Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés

Repenser la fonction « Protection – Résilience ». Un nécessaire changement de paradigme face à un environnement qui se durcit

La France comme les autres pays européens est confrontée de manière directe, tout particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine, à une stratégie hybride de déstabilisation mise en œuvre par la Russie. Cette stratégie se matérialise dans l’ensemble des champs et des milieux possibles d’affrontement et a pour objectif, outre de saper le soutien occidental à l’Ukraine, d’affaiblir les pays européens avec lesquels la Russie se perçoit dans une confrontation systémique de long terme.
Les effectifs de l'armée russe après deux ans et demi de guerre en Ukraine
En plus d’une victoire militaire en Ukraine, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions actuelles comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers. Dans le contexte du conflit qui se déroule actuellement en Ukraine, cet objectif ne peut être atteint sans une nouvelle vague de mobilisation massive.

Ukraine: l'inquiétante escalade nucléaire du Kremlin
En réaction à l’autorisation de Joe Biden permettant à l’Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles américains, Moscou a franchi cette semaine plusieurs marches de l’escalier nucléaire. D’abord en rendant public une actualisation de sa doctrine puis en tirant jeudi un missile inquiétant sur l’Ukraine. Le tir de missile russe relève du pur signalement stratégique, le Kremlin envoie un message clair aux Occidentaux : il ne perdra pas la guerre en Ukraine.
Ukraine : 1004 jours de guerre et 20 ans d’émancipation
Le 21 novembre, l'Ukraine a célébré la Journée de la dignité et de la liberté commémorant deux des plus grandes manifestations de son histoire moderne : la révolution orange en 2004 et l'Euromaïdan en 2013. Alors que le pays est en guerre depuis plus de 1000 jours, que reste-t-il de ces idéaux ?

Le missile ORECHNIK : un missile "inarrêtable", vraiment ?
La dissuasion nucléaire est-elle encore un rempart efficace ? Chercheuse au Centre des Etudes de Sécurité de l'IFRI, Héloïse FAYET apporte un éclairage suite à l'introduction d'un nouveau missile par la Russie : le missile ORECHNIK

« Ce changement d'échelle est significatif et c'est un signal stratégique beaucoup plus fort et important que tout ce qu'on a pu voir à présent, notamment les discours de Poutine », précise Héloïse FAYET, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri.
citée par Yves Bourdillon dans les Échos

« Ce n’est pas la première fois que les Russes testent un missile sur le champ de bataille avant de le déclarer opérationnel. Ils l’avaient fait, par exemple, pour le missile de croisière hypersonique Zircon, en 2021, en Syrie, mais cela n’avait jamais été vu avec un missile IRBM, » explique Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri.
citée par Chloé Hoorman, Benjamin Quénelle et Elise Vincent dans Le Monde
Nucléaire, sabotages en mer : quelle est la vraie menace russe ?
Intervention de Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/Eurasie à l'Ifri et spécialiste de la pensée stratégie russe, dans l'émission de 28 minutes sur Arte le 21 novembre 2024 concernant la menace russe dans la Mer Baltique.
La guerre en Ukraine : quelles alternatives à la "guerre d'usure" ?
Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, analyse le contexte de la guerre en Ukraine en novembre 2024 avec l'arrivée au pouvoir aux Etats-Unis de Donald Trump mais aussi les résiliences et les fragilités de la Russie et de l'Ukraine.
Replay - Entre guerre et réformes : quelles perspectives d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN ?
Conversation exclusive avec Olha Stefanishyna, vice-Première ministre d’Ukraine pour l’intégration européenne et euro-atlantique et ministre de la Justice.
La relation russo-iranienne à l'épreuve de l'escalade militaire au Moyen-Orient
Les relations entre Téhéran et Moscou ont connu un nouvel élan depuis le début de la guerre en Ukraine, passant d'une relation transactionnelle et asymétrique depuis 1991 à la construction d'un véritable partenariat stratégique. Néanmoins, malgré l’approfondissement des coopérations militaire, spatiale, cyber, policière et nucléaire civile, Moscou se montre réticent à s’engager directement aux côtés de Téhéran contre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. Des différences de statut et d’approches freinent ainsi toujours la construction d’une alliance anti-occidentale entre la Russie et l’Iran.

