Gouvernance et sociétés
Les États demeurent des piliers essentiels du système international, même s'ils n'en sont pas les seuls acteurs. Le sujet de la gouvernance se décline au niveau local, national et international.
Sujets liés
Turquie 2050 - Corridors ; Communauté LGBTI ; Turquie - Chypre Nord
Repères sur la Turquie n° 33 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
La politique étrangère à l'épreuve de la mondialisation
Longtemps monopolisée par des diplomates issus des plus hautes strates de la société, la diplomatie a connu de profonds bouleversements depuis la fin de la Première Guerre mondiale : extension du champ de son domaine d’action, diversification et multiplication des acteurs du jeu diplomatique, dialectique entre les gouvernements, les entreprises et les médias, dialogue avec la société civile, etc. Une évolution positive à bien des égards, mais qui risque aussi d’entraîner des confusions entre moralité et démagogie, tactique électoraliste et stratégie politique.
La politique étrangère du Japon depuis Meiji : essai d'interprétation
Entré dans la modernité avec l’ère Meiji (1868-1912), le Japon n’a peut-être pas encore trouvé sa véritable place au sein de la communauté internationale. Ayant d’abord échoué dans ses tentatives d’établir en Asie sa propre domination impériale, ayant encore échoué à transformer sa formidable puissance économique en une puissance politique équivalente et ayant, enfin, manqué sa réintégration dans la communauté asiatique jusqu’au tout début des années 90, il semble ne s’être doté que récemment d’une vision globale et cohérente en matière de politique étrangère. Celle-ci tente d’imposer aujourd’hui l’image d’un Japon porteur de paix, de prospérité et de sécurité dans une zone Asie-Pacifique encore en proie à des turbulences, tout en jouant sa propre partition dans un processus de globalisation largement dominé par les États-Unis.
Un siècle d'avatars impériaux
Le XXe siècle a vu s’effondrer successivement l’ensemble des empires : empires monarchiques, d’abord, avec la Première Guerre mondiale ; empires coloniaux, ensuite, après 1945 ; empires totalitaires, enfin, avec l’éclatement de l’URSS et de la Yougoslavie dans les années 90. Mais l’empire est-il mort ? Partout on le voit au contraire renaître sous des formes nouvelles : empire démocratique autour de l’ONU ou de l’Union européenne, empire national au sein d’États anciens secoués par des minorités (Espagne, France, Royaume-Uni, Russie), empire flou et diffus avec la suprématie économique et culturelle américaine. Mais ces nouveaux empires ne sont peut-être que le nouvel avatar de vieilles réalités impériales qu’une crise profonde du système international pourrait faire resurgir.
L'Afrique et le XXe siècle : dépossession, renaissance, incertitudes
L’histoire de l’Afrique au XXe siècle semble encore aujourd’hui, à plus d’un titre, toujours à faire. Dans un monde où domine la vision des grandes puissances et des institutions qui en ont émané, la place de l’Afrique dans les relations internationales oscille ainsi, presque à défaut, entre la gloire et la tristesse : gloire d’un continent qui a su reconquérir en partie ce dont il avait été dépossédé par la colonisation, tristesse d’une Afrique apparemment souveraine où le meilleur ne l’a que rarement emporté sur le pire. Et pourtant, si la dépossession et la renaissance du continent n’ont cessé d’être mêlées dans un même processus historique de construction de l’indépendance, une Afrique nouvelle se dessine depuis le début des années 80, plus autonome et plus ouverte, mais aussi plus diverse et plus complexe que ne le laissait présager le paysage assez homogène de l’indépendance retrouvée.
Les Afro-Asiatiques : acteurs ou enjeux de la scène politique internationale ?
