A travers des accords bilatéraux ou multilatéraux, les pays européen délèguent à d'autres leur politique migratoire, les incitant à retenir les demandeurs d'asile chez eux en échange d'une aide financière internationale. Jusqu’où l'Europe peut-elle encore repousser ses frontières réelles ?

Politiques migratoires européennes

Depuis 2015, les questions migratoires sont au centre des débats européens exacerbant les divergences et les tensions entre les États membres de l’Union européenne. La construction d’une politique commune d’asile et d’immigration depuis 1999 n’a pas empêché la succession de crises autour des arrivées irrégulières sur les côtes européennes, les opérations de sauvetage en mer, la répartition des demandeurs d’asile ou la gestion des frontières internes et externes de l’Union européenne. Ces crises révèlent les pannes de la construction européenne et la mise en péril du principe de solidarité européenne. Face à ces blocages institutionnels internes, le cœur des politiques migratoires s’est déplacé à l’extérieur des frontières de l’UE par le biais d’accords avec les pays tiers (Turquie, Maroc, Libye, Niger…). En transférant à ces pays la gestion des flux migratoires, ces politiques perturbent d’autres systèmes migratoires régionaux, notamment dans l’espace subsaharien.
À travers la publication de notes, l’organisation de conférences et des coopérations avec des experts et chercheurs d’Europe et d’Afrique, le Centre migrations et citoyennetés de l’Ifri propose une analyse des politiques européennes d’asile et d’immigration en abordant les problématiques suivantes :
- L’impact des négociations sur les politiques d’asile et d’immigration sur la construction du projet européen ;
- La place des collectivités locales, des villes et de la société civile dans les politiques européennes d’asile et d’immigration ;
- La place des questions migratoires dans les relations extérieures de l’Union européenne ;
- L’impact de la dimension externe des politiques européennes sur les systèmes migratoires régionaux.
Le sort de la capitaine du Sea-Watch oppose Rome et Berlin.
Arrêtée pour avoir fait débarquer à Lampedusa (Italie) quarante migrants secourus en mer, Carola Rackete, capitaine allemande du bateau Sea-Watch 3, se cache depuis sa libération mardi soir.
Le gouvernement allemand s'est entendu sur sa politique migratoire et a réussi à sauver sa coalition. Pour le moment.
...Captation vidéo de la conférence du 18 juin 2019, dans le cadre du cycle de conférences des 40 ans de l'Ifri.
Depuis 2015, l’Union européenne a renforcé sa coopération avec l'Afrique pour lutter contre les migrations "irrégulières" et bloquer les migrants avant qu’ils ne traversent la Méditerranée. Mais l'Europe a-t-elle les mains propres dans cette "sous-traitance" de sa politique migratoire ?
Le pacte sur les migrations signé ce lundi à Marrakech suscite bien des fantasmes. Qu'en est-il?
Près de 150 pays membres de l'ONU, dont la France, ont approuvé le Pacte mondial "pour des migrations sûres, ordonnées et régulières", ce lundi à Marrakech. Une série d'engagements moraux très controversée qui a ouvert la porte à de nombreuses fausses informations. Que dit réellement ce texte ...
Le Maroc et l’Allemagne coprésident depuis mercredi le 11e Forum mondial sur la migration et le développement à Marrakech, préalable à la signature d’un Pacte onusien sur le sujet.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le 11e sommet du Forum mondial sur la migration et le développement, qui s'est ouvert hier à Marrakech, ne débute pas sous les meilleurs auspices. Alors que lundi prochain doit être adopté le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et...
Le pacte de l'ONU sur les migrations, non-contraignant, doit être soumis à approbation lundi 10 et mardi 11 décembre à Marrakech (Maroc). Il est décrié par plusieurs "gilets jaunes", dont certains appellent au blocage pour empêcher sa ratification.