Les conséquences du schisme russo-occidental
En Russie comme en Occident, les symboles historiques servent souvent à justifier les choix fatidiques. Neuf mois après les faits, Vladimir Poutine est revenu sur les conditions de « réunification historique » de la Crimée à la Russie, en disant que la péninsule revêtait une « importance stratégique » comme « source spirituelle » de la nation russe. Se référant au baptême de Vladimir le Grand à Cherson, il souligna, à cette occasion, la valeur sacrée de la Crimée pour la Russie « comme le mont du Temple à Jérusalem pour les fidèles de l'islam et du judaïsme »...
Le rôle de l'Inde de Modi dans la politique américaine en Asie
Alors que le président Obama se rend en visite officielle en Inde, l'expert du bureau de Paris du GMF Martin Quencez revient sur la politique asiatique de l'actuelle administration américaine, et notamment son "rééquilibrage" vers l'Asie. La coopération entre les Etats-Unis et l'inde, si souvent célébrée, ne semble ne pas avoir tenu ses promesses jusqu'à présent. Pourra-t-elle se renforcer de façon significative sous la présidence de Narendra Modi, pour constituer un élément central de la présence américaine dans cette région du monde ?
Contest and conquest: Russia and global internet governance
For more than a decade, Russia’s foreign policy has sought to challenge the international consensus on a number of issues. Today, as the international internet ecosystem is becoming more volatile, Moscow is eager to shift the western narrative over the current global internet governance regime, in which the United States retains considerable leverage. In a context wherein states increasingly forge links between cyberspace and foreign policy, this article explores Russia’s deepening involvement in internet governance. The disclosure by Edward Snowden of the US government’s wide net of online surveillance contributed to legitimize the Russian approach to controlling online activity. While the struggle around the narrative of internet governance has been heating up since then, Russia actively seeks to coordinate internet governance and cyber security policies with likeminded states in both regional forums and the United Nations. By introducing security concerns and advocating more hierarchy and a greater role for governments, Moscow is contributing to the politicization of global cyber issues and seeking to reshape the network in accordance with its own domestic political interests. Indeed, the Russian leadership has come to consider the foreign policy of the internet as the establishment of a new US-led hegemonic framework that Washington would use to subvert other sovereign states with its own world views and values.
La Russie : entre la géopolitique et l’émergence
La crise ukrainienne semble faire redécouvrir à l’Europe la géopolitique, avec la prise des territoires, les rivalités entre les grandes puissances et le partage des sphères d’influence. La Russie est pointée du doigt comme la principale initiatrice de ce retour à la géopolitique, elle, qui pourtant faisait de l’émergence une carte majeure de son retour sur la scène internationale.
Les minorités nationales en Moldavie : pourquoi sont-elles eurosceptiques ?
Le conflit en Ukraine en 2014 incite les observateurs à s’interroger sur le risque de voir éclater en Moldavie un conflit similaire, lequel interromprait le processus d’association du pays avec l'Union européenne. De fait, les minorités nationales de Moldavie sont largement opposées à l’idée d’un rapprochement avec l’UE et, a fortiori, à une éventuelle intégration à l’Union.
La crise ukrainienne ou le malentendu européen
La crise ukrainienne semble avant tout résulter du choc de deux malentendus sur les représentations russes et occidentales.
Crise en Ukraine : un regard intérieur
Fin 2013, les nombreuses erreurs commises par le régime de Viktor Ianoukovitch ont abouti à l'aggravation de la crise systémique ukrainienne. Les racines de cette crise se trouvent dans le décalage entre les espoirs soulevés par l'indépendance de 1991 et les déceptions générées par l'organisation politique et sociale de type postsoviétique.
UE, Russie et Partenariat oriental : quelles dynamiques sous le nouveau gouvernement allemand ?
Le sommet du Partenariat oriental qui s’est tenu à Vilnius en novembre 2013 a révélé que la politique de l’Union européenne (UE) envers ses voisins orientaux est devenue une source de graves tensions entre l’UE et la Russie. Ce sommet a été assombri par le refus du gouvernement ukrainien de signer un accord d’association avec l’UE et par les manifestations de masse qui se sont succédé à Kiev à la suite de cette décision.