Né à la conférence de Bandung, en 1955, l’afro-asiatisme marqua de son empreinte la seconde moitié du XXᵉ siècle. «Mythe politique inspirateur d’actions», il favorisa la décolonisation et permit l’émergence du Tiers-Monde sur la scène internationale, derrière les figures de Nasser, Nehru, Sukarno et Zhou Enlaï. Pris dans l’étau de la guerre froide, il ne put cependant résoudre certaines contradictions, entre non-alignement et pro-communisme, discours libérateur et régime autoritaire, indépendance politique et dépendance économique. En définitive, l’expérience afro-asiatique se sera surtout distinguée par sa contribution décisive à la démocratisation des relations internationales.
Les nouvelles puissances diplomatiques du Golfe
En quinze ans à peine, les pays du Golfe ont bouleversé leur positionnement géopolitique. Longtemps cantonnés au rôle de géants pétroliers prospères mais discrets sur la scène internationale, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar se sont métamorphosés en acteurs diplomatiques incontournables, capables d'influencer les dossiers les plus sensibles de l'agenda mondial.
Les leçons d'un diplomate face à Donald Trump, avec Gérard Araud
Selon l'ancien diplomate, « la différence fondamentale entre le citoyen et l'ambassadeur, c'est que dans les relations internationales, il n'y a pas de juge, il n'y a pas de gendarme, c'est une jungle ».
Le choc des civilisations est-il au cœur de l'idéologie de Trump ?
Le 5 décembre 2025, a paru la “stratégie de sécurité nationale” américaine, document émis par la Maison Blanche dans lequel les Etats-Unis explicitent leur ligne de conduite face à un ordre mondial de plus en plus clivé et se montrent très critiques vis à vis de l’Europe.
Les États-Unis de Donald Trump haïssent l’Europe libérale
La nouvelle « Stratégie de sécurité nationale » américaine de l’administration Trump rompt avec l’ordre international libéral établi en 1945 sous l’hégémonie stabilisatrice des États-Unis. Elle marque, selon la chercheuse Laurence Nardon, responsable du Programme Amériques de l'Ifri, la volonté d’établir dans le monde un système de sphères d’influence, où chacun défend avant tout ses intérêts.
Afrique de l'Ouest : coups d'État et jihadisme rebattent les cartes du pouvoir
Après le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Niger et fin novembre la Guinée-Bissau, le Bénin a bien failli dimanche dernier (7 décembre 2025) être le théâtre d’un coup d’État militaire... Un groupe de mutins emmené par le lieutenant colonel Pascal Tigri a tenté de prendre le pouvoir en lançant à 2h du matin une série d’attaques contre les domiciles de plusieurs hauts gradés, la résidence du chef de l’État, le Palais présidentiel et le siège de la TV nationale.
Un siècle d'avatars impériaux
Le XXe siècle a vu s’effondrer successivement l’ensemble des empires : empires monarchiques, d’abord, avec la Première Guerre mondiale ; empires coloniaux, ensuite, après 1945 ; empires totalitaires, enfin, avec l’éclatement de l’URSS et de la Yougoslavie dans les années 90. Mais l’empire est-il mort ? Partout on le voit au contraire renaître sous des formes nouvelles : empire démocratique autour de l’ONU ou de l’Union européenne, empire national au sein d’États anciens secoués par des minorités (Espagne, France, Royaume-Uni, Russie), empire flou et diffus avec la suprématie économique et culturelle américaine. Mais ces nouveaux empires ne sont peut-être que le nouvel avatar de vieilles réalités impériales qu’une crise profonde du système international pourrait faire resurgir.
La politique étrangère du Japon depuis Meiji : essai d'interprétation
Entré dans la modernité avec l’ère Meiji (1868-1912), le Japon n’a peut-être pas encore trouvé sa véritable place au sein de la communauté internationale. Ayant d’abord échoué dans ses tentatives d’établir en Asie sa propre domination impériale, ayant encore échoué à transformer sa formidable puissance économique en une puissance politique équivalente et ayant, enfin, manqué sa réintégration dans la communauté asiatique jusqu’au tout début des années 90, il semble ne s’être doté que récemment d’une vision globale et cohérente en matière de politique étrangère. Celle-ci tente d’imposer aujourd’hui l’image d’un Japon porteur de paix, de prospérité et de sécurité dans une zone Asie-Pacifique encore en proie à des turbulences, tout en jouant sa propre partition dans un processus de globalisation largement dominé par les États-Unis.
