L’Europe dans le monde : pour une refondation, modeste et efficace
Cette triste année s’achève avec une pandémie qui continue de battre son plein sur une grande partie de la planète, en particulier aux États-Unis et en Europe, sans autre perspective rassurante que celle du ou plutôt des vaccins, ce qui est déjà beaucoup. Mais ce n’est pas sur ce sujet que je souhaite mettre l’accent dans cette huitième lettre, la dernière pour 2020.
Autonomie stratégique européenne : arrêtons de nous enliser dans les débats toxiques
L’Europe doit-elle agir de manière plus autonome vis-à-vis de l’allié américain, comme le pense Emmanuel Macron ? Ou faut-il au contraire qu’elle se rapproche des États-Unis, comme le souhaite Annegret Kramp-Karrenbauer ? C’est en réalité un faux débat. L’avenir de l’Europe ne se construira que par la mise en œuvre de politiques concrètes.
Pourquoi l'Europe doit-elle être stratégiquement autonome ?
Josep Borrell, Haut Représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, et Vice-Président de la Commission européenne, analyse les besoins d'autonomie stratégique de l'Europe.
Une alliance bien vivante et qui s'adapte
Née d’une volonté de défense contre l’Union soviétique, l’Alliance a été réinventée à la fin de la guerre froide. Elle est engagée partout où les intérêts des Alliés sont menacés, et il n’existe pas aujourd’hui d’autre option de sécurité crédible pour ses membres. Mais l’Alliance doit savoir évoluer, s’adapter à de nouveaux défis, politiques et économiques, et ajuster ses modes de fonctionnement à la multiplication de ses membres.
L'OTAN : de Washington (1949) à Strasbourg-Kehl (2009)
On peut tenter de cerner l’histoire de l’Alliance en en repérant trois phases. La première est constituée par les quatre décennies de la guerre froide. Puis l’Alliance revêt le rôle d’accoucheur du changement politique en Europe. Dans l’après-11 septembre, le débat rebondit sur les défis de sécurité internationale et le rôle de l’Alliance. Il est aujourd’hui encore ouvert sur des questions fondamentales : entre autres la nécessaire redéfinition de ses missions, et des moyens correspondants.
Un programme pour l'OTAN : vers un réseau de sécurité mondiale
Le succès historique de l’Alliance est d’avoir unifié l’Occident face à la menace soviétique ; puis d’avoir, après la guerre froide, réussi à élargir cet Occident. L’Alliance doit pourtant aujourd’hui s’adapter à un monde nouveau marqué par l’éveil chaotique des peuples. Sa crédibilité dépend de la négociation d’une sortie politique de l’engagement en Afghanistan. À plus long terme, l’OTAN doit se penser comme centre d’un réseau d’organisations de sécurité à l’échelle du monde.
Le débat sur une OTAN globale
Le débat sur la « globalisation » est au cœur des échanges sur le nouveau concept stratégique. Il s’inscrit dans ce qui apparaît depuis 1994 comme une dynamique continue d’élargissements, des membres et des missions. Il renvoie également aux diverses lectures possibles de la réalité géopolitique présente : menaces globales, ou menaces rémanentes en Europe ? Il pose enfin une question morale : pourquoi et dans quelle circonstances l’Alliance est-elle légitime à user de sa force militaire ?
Quelle orientation future pour l'OTAN ?
L’orientation future de l’Alliance dépend de la réponse à deux questions : quels sont aujourd’hui les défis de sécurité pour les États-membres ; et quels sont ceux que peut traiter l’Alliance ? On examine ici quatre hypothèses, qui pourraient organiser le débat sur le futur concept stratégique : la focalisation sur le Grand Moyen-Orient, une attention centrale portée aux États fragiles, la focalisation sur les menaces non gouvernementales, ou un recentrage sur l’Europe.
L'OTAN et la Russie : vu de Moscou
L’élargissement à l’Est de l’OTAN s’inscrit dans une mémoire russe qui décompte les tentatives de l’« Ouest » pour détruire ou marginaliser la Russie. Le dialogue ouvert avec Moscou par la nouvelle Administration américaine, les déclarations et propositions du président Dmitri Medvedev permettent pourtant de penser qu’une nouvelle ère de coopération pourrait s’engager : sur l’Afghanistan, sur les défenses antimissiles, sur le désarmement, et même sur le prochain concept stratégique de l’OTAN.
OTAN-Russie : la "question russe" est-elle européenne ?
