Guerres et conflits armés
La géographie et les modalités des guerres et conflits armés évoluent au gré du système international. Si les guerres irrégulières et les conflits asymétriques perdurent, les guerres de haute intensité se multiplient tandis que les crises prennent de nouvelles formes sous l’effet des menaces hybrides.
Sujets liés


Ukraine : la France prête à déployer des hommes ?
Frappe d'ATACMS à Koursk : quelle sera la réponse de Poutine ? Soldats en Ukraine : la France en première ligne ?
Les effectifs de l'armée russe après deux ans et demi de guerre en Ukraine
En plus d’une victoire militaire en Ukraine, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions actuelles comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers. Dans le contexte du conflit qui se déroule actuellement en Ukraine, cet objectif ne peut être atteint sans une nouvelle vague de mobilisation massive.
Tir balistique russe sur Dnipro : que changent les nouvelles armes sur le cours de la guerre en Ukraine ?
Jeudi 21 novembre, l’armée russe a lancé pour la première fois un missile balistique de type "Orechnik" sur la ville ukrainienne de Dnipro. Peut-on lire dans son utilisation une évolution majeure du conflit ? Décryptage par Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri.

Laure de Roucy-Rochegonde - Le robot est-il un adversaire comme un autre ?
Cette année, la thématique abordée par le 36e Forum Philo Le Monde - Le Mans est à la fois universelle et peut paraître provocatrice : « Jamais sans mon ennemi ? ». Dans un monde marqué par des transitions écologiques, technologiques et sociétales majeures, des tensions internationales, des conflits, des guerres où la négation de l’autre est souvent mise en avant, ainsi que par des mouvements migratoires sans précédent, cette réflexion s’inscrit pleinement dans les enjeux du moment.

Ukraine: l'inquiétante escalade nucléaire du Kremlin
En réaction à l’autorisation de Joe Biden permettant à l’Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles américains, Moscou a franchi cette semaine plusieurs marches de l’escalier nucléaire. D’abord en rendant public une actualisation de sa doctrine puis en tirant jeudi un missile inquiétant sur l’Ukraine. Le tir de missile russe relève du pur signalement stratégique, le Kremlin envoie un message clair aux Occidentaux : il ne perdra pas la guerre en Ukraine.
Ukraine : 1004 jours de guerre et 20 ans d’émancipation
Le 21 novembre, l'Ukraine a célébré la Journée de la dignité et de la liberté commémorant deux des plus grandes manifestations de son histoire moderne : la révolution orange en 2004 et l'Euromaïdan en 2013. Alors que le pays est en guerre depuis plus de 1000 jours, que reste-t-il de ces idéaux ?
La stratégie guerrière de Benyamin Nétanyahou à l’épreuve du temps
Depuis le 7 octobre, le premier ministre israélien a réaffirmé son pays comme la puissance militaire dominante de la région. Y compris au mépris du droit international. Alors que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre lui, sa politique peut-elle encore perdurer ? Au lendemain des massacres du 7 octobre, l’une des pires défaillances sécuritaires d’Israël depuis la guerre de Kippour en 1973, son gouvernement s’est lancé dans une démonstration de force multiforme, visant à prouver sa suprématie militaire dans tous les domaines.

« Ce changement d'échelle est significatif et c'est un signal stratégique beaucoup plus fort et important que tout ce qu'on a pu voir à présent, notamment les discours de Poutine », précise Héloïse FAYET, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri.
citée par Yves Bourdillon dans les Échos

« Ce n’est pas la première fois que les Russes testent un missile sur le champ de bataille avant de le déclarer opérationnel. Ils l’avaient fait, par exemple, pour le missile de croisière hypersonique Zircon, en 2021, en Syrie, mais cela n’avait jamais été vu avec un missile IRBM, » explique Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri.
citée par Chloé Hoorman, Benjamin Quénelle et Elise Vincent dans Le Monde