Une présidentielle en pleine guerre : Poutine en route vers une victoire record en Russie ?
Le scrutin présidentiel russe se déroule ce week-end sur fond d’offensive en Ukraine. Pourtant, le conflit reste très marginal dans la campagne, qui devrait aboutir sans grande surprise à la réélection du dirigeant russe.

2000-2024 : comment Vladimir Poutine a réduit à néant le processus électoral russe
Depuis sa première élection au poste de président en 2000, Vladimir Poutine n’a cessé de détricoter les embryons de démocratie implantés en Russie depuis la chute de l’URSS. La présidentielle des 15 au 17 mars, dont il est le seul véritable candidat, en l’absence de tous les opposants, exclus du scrutin, en exil ou emprisonnés, n’a plus grand-chose d’une véritable élection.
« L’élection présidentielle en Russie a pour vocation de convaincre et de s’autoconvaincre de la maîtrise par Poutine de tous les rouages du système »
Même si la présidentielle russe, qui se tient du 15 au 17 mars, et son résultat couru d’avance peinent à passionner la population, Vladimir Poutine a besoin d’un plébiscite pour légitimer son régime, explique Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie, dans une tribune au « Monde ».

Présidentielle en Russie : à quoi servent les trois candidats de « l’opposition systémique » face à Vladimir Poutine ?
Le nationaliste Leonid Sloutski, le communiste Nikolaï Kharitonov et l’homme d’affaires Vladislav Davankov sont candidats à l’élection présidentielle russe. Issus de l’opposition « systémique », acceptée par le pouvoir en place, ils ne sont qu’une concurrence de façade.

Quelle opposition face à Vladimir Poutine ?
Les Russes sont appelés aux urnes à partir de vendredi (15 mars 2024), pour élire un nouveau président, ou plutôt pour réélire un ancien président Vladimir Poutine, puisqu’en l’absence de véritable opposant sa victoire ne fait pas de doute.
Russie : le simulacre de l’élection présidentielle
Les électeurs russes se rendent aux urnes du vendredi 15 au dimanche 17 mars. Vladimir Poutine est candidat pour un cinquième mandat. Sur le papier, il s’agit d’une élection présidentielle – parlons plutôt d’un simulacre puisque le président sortant a fait éliminer ses rares opposants.
Obsèques de Navalny : Le réveil de la contestation
Ils étaient des milliers ce vendredi à Moscou à faire leurs adieux à Alexeï Navalny. Un hommage courageux à l'opposant numéro un de Vladimir Poutine, mort le 16 février dernier. La foule de citoyens a en effet surpris vu le vaste dispositif policier mis en place. En dépit de ses efforts, et de quelques 128 arrestations, le chef du Kremlin ne parvient pas donc pas à faire disparaître la dissidence.
Malgré la guerre, l’indéfectible stabilité au sommet du pouvoir russe
La garde rapprochée de Vladimir Poutine est restée inchangée et aucune défection d’ampleur n’a été enregistrée, y compris dans les rangs de l’armée et des services de sécurité.
En Russie, « la minorité qui tente de rester informée vit un exil intérieur »
Il y a deux ans, la Russie lançait son invasion de l’Ukraine : une action militaire dans un contexte plus large de guerre informationnelle, menée sur plusieurs fronts et depuis de nombreuses années. Mais en Russie-même, quelles sont les informations à disposition des citoyens ? Et quels comportements adoptent-ils à leur égard ?
Deux ans après l’invasion en Ukraine : la Russie a-t-elle gagné la guerre ?
Dimitri Minic, historien des relations internationales, chercheur au centre Russie-Eurasie de l’Ifri et auteur de Pensée et culture stratégiques russes (Maison des sciences de l’homme, 2023), l’ouvrage issu de sa thèse de doctorat, pour lequel il a reçu le Prix Albert Thibaudet. Il nous éclaire cette semaine sur les deux ans de la guerre entre la Russie et l’Ukraine le 24 février.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.