La relation Russie/OTAN a hérité des élargissements de l’Alliance, ou du Kosovo de 1999, une image et des perceptions croisées complexes. Mais elle ne peut désormais se penser dans un strict cadre de sécurité européen : le nouveau potentiel et les ambitions russes obligent à la resituer à un niveau plus général. Le triangle États-Unis/Europe/Russie est dorénavant au centre de la sécurité globale, et c’est dans ce cadre que peuvent être pensés les futurs rapports Russie/OTAN.
L’Europe dans le monde : pour une refondation, modeste et efficace
Cette triste année s’achève avec une pandémie qui continue de battre son plein sur une grande partie de la planète, en particulier aux États-Unis et en Europe, sans autre perspective rassurante que celle du ou plutôt des vaccins, ce qui est déjà beaucoup. Mais ce n’est pas sur ce sujet que je souhaite mettre l’accent dans cette huitième lettre, la dernière pour 2020.
Autonomie stratégique européenne : arrêtons de nous enliser dans les débats toxiques
L’Europe doit-elle agir de manière plus autonome vis-à-vis de l’allié américain, comme le pense Emmanuel Macron ? Ou faut-il au contraire qu’elle se rapproche des États-Unis, comme le souhaite Annegret Kramp-Karrenbauer ? C’est en réalité un faux débat. L’avenir de l’Europe ne se construira que par la mise en œuvre de politiques concrètes.
Pourquoi l'Europe doit-elle être stratégiquement autonome ?
Josep Borrell, Haut Représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, et Vice-Président de la Commission européenne, analyse les besoins d'autonomie stratégique de l'Europe.
La France et l'OTAN : une histoire
Cofondatrice de l’Alliance, la France adopte en 1966 une position qui prend acte de son échec à la réformer de l’intérieur et qui garantit son indépendance. Les décisions récentes de réintégration sont les héritières de trois facteurs : des bouleversements géopolitiques redéfinissant le rôle de l’Alliance ; un rapprochement continu dans la gestion des crises depuis les années 1990 ; et la volonté de construire une Europe de la défense, qui ne peut être que complémentaire de l’OTAN.
Un programme pour l'OTAN : vers un réseau de sécurité mondiale
Le succès historique de l’Alliance est d’avoir unifié l’Occident face à la menace soviétique ; puis d’avoir, après la guerre froide, réussi à élargir cet Occident. L’Alliance doit pourtant aujourd’hui s’adapter à un monde nouveau marqué par l’éveil chaotique des peuples. Sa crédibilité dépend de la négociation d’une sortie politique de l’engagement en Afghanistan. À plus long terme, l’OTAN doit se penser comme centre d’un réseau d’organisations de sécurité à l’échelle du monde.
L'OTAN et les armes nucléaires
Le dispositif dissuasif de l’Alliance issu de la guerre froide ne peut qu’évoluer avec l’environnement actuel. Les éléments de la stratégie nucléaire de l’OTAN doivent donc être revus. Quel rôle ont désormais les armes affectées à l’Alliance ? Comment serait prise une décision en temps de crise et comment seraient utilisées ces armes ? Les accords de partage demeurent-ils pertinents ? Et comment arriver à un accord avec Moscou sur la disparition des armes nucléaires à courte portée ?
Quelle orientation future pour l'OTAN ?
L’orientation future de l’Alliance dépend de la réponse à deux questions : quels sont aujourd’hui les défis de sécurité pour les États-membres ; et quels sont ceux que peut traiter l’Alliance ? On examine ici quatre hypothèses, qui pourraient organiser le débat sur le futur concept stratégique : la focalisation sur le Grand Moyen-Orient, une attention centrale portée aux États fragiles, la focalisation sur les menaces non gouvernementales, ou un recentrage sur l’Europe.
La réforme de l'OTAN et le système de sécurité du monde libre
Le texte que nous republions ci-après fait écho à une présentation prononcée le 24 octobre 1964 devant les membres du Centre d’études de politique étrangère de Paris. Il a été publié pour la première fois dans Politique étrangère 4/1964.
OTAN-Russie : la "question russe" est-elle européenne ?
La relation Russie/OTAN a hérité des élargissements de l’Alliance, ou du Kosovo de 1999, une image et des perceptions croisées complexes. Mais elle ne peut désormais se penser dans un strict cadre de sécurité européen : le nouveau potentiel et les ambitions russes obligent à la resituer à un niveau plus général. Le triangle États-Unis/Europe/Russie est dorénavant au centre de la sécurité globale, et c’est dans ce cadre que peuvent être pensés les futurs rapports Russie/OTAN.
