« Gaza, Ukraine : Peut-on déclarer la paix comme on déclare la guerre ? »
“J’adore arrêter les guerres”... Ainsi s’exprime Donald Trump cette semaine, une semaine qui l’aura vu, sur la scène diplomatique et médiatique, faiseur de paix au Proche-Orient et l'espère-t-il bientôt en Ukraine. Un indéniable succès de la méthode Trump que le président américain a défini par ces mots : la paix par la force… Mais de quelle force parle-t-on ? De la force militaire américaine brandie comme une menace permanente pour imposer la paix ? De la force de négociation de l’ancien promoteur immobilier ? Ou de la force du verbe, qui fait passer un cessez-le-feu ou une trêve pour une paix durable, voire éternelle ? En somme, peut-on déclarer la paix comme on déclare la guerre ?
Zelensky, Trump, Poutine : état du front
Alors que Trump annonce un sommet surprise à Budapest avec Vladimir Poutine, sa rencontre avec Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche ce vendredi se solde par un recul : Washington ne livrera pas, pour l'instant du moins, les missiles Tomahawk. Qu’en est-il, sur le front, pour l’armée ukrainienne ?
Retours d’Ukraine – Études sur un pays en guerre
Pour ce nouvel épisode sur les dynamiques de l’Ukraine en guerre, le Collimateur se penche sur l’état du pays avec deux chercheurs de retour de voyages d’études récents dans le pays, Anna Colin Lebedev et Elie Tenenbaum.
L'Ukraine, attaquée jusque dans ses infrastructures énergétiques par la Russie, met le pétrole russe sous pression
Kiev et neuf régions d'Ukraine sont touchées par des coupures d'électricité après des frappes russes via des drones et des missiles mortels. Les forces ukrainiennes répliquent par des attaques de longue portée contre les infrastructures pétrolières russes, un secteur-clé pour le Kremlin. Entretien avec Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri.
Plan Trump pour Gaza : « Au mieux de la pensée magique, au pire une planification cynique »
Trump a crié victoire mercredi 8 octobre, après qu’Israël et le Hamas aient accepté, sous l’égide de plusieurs pays dont le Qatar, l’Égypte et la Turquie, la première étape de son plan pour la paix. Un plan en vingt points dont la première phase prévoit la libération des 47 otages israéliens détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023, dont certains sont morts, et celle de 2 000 prisonniers palestiniens.
Suprématie aérienne, recours à l’IA... Les leçons de la supériorité militaire d’Israël contre le Hamas
Deux ans après le lancement de l’opération « Glaives de fer », l’armée israélienne a remporté une victoire tactique sans appel. À Gaza, l’armée israélienne a depuis longtemps gagné la guerre militairement. Au moment où se négocie entre Israël et le Hamas, deux ans après la brutale attaque terroriste qui a coûté la vie à 1 200 Israéliens et conduit à l’enlèvement de 251 personnes (48 se trouvent encore à Gaza, dont une vingtaine au moins serait en vie), un possible cessez-le-feu, il ne reste plus grand-chose du petit territoire palestinien. Les villes sont en ruine. Les hôpitaux et les écoles ont été ciblés.
« C’est le syndrome de la ligne Maginot » : le « mur anti-drones » européen, une fausse bonne idée ?
Poussé par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, le « mur anti-drones » s’annonce comme un projet complexe, coûteux et à l’efficacité discutable. Pour répondre à la menace drone et dissuader la Russie, l’Europe doit surtout remuscler ses capacités offensives.
Israël-Palestine : quel avenir deux ans après le 7 octobre ?
L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a provoqué la mort de 1 219 Israéliens et 251 personnes ont été enlevées. En deux ans, 66 025 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne. Où en est le conflit entre Israël et la Palestine ? Quel est l'avenir de la Palestine? Que penser du plan de Trump ?
Guerre entre Israël et le Hamas : qui est John Spencer, la référence de Benyamin Netanyahou ?
Guerre entre Israël et le Hamas : qui est John Spencer, la référence de Benyamin Netanyahou ?
