatique en vue d'ici 2045. Cependant, au-delà des slogans...
Le renforcement de la mobilisation internationale en faveur du climat aiguise les rivalités technologiques et industrielles. L'Union européenne et ses membres doivent non seulement se mettre d'accord sur les priorités, rythmes, trajectoires et mécanismes de décarbonation, mais aussi affronter...
Pour limiter le réchauffement climatique bien en deçà de + 2° C, il n’y a pas d’autre choix que d’arrêter immédiatement toute nouvelle mise en chantier de centrale à charbon et d’accélérer la fermeture du parc actuellement en fonctionnement.
Si les années 2010 ont permis la mise en place des jalons de la décarbonation du secteur électrique dans l’Union européenne (UE), les années 2020 sont celles de la décarbonation accélérée du secteur du transport routier. La transition vers la mobilité routière propre provoque ou accompagne des...
Le virus est emblématique de la mondialisation : nul ne contrôle ni ne maîtrise sa circulation. Qui gouverne ? Il n'y a pas de gouvernance spécifique du "transversal", des questions mondialisées : santé, environnement, techniques informationnelles...
Les crises du Covid-19 ont fini par rattraper la Russie. Elles invitent à repenser sa stratégie de sécurité, qui se concentre sur des adversaires militaires et politiques, mais ignore les risques liées aux multiples dégradations environnementales.
En Europe, l’Allemagne et les Pays Bas en reviennent au charbon pour compenser la baisse des livraisons de gaz russe. Les ambitions de l’Union Européenne et des Etats-Unis en matière d’environnement et de transition énergétique sont-elles durablement compromises ?
Les raffineurs indiens achètent massivement le brut de Russie à prix cassé dont les importateurs occidentaux se détournent depuis l'invasion de l'Ukraine. Une fois transformé en carburant, le pétrole russe pourra être réexporté vers l'Europe, déjouant indirectement les sanctions qui frappent...
DÉCRYPTAGE - Pour faire face à cette grave crise d’approvisionnement provoquée par Moscou, nombre de pays européens se tournent vers le charbon.
"C’est amer mais c’est indispensable pour réduire la consommation de gaz". L’Allemagne a annoncé ce dimanche 19 juin que son futur énergétique serait fait de charbon.
Depuis la semaine dernière, Gazprom ne respecte plus ses contrats et a réduit ou coupé les importations de gaz à plusieurs pays européens. Une stratégie qui sert des objectifs aussi bien politiques qu'économiques et qui va mener à une inversion du modèle énergétique sur le Vieux Continent.
Si Berlin fait marche arrière sur le charbon en annonçant davantage y recourir pour pallier le manque de gaz russe, d'autres pays européens pourraient également retourner vers cette source d'énergie très polluante.
La fourniture de gaz russe a chuté subitement mardi 14 juin. Officiellement, l’opérateur du gazoduc peine à remplacer des pièces du groupe Siemens en cours de réparation au Canada. Le cours du gaz a rebondi de 16 % dans la foulée.
Dans le troisième épisode de notre podcast, le spécialiste du gaz russe Marc-Antoine Eyl-Mazzega explique pourquoi Europe et Russie sont si dépendantes l’une de l’autre.
Des chercheurs ont identifié des projets d’extraction de charbon, pétrole et gaz, déjà en opération ou encore en construction, dont les émissions de CO₂ cumulées feraient exploser le budget carbone mondial.
LA VÉRIFICATION - Selon Jordan Bardella, «en matière énergétique, pour l'instant les sanctions sont un échec». Est-ce vrai ?