Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés

Les États-Unis viennent régler la guerre "rapidement"
L'administration Trump souhaite régler la guerre en Ukraine "rapidement", au risque de céder aux demandes russes. Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, analyse les conséquences des déclarations de Donald Trump au sujet d'un arrêt rapide de la guerre.
En Russie, vers une militarisation de l'intelligence artificielle ?
« Celui qui maîtrisera l'intelligence artificielle sera le leader du monde ». Cette phrase de Vladimir Poutine a beaucoup fait parler. Pourtant, la Russie semble avoir manqué le train de l'IA, et avoir tourné tout entier son économie vers sa guerre avec l'Ukraine, y compris dans ce secteur.
Dissuasion nucléaire et dissuasion stratégique russes : théorie, doctrine, pratique et perspectives (1993 - 2024)
Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, docteur en histoire des relations internationales et spécialiste de la pensée et de la culture stratégiques russes, retrace dans un article pour Les Champs de Mars l'histoire théorique, doctrinale et pratique de la dissuasion nucléaire et de la dissuasion stratégique russes.
L’Europe peut-elle se passer totalement du gaz russe ?
Près de trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine, l’Europe se chauffe toujours en partie avec du gaz russe. Le pétrole et le charbon faisant l’objet d’un embargo, il s’agit du seul combustible fossile épargné par les sanctions européennes envers Moscou. Pourquoi l’Union européenne met-elle tant de temps à se sevrer, et finira-t-elle par y parvenir ?
Dissuasion nucléaire russe : état des lieux et perspectives
Dimitri Minic, chercheur au centre Russie/Eurasie à l'Ifri, analyse la dissuasion nucléaire russe en présentant un état des lieux et les perspectives de celles-ci. Apportant un recul historique, il amène une compréhension de l'utilisation par le Kremlin de cette dissuasion depuis le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine en février 2022 et la dernière publication de la doctrine nucléaire russe.
Le gaz, arme géopolitique
Dans ce nouvel épisode du "Monde selon l'Ifri", nous accueillons Didier Holleaux, directeur général adjoint d'ENGIE et ancien président d'Eurogas. Expert en géopolitique de l'énergie, Didier Holleaux nous offre un éclairage sur les dynamiques actuelles du marché du gaz et les défis géopolitiques qui l'accompagnent.
Les commandants russes de la guerre en Ukraine : purges, remaniements et mécontentements
Les remaniements du haut commandement militaire russe au cours de la guerre en Ukraine ont eu lieu de manière inégale, aussi bien dans le temps que dans les structures des forces armées. Les motifs et le calendrier des décisions prises par Vladimir Poutine concernant les cadres de l’armée défient souvent toute logique.

