Afrique du Nord et Moyen-Orient
Analyse de l’évolution des dynamiques dans la région Afrique du Nord/Moyen-Orient dans un contexte de multiplication des crises sécuritaires et de leurs conséquences politiques, économiques et énergétiques.
Sujets liés

Les tentations nucléaires de l'Arabie saoudite

L'intégration de l'Arabie saoudite sur la scène internationale et la stabilité régionale, notamment grâce à la réduction de sa dépendance aux énergies fossiles, sont des éléments essentiels à la réussite de la Vision 2030 du Royaume, la priorité absolue du prince héritier. Cependant, les déclarations de Mohammed ben Salmane en 2018 et 2021, indiquant que « si l'Iran développe une bombe nucléaire, nous ferons de même dès que possible », combinées aux récentes frappes contre des installations nucléaires iraniennes clés, ne présagent rien de bon pour l'avenir du Royaume, de la région et du régime de non-prolifération dans son ensemble.
Une nouvelle Syrie en marche
Le Moyen-Orient n’a pas fini de nous surprendre. Après la tragédie du 7 octobre 2023 qui a conduit à la guerre à Gaza et son extension au Liban, la prise de Damas et la chute du régime de Bachar el-Assad représentent un nouvel événement majeur dans un Moyen-Orient chaotique.
Derrière le mirage : une sociologie politique de l'industrie musicale saoudienne
Cette étude porte un regard critique sur l’industrie musicale saoudienne qui est présentée comme une composante importante de la stratégie de diversification économique promue par le prince héritier Mohammed ben Salman. Elle analyse l’enchevêtrement des investissements étatiques dans le secteur de la musique avec les enjeux d’une gouvernance autoritaire. L’article souligne les défis de cette construction d’une industrie musicale « par le haut ». S’il est loin d’être certain que ces efforts contribueront de manière significative à la diversification économique du royaume ou à l’accroissement de son influence culturelle, ils participent néanmoins à la consolidation du pouvoir saoudien et remodèlent le paysage culturel régional.
Élection de Donald Trump, chute de Bachar Al-Assad en Syrie, poursuite de la guerre en Ukraine, de la guerre à Gaza... Tour d'horizon de l'actualité internationale
Thierry de Montbrial, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, fondateur et président de l’Institut Français des Relations Internationales et fondateur et président de la World Policy Conference est l'invité de Marie-France Chatin sur RFI. Émission enregistrée à Abou Dabi en marge de la World Policy Conference 2024.

Politique et religion au Moyen-Orient|Haïm Korsia, Olivier Roy et Thierry de Montbrial (WPC 2024)
Dimanche 15 décembre 2024 - 17ᵉ édition de la World Policy Conference à Abou Dhabi, Émirats arabes unis. Session plénière 17 : Politique et religion au Moyen-Orient
La diplomatie des otages de Téhéran. Le cas des Européens détenus en Iran
La diplomatie des otages de la République islamique d’Iran désigne une stratégie politique et diplomatique dans laquelle Téhéran utilise la détention de citoyens occidentaux, de binationaux ou de citoyens iraniens résidant en Europe, en Australie ou aux États-Unis comme levier dans les négociations diplomatiques. Cette pratique vise à exercer une pression pour obtenir des concessions politiques, économiques ou diplomatiques dans le cadre de la stratégie de Téhéran dite de la réponse asymétrique.
« A l’évidence, les événements syriens sont le signe d’une nette défaite de l’approche russe »
Alors qu’en 2015, l’intervention militaire en Syrie avait signé un retour inédit de l’influence russe au Proche-Orient, la chute de Bachar Al-Assad illustre la faiblesse de l’offre sécuritaire russe, analyse le chercheur en relations internationales Julien Nocetti, dans une tribune au « Monde ».

