Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés

Dissuasion et prolifération : comprendre la dimension nucléaire des conflits actuels
Ce nouvel épisode du podcast « Le monde selon l'Ifri », offre une plongée au cœur du concept de dissuasion nucléaire avec Héloïse Fayet, chercheuse et responsable du Programme dissuasion et prolifération au Centre des études de sécurité de l’Ifri.
Les relations sino-russes à l'épreuve de la géopolitique mondiale
La guerre d’Ukraine se poursuit et la Russie sans doute ne peut que se féliciter de son alliance avec la Chine, laquelle lui permet de survivre face à l’embargo occidental. Cette semaine a été marquée par la visite du chancelier allemand à Pékin, trois semaines avant une visite d’État que le président chinois s’apprête à effectuer en France.

Les armes nucléaires sont dissuasives : la Russie tente de semer la peur en Occident
La crainte que la Russie n'utilise des armes nucléaires - si ce n'est pas dans le cadre de la guerre en Ukraine, mais dans un éventuel conflit contre l'OTAN - paralyse l'Occident. C'est pourquoi un certain nombre de pays européens s'empressent de souligner qu'ils n'enverront pas de troupes en Ukraine et que l'Ukraine ne deviendra pas membre de l'Alliance, car cela conduirait à une guerre nucléaire. Mais cette indécision occidentale ne nuit-elle pas à la dissuasion nucléaire ?
Russie : des élites sous contrôle ?
Le pouvoir russe ne se réduit pas à la personne de Vladimir Poutine. Autour de lui, des élites économiques et politiques s’activent pour leurs propres intérêts. Premier volet de notre série d’entretiens vidéo consacrés à la Russie, en partenariat avec l’EHESS.

Comment Vladimir Poutine maintient la pression sur la Pologne et les pays baltes
La Russie multiplie les provocations contre Varsovie. En début de semaine, un missile a survolé pendant quelques secondes l’espace aérien polonais. Le président russe est aussi coutumier des mises en garde à l’égard des dirigeants de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.
Attentat près de Moscou : « La population russe semble condamnée à subir la chasse aux menaces imaginaires du Kremlin »
En laissant entendre que l’Ukraine serait impliquée dans le massacre du Crocus City Hall, pourtant revendiqué par l’organisation État islamique, Vladimir Poutine perpétue la logique d’une élite politico-militaire qui accuse l’Occident de tous les maux, analyse Dimitri Minic, spécialiste de la pensée stratégique russe, dans une tribune au « Monde ».
Entre Washington et Moscou, des canaux de communications inattendus
La Maison-Blanche assure avoir partagé des informations sur un possible attentat en Russie avant l'attaque du 22 mars. Le vendredi 22 mars, Moscou a été frappée par un attentat revendiqué par l'organisation État islamique. Début mars, les États-Unis avaient prévenu les services russes: de «grands rassemblements» étaient susceptibles d'être pris pour cible dans la capitale russe, «y compris des concerts». Une alerte qui aurait été ignorée.

Comment Poutine ignore l’EI pour mieux museler les critiques
Obnubilé par la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine refuse de commenter la revendication par Daesh de l’attaque au Crocus City Hall de Moscou, préférant instrumentaliser ce tragique événement pour charger Kiev.
Derrière l’attentat terroriste à Moscou, les failles de la sécurité russe
Concentrés sur l’Ukraine, les services de renseignement russes n’ont pas anticipé une l’attaque de l’Etat Islamique. Mais par défiance, le Kremlin aussi est resté aveugle face aux alertes américaines.
Les faits - L’attaque de vendredi soir est la plus meurtrière sur le territoire russe depuis le siège de l'école de Beslan en 2004, lorsque des militants islamistes avaient pris en otage plus de 1 000 personnes, dont des centaines d’enfants.
Vladimir Poutine n’a eu qu’une semaine pour savourer sa réélection. Lui qui, lors de sa victoire, remerciait le peuple russe de lui avoir fait à nouveau confiance, doit aujourd’hui faire face aux retombées d’un attentat terroriste. 137 personnes ont perdu la vie vendredi lors d’une fusillade, dans la salle de concert du Crocus près de Moscou. L’attaque a rapidement été revendiquée par l’Etat Islamique.
« Moscou ne veut avoir qu’un réel ennemi : l’Occident »
Au lendemain de l’attentat dans la banlieue de Moscou, revendiqué par l’État islamique, le président russe a pointé la responsabilité de l’Ukraine. Pour le chercheur Dimitri Minic, de l’Ifri, Poutine pourrait en profiter pour « durcir encore la guerre contre l’Occident ».
Dans sa première intervention depuis le tragique attentat qui a fait 133 morts vendredi soir dans la banlieue de Moscou, le président russe, Vladimir Poutine, a insisté sur le fait que quatre auteurs de l’attaque ont été arrêtés alors qu’« ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une “fenêtre” avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière ».
Dimitri Minic : «Prigojine a symboliquement déposé Poutine»
Selon ce spécialiste de l'armée russe, « la tentative de coup d'Etat est un tournant majeur » pour un régime dont la crédibilité était déjà atteinte
Dimitri Minic, spécialiste de l’armée russe : « La crédibilité du Kremlin est ébranlée »
Dans un entretien au « Monde », ce chercheur spécialiste de l’armée russe estime qu’un ralliement d’une partie des forces armées au fondateur du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, n’est plus à exclure.