Chute de Bachar el-Assad : Vladimir Poutine, le nouveau parrain boiteux
La chute de Bachar el-Assad met en avant les faiblesses de la Russie de protéger ses Etats-clients. Si en 2015, l'aide russe au dirigeant syrien se voulait attractive pour d'autres Etats du Sud Global, aujourd'hui la stratégie russe en Afrique risque d'être freiner par la perte de ses deux bases militaires. Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, analyse les conséquences de la chute de Bachar el-Assad pour la stratégie de Vladimir Poutine auprès de ses Etats-clients.
La chute de Bachar Al-Assad, un revers d'ampleur pour la Russie de Vladimir Poutine
Le président syrien a trouvé refuge à Moscou. En 2015, le soutien du Kremlin lui avait permis de reprendre le contrôle d’une grande partie du pays. Cette fois-ci, l’armée russe, qui concentre ses moyens sur le front ukrainien, n’est pratiquement pas intervenue face aux rebelles islamistes. Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, analyse les conséquences de la situation en Syrie pour le Kremlin.
La guerre en Ukraine affaiblit-elle ou renforce-t-elle la puissance russe ?
La guerre en Ukraine affaiblit-elle ou renforce-t-elle la puissance russe ? Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, répond à cette question.
Que faire de la Russie ? Que faire avec la Russie ?
La confusion des Occidentaux face à l’intervention russe en Syrie serait distrayante si elle ne révélait une mécompréhension de la politique russe, à un moment où leur impuissance au Moyen-Orient se fait plus claire.
Syrie : le pari risqué de Moscou
L’histoire se répéterait-elle ? En 1956, le coup d’éclat diplomatique de l’URSS lors de la crise de Suez détourna l’attention des Occidentaux de la répression de l’insurrection de Budapest par l’Armée rouge. Six décennies plus tard, l’affirmation russe en Syrie se produit alors même que se fixe le front ukrainien, permettant à Vladimir Poutine de tester la fermeté des Occidentaux tout en ayant les coudées plus franches dans le Donbass.
Les nouvelles alliances énergétiques russes : mythes et réalités
Cet article analyse les « nouveaux » partenariats énergétiques de la Russie avec la Chine et la Turquie – un partenariat que le Kremlin présente comme une alternative aux relations énergétiques avec l'Occident.
La Russie, une puissance révisionniste ?
Du raid sur Pristina (1999) à l’annexion de la Crimée (2014), Moscou entend montrer qu’elle ne se résigne pas à être une puissance de second rang se ralliant à des règles définies par d’autres.
La Russie, une puissance faible ? / Climat : avant la Conférence de Paris
Comprendre la Russie d’aujourd’hui, c’est savoir qu’elle se définit d’abord dans l’action extérieure – ce qui peut être dangereux. Qu’elle a les moyens d’agir – énergie, armes… –, mais que ces moyens sont limités. Qu’elle connaît des difficultés économiques bien antérieures aux sanctions, que le régime se refuse à traiter… économiquement. Et que le raidissement du régime poutinien ne saurait garantir sa propre durée.
C’est autour de ces éléments de réflexion que s’organise le dossier de ce numéro de Politique étrangère, éléments fondamentaux pour identifier la nature même d’une Russie qui n’est ni le grand méchant loup, ni la douloureuse incomprise qu’on nous décrit ici ou là.
Ce même numéro s’interroge sur les chances de succès de la prochaine COP 21. Pourra-t-elle éviter de donner enfin son prix au carbone ? Et les pays du nord reconnaîtront-ils enfin leur responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre ? À ces seules conditions un accord général deviendrait possible, qui pourrait garantir le développement des pays du sud.
Cette livraison de Politique étrangère s’attache également aux multiples abcès d’un Sud en feu : Syrie, Irak, Soudan du Sud, Nigéria – toutes géographies où c’est l’idée même d’État, au sens de la pensée occidentale, qui semble remise en cause.
La Russie : entre la géopolitique et l’émergence
La crise ukrainienne semble faire redécouvrir à l’Europe la géopolitique, avec la prise des territoires, les rivalités entre les grandes puissances et le partage des sphères d’influence. La Russie est pointée du doigt comme la principale initiatrice de ce retour à la géopolitique, elle, qui pourtant faisait de l’émergence une carte majeure de son retour sur la scène internationale.
La Russie : une transition inachevée ?
Huitième puissance économique mondiale, la Russie opère une transition politique et économique depuis l’effondrement de l’URSS en 1991. L’économie russe, fortement dépendante de ses exportations d’hydrocarbures, est confrontée à d’importants problèmes structurels (faible diversification, réformes inachevées) auxquels s’ajoutent depuis quelques mois une série de des difficultés conjoncturelles (baisse du prix des matières premières, chute du rouble, sanctions occidentales).
Rosneft, Gazprom et l'État : qui décide de la politique énergétique russe ?
Les mutations rapides que traverse actuellement le secteur de l’énergie exposent la Russie à de nombreux risques. Le pays ne parvient pas à valoriser ses atouts, alors qu’il possède une combinaison unique de ressources naturelles et d’expérience en matière de leur exploitation.
Allemagne, France, Turquie : la triangulation des puissances
Les relations entre l’Allemagne, la France et la Turquie ont longtemps fonctionné sur un mode strictement bilatéral, avec une intensité, un style et des domaines de coopération différents. La perspective européenne introduit désormais dans ces relations un début de dynamique triangulaire.
Gouverneurs, oligarques et siloviki : pétrole et pouvoir en Russie
La lutte pour le contrôle du secteur pétrolier russe reste une caractéristique intrinsèque de la politique du pays depuis la chute de l’URSS.