Chute de Bachar el-Assad : Vladimir Poutine, le nouveau parrain boiteux
La chute de Bachar el-Assad met en avant les faiblesses de la Russie de protéger ses Etats-clients. Si en 2015, l'aide russe au dirigeant syrien se voulait attractive pour d'autres Etats du Sud Global, aujourd'hui la stratégie russe en Afrique risque d'être freiner par la perte de ses deux bases militaires. Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, analyse les conséquences de la chute de Bachar el-Assad pour la stratégie de Vladimir Poutine auprès de ses Etats-clients.
« Le retournement inouï de la situation politique en Syrie ces derniers jours met l’Occident face à ses responsabilités »
Alors que l’Europe s’est jusque-là tenue à distance du conflit syrien, laissant la Russie, l’Iran et la Turquie jouer leur partition, l’hypothèse d’une normalisation est désormais bel et bien sur la table, analyse la spécialiste du monde méditerranéen, dans une tribune au « Monde ».
La Syrie : représailles "post-guerre civile" et rémanence du passé
Bachar Al-Assad estime avoir gagné la guerre qui a démarré en 2011, même si des poches de rébellion demeurent et si la violence tend à nouveau à augmenter.
Offensive en Syrie: le jeu trouble de la Turquie
Alors que des groupes djihadistes ont lancé une offensive contre les forces du régime d'Assad, la Turquie, qui entretient des relations tumultueuses avec la Syrie depuis 2011, est soupçonnée d'avoir joué un rôle dans le déclenchement de l'offensive.
Dossier RAMSES 2017 : Moyen-Orient, monde arabe : de la division au chaos ?
Sous la direction de Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen- Orient à l'Ifri, et Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine de l'Ifri.

Les ressorts de l’intervention russe en Syrie
« On comprend parfaitement que tout ne dépend pas des États-Unis. Une part importante de responsabilité repose sur les épaules d’autres acteurs essentiels dans l’arène internationale, parmi lesquels une place éminente appartient à la Russie.(1) »
La Russie a-t-elle une grande stratégie au Moyen-Orient ?
En intervenant militairement en Syrie, la Russie n’a pas cherché à s’affirmer comme une puissance hégémonique au Moyen-Orient. Loin de promouvoir l’unilatéralisme, Moscou défend en fait le multilatéralisme. La démonstration de force en Syrie avait notamment pour but de faire comprendre aux États-Unis et à leurs alliés qu’il ne saurait y avoir de négociations
multilatérales dans la région – et au-delà – en excluant la Russie.
Les Kurdes face à Daech : quelle efficacité militaire ?
L'image de l'efficacité militaire kurde renvoie à de courtes périodes historiques du XXe siècle, au mythe des femmes combattantes, et à de réels succès contre Daech. Mais ces succès concercent surtout l'espace syrien. En Irak, le poids militaire kurde est bridé par un défaut de préparation, l'absence d'armements performants, et des divergences tant politiques que tactiques entre les acteurs. Hors soutien occidental, les forces kurdes ne peuvent seules forcer la décision sur le terrain.