Drones, flotte fantôme : Poutine défie l'Europe
L’attaque de drones sur l’aéroport de Munich souligne la vulnérabilité des infrastructures critiques européennes face aux nouvelles formes de guerre hybride. Elle met en évidence la nécessité d’une défense européenne plus intégrée, capable de répondre collectivement aux menaces transnationales. Cet événement s’inscrit dans la stratégie de Vladimir Poutine visant à tester et fragiliser la cohésion politique et sécuritaire de l’Europe.
Dimitri Minic : « La décision d’envahir l’Ukraine était fondée sur un mirage typique des élites politico-militaires russes »
Selon le chercheur, l’enlisement de l’armée russe en Ukraine résulte de la mise en œuvre d’une théorie qui s’est imposée à partir des années 2000. Celle-ci accorde une place centrale à la guerre « psychologico-informationnelle » et aux ingérences plutôt qu’à la lutte armée.
Dimitri Minic : « La guerre d’Ukraine est le contraire de la réflexion militaire russe post-soviétique »
Dimitri Minic est chercheur au centre Russie-Eurasie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il vient de publier Pensée et culture stratégique russe. Du contournement de la lutte armée à la guerre d’Ukraine (Editions de la Maison des sciences de l’homme, avril 2023). Fruit de sa thèse universitaire, pour laquelle il s’est plongé dans la littérature militaire russe depuis trente ans, cet ouvrage éclaire l’impasse de ce que l’on a appelé en Occident, la « guerre hybride », du fait des présupposés idéologiques anti-occidentaux qui dominent en Russie. La guerre russe d’Ukraine est l’exact contraire de ce que pensaient pouvoir faire les généraux russes.
Guerre en Ukraine : « Le Kremlin a demandé l’impossible a son outil militaire »
Dans une étude précise et documentée, le chercheur Dimitri Minic révèle que Moscou a d’abord cherché à provoquer « l’effondrement de l’Ukraine de l’intérieur ». L’invasion est l’échec de la doctrine militaire russe.
Dimitri Minic : « En Ukraine, les Russes ont voulu contourner la lutte armée, mais ce fut un fiasco total »
Dimitri Minic est chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri, docteur en histoire des relations internationales de Sorbonne Université et spécialiste de la culture politico-stratégique russe. Il publie aux Éditions de la Maison des sciences de l'homme Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine. Dans un livre déjà de référence, Dimitri Minic analyse comment les théoriciens militaires russes ont pensé les caractéristiques d'une guerre de moins en moins centrée sur la lutte armée. Et les conséquences de cette méthode en Ukraine.
Pourquoi les marines européennes hésitent à traverser le détroit de Taïwan
Qu'est-ce que la guerre ? L'évolution de la pensée stratégique russe post-soviétique
Le Collimateur analyse la pensée stratégique russe avec Dimitri Minic, chercheur au centre Russie/Eurasie de l’IFRI, à l'occasion de la sortie de son ouvrage Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine (Maison des sciences de l’Homme).
Le signalement stratégique sino-russe dans le Pacifique
Les exercices militaires sont une composante essentielle du partenariat stratégique sino-russe, au même titre que le sont, dans une moindre mesure, les exports d’armes et la recherche et développement (R&D) en matière d’équipement de défense.
En Ukraine, la vidéo de décapitation d’un soldat sème l’effroi
Le film d’une minute et demie semble montrer un soldat russe décapitant un soldat ukrainien. Une enquête a été ouverte par les autorités de Kiev. Le Kremlin a dénoncé une vidéo « horrible », mais a affirmé qu’elle devait être authentifiée.
Les tirs à longue portée, stratégie militaire choisie par l’Ukraine depuis le début de la guerre
Les Américains ont fourni le kit JDAM, qui permet de transformer des bombes en missiles et toucher des cibles plus lointaines. Une arme en plus dans un arsenal qui compte déjà les canons Caesar et surtout les Himars, au rayon de 70 kilomètres.
Les Alliés hésitent à livrer des chars d'assaut à l'Ukraine
Les cinquante alliés occidentaux de l'Ukraine vont annoncer des fournitures substantielles d'armes lourdes à l'Ukraine ce vendredi, mais peut-être pas les chars allemands Leopard 2, voire les américains Abrams espérés par Kiev. Toutefois, les cent blindés Stryker et surtout les « bombes planantes » GLSDB prévus par Washington constituent bien plus qu'un substitut.
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