«Échec du Kremlin», «acte désespéré» : les premières réactions des experts de la Russie après le coup de force de Prigojine
L'ancien cuisinier de Vladimir Poutine, aujourd'hui à la tête du groupe Wagner et protagoniste de la guerre en Ukraine, a-t-il lancé une tentative de coup d'État en Russie ? «Prêt à mourir», Evguéni Prigojine affirme ce samedi être entré en Russie avec ses «25.000 hommes» pour «libérer le peuple russe». «Nous détruirons tout ce qui sera mis sur notre route.» «On continue, on ira jusqu'au bout», a lancé le chef milicien en menaçant de marcher sur Moscou si le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et le général Valéri Guérassimov, chef d'état-major des Armées, ne viennent pas le rencontrer.
Parler d’opinion publique "n’a aucun sens, on ne sait pas ce que pensent les Russes"
"On ne sait pas ce que pensent les Russes. Dans une dictature, ce qui est la définition du régime depuis plusieurs années, la notion même d’opinion personnelle n’existe plus”.
Thomas Gomart : « Les troupes russes sont dans une posture défensive en Ukraine. »
Contre-offensive ukrainienne, sommet de l'OTAN des 11 et 12 juillet 2023 à Vilnius, livraison de F-16 à l'Ukraine, Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, revient sur les principaux récents faits marquants de la guerre d'Ukraine.

Ingérences russes et chinoises en France : enquête sur l’autre guerre qui se joue en coulisses
Espionnage, manipulation de l’information, tentatives de corruption… La Russie et la Chine multiplient leurs attaques contre la France. Et leur niveau d’intensité n’a jamais été aussi élevé depuis la guerre froide.
« En Ukraine, le fiasco russe du contournement de la lutte armée »
Dimitri Minic, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), explique dans un ouvrage pourquoi la guerre en Ukraine est le résultat désastreux du contournement de la lutte armée, théorisé par les élites militaires russes depuis la chute de l’URSS (1).
Belgorod : bataille rangée sur le sol russe
Tatiana Kastouéva-Jean était en première partie de l’émission Un Oeil sur le Monde du 22 mai 2023 pour discuter de l'attaque de la ville russe de Belgorod, de la prise de Bakhmout en Ukraine par les forces de Prigojine, et des récents empoisonnements parmi les élites russes.
Dimitri Minic : « La décision d’envahir l’Ukraine était fondée sur un mirage typique des élites politico-militaires russes »
Selon le chercheur, l’enlisement de l’armée russe en Ukraine résulte de la mise en œuvre d’une théorie qui s’est imposée à partir des années 2000. Celle-ci accorde une place centrale à la guerre « psychologico-informationnelle » et aux ingérences plutôt qu’à la lutte armée.

Dimitri Minic : « La guerre d’Ukraine est le contraire de la réflexion militaire russe post-soviétique »
Dimitri Minic est chercheur au centre Russie-Eurasie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il vient de publier Pensée et culture stratégique russe. Du contournement de la lutte armée à la guerre d’Ukraine (Editions de la Maison des sciences de l’homme, avril 2023). Fruit de sa thèse universitaire, pour laquelle il s’est plongé dans la littérature militaire russe depuis trente ans, cet ouvrage éclaire l’impasse de ce que l’on a appelé en Occident, la « guerre hybride », du fait des présupposés idéologiques anti-occidentaux qui dominent en Russie. La guerre russe d’Ukraine est l’exact contraire de ce que pensaient pouvoir faire les généraux russes.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.