Guerre en Ukraine : l’Allemagne ne sait pas quelle position stratégique adopter
Les Mémoires de l'ancienne chancelière Angela Merkel sortent mardi 26 novembre. Elle défend son bilan dans cette somme. Quelle est la responsabilité de l'ancienne chancelière, seize années au pouvoir, dans la situation actuelle de l'Allemagne ?
Les Arméniens de France et la Turquie : la possibilité d'un dialogue?
Les Français d'origine arménienne jouent depuis plusieurs décennies un rôle à part dans la relation franco-turque. L'histoire l'explique : réfugiés en France après avoir fui les massacres préludant à la fin de l'Empire ottoman, les Arméniens se sont parfaitement intégrés depuis près d'un siècle dans le paysage social et politique français, tout en conservant intacte la mémoire des traumas passés. La reconnaissance du génocide de 1915, explicitement revendiquée par la diaspora arménienne dispersée aux quatre coins du monde, et effectivement votée par le Parlement français en 2001, est ainsi devenue un sujet un sujet de discorde entre la France et la Turquie.
Vers la fin de la projection de forces ? II. Parades opérationnelles et perspectives politiques
L'émergence de capacités permettant de perturber ou d'empêcher les opérations de projection de forces est soulignée par un nombre croissant d'experts de défense et de publications officielles, en particulier aux Etats-Unis. Tandis que la plupart des textes publiés à ce sujet se focalisent sur les aspects militaires de la menace, cet article s'efforce de replacer celle-ci dans une double perspective.
Vers la fin de la projection de forces ? I. La menace du déni d'accès
La projection de forces est devenue depuis plusieurs décennies une posture générale et une dimension fondamentale de l’influence que l’Occident tente d’exercer sur le monde.
Violences en brousse : Le "peacebuilding" international face aux conflits fonciers
Suite au conflit en Ituri (1999-2003), la communauté internationale a déployé divers programmes de reconstruction de la paix dans ce district du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Inclus dans une approche nationale de transition démocratique, ces programmes n’ont pas toujours pris la mesure de l’ampleur des conflits locaux et de la fragilité des institutions locales qui sont à la fois les cibles et les relais de ces programmes.
S’intéressant prioritairement au système judiciaire, l’intervention internationale a montré ses limites et ses dysfonctionnements. Les opérateurs ont dans un premier temps négligé la dimension foncière du conflit iturien et la nécessité d’une action intégrée dans ce domaine. À partir de 2006, quelques actions de soutien aux acteurs du foncier se sont mises en place, sans toutefois embrasser l’intégralité de la problématique : prévalence de la coutume, faiblesse de l’administration, limites de l’approche institutionnelle, dimension politique, rôle mineur de la société civile. Cependant, une initiative locale a vu le jour avec la création d’une Commission foncière de l’Ituri qui, après quelques balbutiements, semble pouvoir être une piste intéressante de prévention et de gestion des conflits fonciers si elle parvient à relever deux défis : devenir viable et intégrer une diversité d’acteurs qui lui permettra d’asseoir sa légitimité et de trouver des solutions innovantes au règlement des conflits fonciers.
Florence Liégeois est responsable Programmes République Démocratique du Congo, RCN Justice & Démocratie ASBL
Thierry Vircoulon est chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l'Ifri
Israël, Liban, Syrie : la spirale belliciste
Les propos des dirigeants de ces trois pays se sont durcis ces dernières semaines, suscitant un regain de tensions, et faisant craindre un nouveau conflit proche-oriental. Depuis l'intervention israélienne dans le conflit qui avait opposé le Hezbollah à l'État hébreu en 2006, le Liban s'attend à une revanche. Plusieurs événements ont mené à une situation régionale nouvelle, où les protagonistes établissent la confrontation armée comme un horizon stratégique inéluctable, tout en se gardant de la déclencher.
Politique de dissuasion et guerre limitée
Il y a quelques années, les États-Unis prirent, sans même s'en apercevoir, une décision qui excluait la guerre préventive, du moins la politique de la guerre préventive. Cette décision fut prise sans que la question ait été véritablement discutée, en raison de l'unanimité qui régnait aux États-Unis contre l'éventualité d'une telle guerre.
Les conséquences stratégiques et politiques des armes nouvelles
Si je voulais résumer les problèmes de l'armement, je dirais qu'ils sont caractérisés par deux phénomènes. L'un est leur accélération au cours des siècles. On peut, grosso modo, distinguer un certain nombre de périodes. Pendant la première, qui a duré des millénaires, la destruction de l'homme par l'homme était, si j'ose dire, individuelle, depuis l'époque de la hache en pierre taillée jusqu'au projectile plein de la Révolution, engin qui, lorsqu'il atteignait son but, détruisait un homme.
L'Indochine en 1945
D'une décantation historique des faits accomplis, il ne saurait encore être question pour l'Indochine. On y meurt toujours ; des Français, et parfois cruellement ; des Annamites, et souvent très bravement. Âpre conflit où il serait outrecuidant de s'ériger, de sa personne, entre deux peuples pour distribuer l'éloge et le blâme.
La paix de demain
Le fait dominant de notre temps, c'est que nous assistons à la seconde guerre européenne. La première phase de cette guerre s'est ouverte le jour où les troupes allemandes ont franchi les frontières autrichiennes pour annexer l'Autriche. Depuis, progressivement, l'Allemagne a occupé d'autres territoires, faisant pour chaque opération emploi de méthodes différentes, mais où se retrouvait toujours le même chantage à la guerre.
Moyen-Orient : le retour de la guerre
Après l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, comment éviter l’embrasement au Proche et Moyen-Orient ? Le Hezbollah, financé aussi par l’Iran, a tous les moyens militaires d’ouvrir un deuxième front. Qui va appeler à la désescalade et proposer un plan dans un système international fracturé ?

