Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés

Repenser la fonction « Protection – Résilience ». Un nécessaire changement de paradigme face à un environnement qui se durcit

La France comme les autres pays européens est confrontée de manière directe, tout particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine, à une stratégie hybride de déstabilisation mise en œuvre par la Russie. Cette stratégie se matérialise dans l’ensemble des champs et des milieux possibles d’affrontement et a pour objectif, outre de saper le soutien occidental à l’Ukraine, d’affaiblir les pays européens avec lesquels la Russie se perçoit dans une confrontation systémique de long terme.
L’opposition politique peut-elle exister en Russie?
Le couperet n'est pas tombé, ou pas encore, mais on sent bien qu'il s'apprête à s'abattre sur l'opposition fidèle à Alexeï Navalny en Russie. Le procès qui visait à classer extrémistes ses soutiens a été ajourné aujourd'hui. C'est que l'accusation est arrivée avec de nouveau éléments qu'il va falloir étudier.

Russie et Asie centrale à la croisée des chemins. Des survivances soviétiques à l'épreuve de la mondialisation
Depuis la fin de l'ère soviétique, l'Asie centrale a connu de profondes mutations, qui se sont accélérées au cours des dernières années.
Russie : Vladimir Poutine a-t-il quelque chose à craindre de ses opposants ?
Le Kremlin multiple les démarches pour faire taire AlexeÏ Navalny et ses soutiens. Mais le pouvoir russe a-t-il vraiment des raisons de se sentir menacé?
Astana, une équipe cycliste comme outil géopolitique au Kazakhstan
Présente dans le peloton professionnel depuis 2007, l’équipe Astana, financée par un fonds souverain kazakhstanais, sert de vitrine au pays de l’ancien président Noursoultan Nazarbaïev pour exister sur la scène internationale. Analyse.

Pourquoi la Russie veut quitter l’ISS pour construire sa propre station spatiale
L’annonce par Moscou, mercredi, de son intention de lancer son propre projet de station spatiale a fait sensation. Mais il ne faut pas y voir seulement l'expression, dans l'espace, des tensions sur Terre entre la Russie et l'Occident.
L’intelligence artificielle : enjeu stratégique de la Russie
Phénomène global avec des préférences nationales, l’intelligence artificielle donne lieu à une bataille de récits en plus de constituer un enjeu de supériorité technologique. En la matière, et hormis le discours emphatique de Vladimir Poutine, la Russie est demeurée relativement en retrait des débats internationaux. Pourtant, comme la plupart des puissances, elle n’est pas restée à l’écart d’un « nationalisme de l’IA ».

Russie : Navalny, manifestations, Donbass... l'imperturbable Vladimir Poutine
C'est un mercredi sous haute tension qui s'est déroulé aujourd'hui en Russie : alors que Vladimir Poutine a prononcé son discours annuel sur l'état de la nation devant le Parlement, des manifestations ont eu lieu dans un pays pour protester contre les conditions de détention de l'opposant AlexeÏ Navalny.

Poutine, Navalny et l'Occident: interview de Tatiana Kastouéva-Jean
Interview de Tatiana Kastouéva-Jean, Directrice du Centre Russie de l’IFRI, l’Institut français des relations internationales. L'opposant russe en grève de la faim, Alexeï Navalny a été hier transféré hier dans une unité carcérale médicale, son état de santé inquiète ses proches même si le gouvernement russe assure qu'il est satisfaisant.
Youri Gagarine : le destin tragique du spatial russe
Lundi 12 avril, l'ensemble de la Russie célèbre la « Fête de la Cosmonautique ». Si l'envoi du premier humain dans l'espace demeure un symbole marquant, que reste-t-il de l'industrie spatiale russe actuellement ? A-t-elle réussi à se relever depuis la chute de l'URSS ? Est-ce une priorité ?

60 ans après, l'héritage de Youri Gagarine toujours intact
Premier homme à voyager dans l'espace en avril 1961, Youri Gagarine jouit encore d'une immense popularité en Russie. Il reste aussi, 60 ans après, un symbole central pour le Kremlin et sa politique de grandeur.

Faut-il craindre une ingérence russe dans la présidentielle ?
Les autorités françaises s’inquiètent des risques de déstabilisation par la Russie des scrutins du printemps prochain.

Sputnik, Russia Today : l’ombre de Moscou plane sur la présidentielle française
L’influence prêtée aux médias russes sur la campagne présidentielle française suscite inquiétude et spéculations. France 24 fait le point sur la réalité de la menace.

Menace sur la présidentielle
Le risque que la campagne présidentielle française et le scrutin soient visés par des cyber-attaques et des opérations d’influence est évoqué au plus haut niveau de l’Etat. Quelle est l’acuité de la menace ?