Cinq ans après la crise migratoire, l’Europe cherche encore une politique d’asile efficace
La crise migratoire de 2015 a mis en lumière les dysfonctionnements au sein de l’Union Européenne sur la question de l’asile. Cinq ans après, les divisions empêchent encore une politique européenne commune.
Expulsions de demandeurs d’asile : la Grèce "a profité du Covid pour durcir sa politique migratoire"
Dans une récente enquête, le New York Times affirme que la Grèce a expulsé plus de 1 000 demandeurs d’asile hors des frontières européennes au cours des derniers mois. Interrogé par InfoMigrants, Matthieu Tardis, chercheur au Centre migrations et citoyennetés de l'IFRI, ne se dit pas particulièrement surpris par ces faits.
« Solidaires ici, solidaires là-bas »
Cette tribune constitue la première expression publique d’un groupe de travail composé d’institution et d’organisations de la société civile et animé par l’Agence française de développement. Elle rappelle que parmi les « travailleurs essentiels » durant la pandémie, les personnes issues des migrations ont pris une place éminente dans notre réponse collective aux défis lancés.
“Des gouvernements européens et les Etats-Unis ont utilisé la pandémie à des fins migratoires”
79,5 millions, c'est le nombre record des réfugiés et déplacés. La crise sanitaire va-t-elle entraîner une modification des migrations et une hausse des régularisations de sans-papiers ? Le chercheur Matthieu Tardis estime que des pays ont profité de la pandémie pour restreindre l'accès à l'asile.
Demande d’asile. Un rapport dénonce des procédures toujours plus longues
À l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, un rapport souligne que le délai pour une demande d’asile en France a été en moyenne de 325 jours en 2019. Un chiffre en augmentation par rapport à l’année précédente.
Comment la récession économique pourrait chambouler les migrations?
Activité gelée, recrutements en berne : la récession mondiale causée par la pandémie pourrait durablement chambouler les parcours migratoires, en mettant notamment un coup d’arrêt à l’immigration économique vers les pays riches où les demandes d’asile devraient en revanche s’intensifier.
« Il est urgent d’impliquer les travailleurs étrangers, essentiels à notre économie, dans les débats qui les concernent »
Alors que la crise due au COVID-19 a montré que les travailleurs étrangers contribuent à des pans essentiels de notre société, ils restent exclus du débat, estime un collectif de représentants d’associations dans une tribune au « Monde ». Or, ces femmes et ces hommes ont beaucoup à nous enseigner sur les notions de résilience et d’adaptation.
Arrivée de migrants en Italie ce week-end : estimations revues à la baisse
Après avoir annoncé l’arrivée de 400 migrants en Sicile, ce qui aurait été un record sur l’année, les autorités transalpines ont ensuite revu leur estimation à la baisse, confirmant une tendance générale à la décroissance des arrivées ces dernières années. Mais pour des parlementaires de la Ligue de Matteo Salvini, « l’Italie redevient un camp de réfugiés ».
Que change la crise sanitaire pour les migrants en Europe?
Ils sont particulièrement vulnérables au Covid-19, les migrants entassés dans des camps surpeuplés en Grèce, en Espagne ou dans des conditions ultra précaires, dans des campements de tentes. Les migrants sont en danger, c’est l’alerte lancée par plusieurs ONG.
Le rural est « une chance et une opportunité »
Chercheur au Centre migrations et citoyennetés de l’Institut français des relations internationales (Ifri), il a notamment publié « Une autre histoire de la « crise des réfugiés ». La réinstallation dans les petites villes et les zones rurales en France » (Juillet 2019).
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