Migrations en Afrique : un regard neuf. Politique étrangère, n° 1, printemps 2016
Les déplacements des Africains concernent massivement…l’Afrique seule. Se préoccuper des migrations internationales, c’est donc porter le regard bien au-delà des conjonctures européennes. Ce numéro de Politique étrangère s’y attache, tentant de décrire (dans son dossier Migrations en Afrique : un regard neuf) les déterminants multiples des mouvements migratoires, les tentatives des États du continent noir pour gérer le problème majeur des déplacés internes, les difficultés d’intégration des migrants du travail dans les sociétés d’accueil, ou les faux-semblants des accords euro-africains de réadmission…
Le HDP, un nouveau venu en quête d’ancrage
L’élection présidentielle du mois d’août 2014, puis les élections législatives de 2015 en Turquie ont attiré l’attention sur l’émergence d’un nouveau venu sur la scène politique : le Parti Démocratique des Peuples (HDP, Halkların Demokratik Partisi). Sous l’impulsion de ses deux co-présidents, Figen Yüksekdağ et surtout Selahattin Demirtaş, candidat à l’élection présidentielle de 2014 et figure charismatique désormais indissociable du parti, le HDP s’est imposé sur cet intervalle de temps comme une nouvelle force d’opposition au gouvernement islamo-conservateur du président turc, Recep Tayyip Erdoğan, et de son parti l’AKP.
Risques politiques et géopolitiques : la gouvernance du gaz en Israël
En Israël, les enjeux politiques internes et le contexte géopolitique jouent sans surprise un rôle important dans le développement des champs gaziers offshore. Le pays a été précurseur dans la découverte du bassin de Méditerranée orientale, grâce à la persévérance du secteur privé et le soutien sans faille de l’État.
Transition et négociations au Yémen : Le rôle de l'ONU
Une meilleure compréhension de la guerre qui sévit désormais depuis plusieurs mois entre une coalition de pays arabes sunnites, dirigée par le Royaume d’Arabie Saoudite et le Yémen, oblige à revenir sur ces quatre dernières années de transition et de négociations.
Syrie : le pari risqué de Moscou
L’histoire se répéterait-elle ? En 1956, le coup d’éclat diplomatique de l’URSS lors de la crise de Suez détourna l’attention des Occidentaux de la répression de l’insurrection de Budapest par l’Armée rouge. Six décennies plus tard, l’affirmation russe en Syrie se produit alors même que se fixe le front ukrainien, permettant à Vladimir Poutine de tester la fermeté des Occidentaux tout en ayant les coudées plus franches dans le Donbass.
RAMSES 2016. Iran : après l'accord nucléaire, quelles perspectives ?
Turquie : la fin du double jeu ?
Si depuis plusieurs années, la Turquie s'inscrit avec la Russie dans une relation complexe, oscillant entre coopération et rivalité, elle cherche aujourd'hui à jouer les médiateurs pour mettre un terme au conflit ukrainien. L'heure est-elle venue pour Ankara de choisir son camp ?
De l'Irak à la Syrie : le retour de Daech
Alors que la diplomatie occidentale n’a d'yeux que pour l’Ukraine et les craintes d’une invasion russe ; nous allons nous pencher sur un autre phénomène qui prend de l’ampleur et qui pourrait bientôt occuper les chancelleries à nouveau : la résurgence de Daech.
Afghanistan: tragique destins
Le retour des talibans en Afghanistan semble clore une période de 20 ans, ouverte par l’effondrement des tours du World Trade Center et consacrée sous l’influence des néoconservateurs américains à la démocratisation par la force du monde arabo-musulman. L’idée était que la démocratie devait chasser l’islamisme radical.
Adel Bakawan : « Les ressources du djihad international sont plus importantes qu’en 2001 »
Selon le sociologue Adel Bakawan, cette mouvance est en constante évolution depuis le 11-Septembre. Ses acteurs ont su adapter leur stratégie, leurs actions et même leur idéologie selon les situations.
L’Irak se meurt sous le joug des Nouveaux pharaons
L’Irak a cent ans, et c’est déjà un miracle. Franco-irakien, le sociologue Adel Bakawan fait le sombre état des lieux de cette nation artificielle, corrompue par des milliardaires, mais en ruines à tous les étages.
Adel Bakawan : « Depuis cent ans, l'Irak est un État sans nation »
Le 23 août 1921, le roi Fayçal était installé par les Britanniques à la tête d'un Irak composite, sans réelle identité commune. Cent ans plus tard, l'État irakien est toujours ravagé par un conflit entre nationalismes concurrents et incompatibles, juge l'auteur de « L'Irak, un siècle de faillite ».

France-Maroc : nouvelle crise bilatérale pour Rabat en Europe
Après l'Allemagne et l'Espagne, c'est maintenant la France qui traverse une crise avec le Maroc à la suite des révélations de la presse sur la surveillance de dirigeants politiques français.

Recep Tayyip Erdogan renforce son emprise sur la partie turque de Chypre
Le président turc, lors d’une visite de deux jours en République turque de Chypre du Nord, a réitéré son soutien à une solution à « deux Etats distincts ».
Éviction de Benjamin Netanyahu en Israël : et après ?
Une nouvelle page politique s'ouvre en Israël. Un nouveau gouvernement est entré en fonction hier (lundi 14 juin 2021), le premier sans Benyamin Netanyahu en 12 ans. L'ultra-droitier nationaliste Naftali Bennett lui succède au poste de Premier ministre pendant 2 ans. Il sera ensuite remplacé par le centriste Yaïr Lapid. Le nouveau gouvernement est issu de la « coalition du changement ».
Joe Biden et le Moyen Orient : le changement dans la continuité
La politique américaine au Moyen-Orient semble placée sous le signe de la continuité, mais le ton et les méthodes ont changé. Ce changement affecte notamment les relations des Etats-Unis avec l’Arabie saoudite, la Turquie et Israël. La principale rupture concerne la volonté du président Biden de revenir à l’accord sur le nucléaire iranien. A cela s’ajoute le souci de promouvoir les droits de l’homme à travers le monde. Spécialiste du monde arabe, le diplomate Denis Bauchard, qui fut notamment ambassadeur en Jordanie et directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient au Quai d’Orsay, dresse le bilan des cent premiers jours de l’administration Biden.
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