La France, cible privilégiée de la guerre hybride du Kremlin
Vladimir Poutine n’a pas digéré le tournant radical qu’a fait prendre Emmanuel Macron à la politique russe de la France après des années d’ambivalence à l’égard de Moscou.

Une cinquième investiture pour Vladimir Poutine
Après l’élection, l’investiture ! Vladimir Poutine sera investi, ou réinvesti, président aujourd’hui pour un cinquième mandat à la tête de la Russie. Il avait été réélu en mars par plus de 87% des voix dans un scrutin jugé ni juste ni équitable par nombre de pays occidentaux.

«Le revirement de Macron sur la Russie s'explique par son projet européen»
DECRYPTAGE. Dimitri Minic, chercheur à l’Ifri, explique les évolutions du chef de l’Etat français vis-à-vis du Kremlin par la priorité accordée à la construction européenne.
Spécialiste de la Russie et chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), Dimitri Minic vient de publier une note sur « La politique russe d’Emmanuel Macron : étapes et racines d’une nouvelle approche 2017-2024 ».

L’actualité en Europe vue par les journaux du continent
La guerre en Ukraine inquiète les Européens, comme a pu le souligner récemment le président français lors de son discours sur l’Europe (25 avril).
« Emmanuel Macron a compris que seul le rapport de force compterait pour faire reculer la Russie »
De la main tendue au bras de fer, Dimitri Minic revient sur l’évolution de la politique russe du président français. Une analyse qui met en perspective son discours sur l’Europe prononcé ce jeudi à la Sorbonne.
Les relations sino-russes à l'épreuve de la géopolitique mondiale
La guerre d’Ukraine se poursuit et la Russie sans doute ne peut que se féliciter de son alliance avec la Chine, laquelle lui permet de survivre face à l’embargo occidental. Cette semaine a été marquée par la visite du chancelier allemand à Pékin, trois semaines avant une visite d’État que le président chinois s’apprête à effectuer en France.

Les armes nucléaires sont dissuasives : la Russie tente de semer la peur en Occident
La crainte que la Russie n'utilise des armes nucléaires - si ce n'est pas dans le cadre de la guerre en Ukraine, mais dans un éventuel conflit contre l'OTAN - paralyse l'Occident. C'est pourquoi un certain nombre de pays européens s'empressent de souligner qu'ils n'enverront pas de troupes en Ukraine et que l'Ukraine ne deviendra pas membre de l'Alliance, car cela conduirait à une guerre nucléaire. Mais cette indécision occidentale ne nuit-elle pas à la dissuasion nucléaire ?
Russie : des élites sous contrôle ?
Le pouvoir russe ne se réduit pas à la personne de Vladimir Poutine. Autour de lui, des élites économiques et politiques s’activent pour leurs propres intérêts. Premier volet de notre série d’entretiens vidéo consacrés à la Russie, en partenariat avec l’EHESS.

Comment Vladimir Poutine maintient la pression sur la Pologne et les pays baltes
La Russie multiplie les provocations contre Varsovie. En début de semaine, un missile a survolé pendant quelques secondes l’espace aérien polonais. Le président russe est aussi coutumier des mises en garde à l’égard des dirigeants de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.
Attentat près de Moscou : « La population russe semble condamnée à subir la chasse aux menaces imaginaires du Kremlin »
En laissant entendre que l’Ukraine serait impliquée dans le massacre du Crocus City Hall, pourtant revendiqué par l’organisation État islamique, Vladimir Poutine perpétue la logique d’une élite politico-militaire qui accuse l’Occident de tous les maux, analyse Dimitri Minic, spécialiste de la pensée stratégique russe, dans une tribune au « Monde ».
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