Attaque du Hamas : l'ombre de l'Iran
En quoi l'attaque du Hamas contre Israël sert-elle les intérêts de l'Iran au Moyen-Orient ?
Après l’attaque du Hamas : Israël lance une riposte militaire inédite

La guerre en Ukraine à travers un "war game" : dans la peau des états-majors
Défendre Kiev ? Attaquer la Crimée ? Lancer une contre-offensive dans le Donbass ? Le jeu de guerre monte en puissance au sein des états-majors occidentaux. On a testé une partie : Russes contre Ukrainiens.
Modernisations de l’armée allemande : la Bundeswehr ouvre son portefeuille
Berlin a annoncé un plan de réarmement de 100 milliards d’euros pour équiper son armée à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. Mais il reste à savoir si la Bundeswehr, l'armée allemande, va privilégier des équipements européens ou américains.

La course aux minerais critiques
Sous le capot d'une voiture électrique, on trouve du lithium, du cobalt et d'autres minerais dits "critiques". Aussi difficiles à extraire que prisés par les industries, ils aiguisent les appétits des grandes puissances engagées dans la course à la transition énergétique.
Militaires français morts en Irak : qu'est-ce que l'opération Chammal ?
Depuis le 18 août, trois militaires sont morts en Irak. Sur X (ex-Twitter), Emmanuel Macron a salué des soldats qui « défendaient nos idéaux ». « Face au terrorisme, la France ne reculera pas », a déclaré le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
En Irak, la menace de l'Etat islamique plane toujours
Affaibli, Daech a troqué le contrôle de territoire contre une stratégie de guérilla et de déstabilisation de l'Etat irakien. Trois militaires français mobilisés pour éviter une résurgence du mouvement sont morts sur place en moins d'un mois.
En Irak, un troisième soldat français tué dans un contexte de relance de la coopération avec Bagdad
La mort d’un membre des forces spéciales lors d’une opération antiterroriste, annoncée le 29 août, s’ajoute à deux autres, survenues dans le cadre d’un accident de la route et en marge d’un entraînement.
Mort d’un troisième soldat en Irak en août : pourquoi la France reste dans le pays
Un membre des forces spéciales françaises a été tué, lundi, en Irak, lors d’une opération anti-jihadiste. Depuis 2014, 600 hommes déployés dans le cadre de l’opération Chammal forment et accompagnent l’armée irakienne à sa demande.
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