L'OTAN : de Washington (1949) à Strasbourg-Kehl (2009)
On peut tenter de cerner l’histoire de l’Alliance en en repérant trois phases. La première est constituée par les quatre décennies de la guerre froide. Puis l’Alliance revêt le rôle d’accoucheur du changement politique en Europe. Dans l’après-11 septembre, le débat rebondit sur les défis de sécurité internationale et le rôle de l’Alliance. Il est aujourd’hui encore ouvert sur des questions fondamentales : entre autres la nécessaire redéfinition de ses missions, et des moyens correspondants.
Thomas Gomart : « Donald Trump réaffirme la centralité stratégique des Etats-Unis »
En bombardant l’Iran dans le sillage d’Israël, le président américain opère une démonstration de force à l’adresse de la Chine et de la Russie, explique, dans un entretien au « Monde », le directeur de l’Ifri.
Les nouvelles cibles du Kremlin
La volonté du président russe de reconstituer son « étranger proche » passe par la conquête ou la déstabilisation. Par peur d'être les prochains sur la liste, les voisins de la Russie cherchent encore le bon moyen de l'en dissuader.
Sommet de l'Otan : augmenter les dépenses de défense, comme l'exige Donald Trump, un défi pour les Européens face à la menace russe
Le président américain attend des Etats membres qu'ils relèvent leurs dépenses de défense à hauteur de 5% de leur produit intérieur brut. Mais cet objectif, fixé afin de mieux assurer la sécurité de l'Alliance atlantique, notamment face à la Russie, paraît difficile à atteindre.
Grand reportage - "La dissuasion nucléaire : le pouvoir de la peur"
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la menace nucléaire n’a jamais été aussi présente. Agitée régulièrement par Vladimir Poutine, elle revient au cœur des équilibres géopolitiques. Après quarante années de stabilité, puis trente années de mondialisation heureuse, voici un nouveau désordre mondial, où la force efface le droit, où le protecteur d’hier, les États-Unis, semble moins fiable.
Pologne : entre le président nationaliste et son premier ministre pro-européen, la cohabitation impossible ?
ENTRETIEN - Entre le conservateur Karol Nawrocki, vainqueur de l’élection présidentielle, et son premier ministre Donald Tusk, les sujets de divergence ne manquent pas. Ils pourraient toutefois s’accorder sur les questions militaires face à la menace russe, analyse Amélie Zima, chercheuse au sein du Centre des études de sécurité de l’Ifri, experte de la politique et de la défense polonaises.
France-Pologne : un rapprochement diplomatique dépendant des aléas électoraux
Des convergences de vues entre Paris et Varsovie ont abouti à un traité de coopération inédit, signé le 9 mai. Le réchauffement des relations, qui reste encore à concrétiser, pourrait être atténué par la victoire du candidat conservateur à l’élection présidentielle polonaise de dimanche.
Course à l’armement dans l’UE : des budgets en hausse, des capacités inégales
On observe ces dernières années un réarmement progressif des pays membres de l’UE et les budgets de défense sont globalement à la hausse. Si la France possède la seconde armée la plus importante de l’UE, elle peinerait aujourd’hui à déployer plus d’une brigade et à en assurer la relève par une unité équivalente.
Retour de l’idée de guerre en Europe : « Les Européens sont en train de redécouvrir que leur sécurité a un prix »
L’historien Thomas Gomart analyse le mouvement de « réarmement » engagé ces dernières années par les Européens, sur fond d’invasion russe de l’Ukraine et de désengagement des Etats-Unis de Donald Trump.
Heloïse Fayet : « La dissuasion nucléaire fonctionne toujours »
Heloïse Fayet responsable du programme de recherche « Dissuasion et prolifération » au Centre des études de sécurité de l’Ifri, décrypte pour WARM by 2050NOW les grands enjeux du nucléaire militaire dans un contexte géopolitique bouleversé.
Guerre en Ukraine : après le sommet de l’Elysée, l’envoi de troupes européennes sur le terrain reste dans les limbes
Emmanuel Macron a reconnu, lors d’une réunion de la « coalition des volontaires », jeudi à Paris, que l’initiative franco-britannique « ne fai[sai]t pas l’unanimité ». D’autant que la perspective d’un cessez-le-feu demeure incertaine.