Présidentielle : Macron dans le viseur de Poutine ?
Accusée par l'équipe d'Emmanuel Macron de manœuvrer contre le candidat par le biais de cyberattaques, la Russie dément.
Ukraine : deux ans après les accords de Minsk 2, "on est loin de la résolution de la crise"
Deux ans jour pour jour, après la signature de l’accord Minsk 2, le conflit dans l’est de l’Ukraine perdure. Environ 10 000 personnes sont mortes ces trois dernières années. L’accord prévoyait pourtant l’arrêt des combats, mais "ça reste un conflit de basse intensité", selon Tatiana Kastouevajean, chercheuse à l’IFRI (Institut français des relations internationales). Selon elle, la nouvelle administration américaine fait peser une nouvelle incertitude sur la situation ukrainienne.
Trump face à Moscou, éviter le manichéisme
Le bras de fer qui oppose Washington et Moscou en matière de cyberespace ne peut se comprendre qu'à la lumière de l'histoire des vingt dernières années, explique le directeur de l'Institut françaisdes relations internationales.
Quand la Russie "trolle" les démocratie
Que dire des supposées tentatives de déstabilisations politiques venues de Russie ? Le Kremlin a-t-il trouvé dans cette nouvelle stratégie, un moyen pour peser sur le destin du monde ? Que veut la Russie et d'où lui viennent ses moyens techniques lui permettant d'effectuer ces attaques?
RT France, Sputnik : dix choses à savoir sur les médias russes en France
La Russie a déployé un nouvel arsenal médiatique en France avec Sputnik et RT. Ces deux médias, apparus il y a moins de deux ans, sont financés à 100 % par le Kremlin. À travers eux, le pays de Vladimir Poutine impose une actualité qualifiée d’« alternative ».
1. Une actualité pro-russe et complotiste
Quand le slogan de Sputnik annonce : « Nous dévoilons ce dont les autres ne parlent pas », la bannière de RT affiche « Osez questionner ».Les deux médias se démarquent dans l’espace médiatique français en proposant une ligne éditoriale en rupture avec leurs confrères. La vision pro-russe est assumée et les théories du complot fusent tout comme les papiers sur les problèmes sociétaux français.« Notre mission est de présenter la vision russe des événements », explique Irakly Gachechiladze, rédacteur en chef de RT France. Et cela quitte à reprendre le discours du Kremlin.
Lors de la bataille d’Alep, mi-décembre, ces médias préféraient mettre en avant les « scènes de liesse et d’euphorie dans les rues d’Alep » plutôt que les massacres commis au même moment à l’est de la ville. Ils accuseront les médias occidentaux de « désinformation » à ce sujet.
Le 13 décembre 2016, RT a partagé une vidéo intitulée « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie ». Dans cette vidéo, vue plus de 780 000 fois, la journaliste interrogée accuse de mensonge les médias occidentaux tout en reprenant les éléments de langage du régime syrien et de la Russie.
« La Russie perçoit nos faiblesses en matière informationnelle »
Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri, explique qu’Européens et Américains ont négligé les avancées de Moscou en ce qui concerne la «guerre de l’information» : le Kremlin a parfaitement saisi comment influer sur les opinions publiques occidentales pour «paralyser la prise de décision de l’adversaire».

Rétro 2016 : une année sous le signe de Poutine
De la Syrie à l’élection présidentielle américaine, la Russie semble avoir pesé sur les principaux dossiers brûlants de 2016. Récit d’une année sous le signe du Kremlin.
La Syrie, la présidentielle américaine ou encore le pétrole. En 2016, l'ombre de la Russie a plané sur l'actualité. Sur de nombreux aspects, Moscou apparaît comme le principal acteur des relations internationales.
"À l’heure actuelle, Vladimir Poutine doit être en train de sabrer le champagne", juge Julien Nocetti, spécialiste de la Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). En effet, le pays revient de loin. L’an dernier, l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine avait placé le pays “dans un isolement international”, rappelle l’expert français. L’économie russe avait aussi souffert sous l’effet conjugué des sanctions internationales et du faible prix du pétrole, dont la Russie est l’un des principaux producteurs, hors Opep.
“Gains politiques majeurs”
De ce passé, Moscou a su faire, en partie, table rase. L’entreprise de reconquête d’une place de choix à la table des puissants de ce monde est passée en premier lieu par la Syrie. La Russie a commencé ses frappes aériennes à l’automne 2015, mais ce n’est qu’en 2016 que son rôle militaire est devenu prédominant.
"La stratégie a cyniquement bien marché : on n’a plus parlé de l’Ukraine alors qu’un conflit s’y déroule toujours dans l’est du pays", constate Julien Nocetti. L’interventionnisme russe en Syrie a également permis à la Russie de se rendre "incontournable dans la région, elle arrive à parler à toutes les puissances au Moyen-Orient, et a démontré qu'elle peut protéger les régimes autocratiques menacées", ajoute Tatiana Jean, responsable du centre Russie de l’Ifri. Selon elle, Moscou, en procédant à une "utilisation extrêmement habile du concept de 'guerre limitée' [dans un espace restreint et avec une utilisation limitée des forces armées, NDLR], a obtenu des gains politiques majeurs".
Le principal étant de redevenir l’alternative numéro 1 aux États-Unis. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Vladimir Poutine : "Le Moyen-Orient à un rôle instrumental dans la diplomatie russe afin de permettre à Moscou de rétablir une relation directe avec Washington", d'égal à égal analyse Julien Nocetti.
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