Cessez-le-feu en Ukraine : Poutine "n'acceptera pas sans conditions extrêmement drastiques"
Alors que l'Ukraine et les États-Unis ont signé un accord, Vladimir Poutine reste silencieux sur leur proposition de cessez-le-feu. Selon Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/Eurasie, le président russe n'acceptera qu'à des conditions "drastiques".
Faut-il signer une trêve avec la Russie ?
Un cessez-le-feu de 30 jours, accepté par Kiev lors de la rencontre américano-ukrainienne à Jeddah, pourrait-il être conclu entre l’Ukraine et la Russie ? « À présent, la balle est dans le camp de Poutine » a déclaré Olaf Scholz. Après trois années de guerre, une victoire pour qui ?
Audition de Thomas Gomart sur l'actualisation de la Revue nationale stratégique 2022
Audition de Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, sur l'actualisation de la Revue nationale stratégique 2022, par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale.
Que négocie-t-on avec Vladimir Poutine ?
Suite à la conférence de presse du 28 février entre D. Trump et V. Zelensky, le Collimateur tente de comprendre avec Dimitri Minic (Ifri) la nature et les perspectives des négociations russo-américaines sur l’Ukraine.
Pologne : première armée d'Europe ?
Dans ce nouvel épisode du Monde selon l’Ifri, nous explorons les ambitions militaires de la Pologne avec Amélie Zima et Léo Péria-Peigné, chercheurs au Centre des études de sécurité de l’Ifri.
L'OTAN en pleine crise internationale. Vidéo par Mr. Geopolitix
Le reporter Mister Geopolitix fait une immersion au QG de l'OTAN en pleine crise mondiale qui secoue l'Europe. En complément de son reportage, il interroge Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'Ifri et Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/Eurasie à l'Ifri et spécialiste de la culture politico-stratégique russe.
Les États-Unis de Trump renouent avec la Russie de Poutine et rejettent leurs alliés européens
Avec Trump II, l'Europe se trouve-t-elle face à un chef mafieux?
L'Union européenne est sous le choc: son pire cauchemar sécuritaire semble se produire. Mardi 18 février, les États-Unis ont tenu des discussions avec les Russes sur l'Ukraine en Arabie saoudite –sans les Ukrainiens et sans nous, les Européens.
(Replay) Les relations transatlantiques et l'Union européenne à l'ère Trump 2.0
Replay de la conférence "Les relations transatlantiques et l'Union européenne à l'ère Trump 2.0" du mercredi 12 février 2025.
Replay - Conférence navale de Paris 2025 : la puissance navale en appui de l'économie maritime
Replay de la troisième édition 2025 de la Conférence navale de Paris (CNP), réunissant des intervenants militaires, industriels et académiques de haut niveau, pour aborder les questions de sécurisation de l'économie maritime qui se posent pour les Marines mondiales.
Puissance navale et économie maritime : interview avec l'Amiral Nicolas Vaujour (Chef d'État-Major de la Marine nationale)
En marge de la Conférence navale de Paris 2025, le 4 février 2025, organisée par l'Ifri et la Marine nationale, l'Amiral Nicolas Vaujour, Chef d'État-Major de la Marine nationale, partage son analyse sur le rôle crucial que joue la puissance navale en soutien à l'économie maritime.
Élections américaines et impacts sur l’UE – Quelles craintes et quels espoirs pour la France et pour l’Allemagne ?
Marie Krpata, chercheuse au Comité d'études des relations franco allemandes (Cerfa) à l'Ifri nous parle des relations transatlantiques dans cette cinquième chronique. Donald Trump prendra ses fonctions comme président des Etats-Unis en début d’année prochaine. Il s’agit pour la France et l’Allemagne de se préparer à faire face à un président imprévisible et dont le style est transactionnel.
Replay - Entre guerre et réformes : quelles perspectives d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN ?
Conversation exclusive avec Olha Stefanishyna, vice-Première ministre d’Ukraine pour l’intégration européenne et euro-atlantique et ministre de la Justice.
Qui doit faire face à la Chine ? [Le Casque et la Plume #7]
Pour ce nouvel épisode de débat du « Casque et la plume », Élie Tenenbaum, Ulrike Franke, Rym Momtaz et Olivier Schmitt débattent cette fois de la Chine et d’à quel point les pays de l’OTAN doivent suivre les États-Unis dans la confrontation croissante sino-américaine.
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