Bombe atomique : « Si les Iraniens avaient encore besoin d'une motivation, les États-Unis viennent de la leur donner »
Les États-Unis ont bombardé, ce dimanche 22 juin, trois sites nucléaires clés en Iran, rejoignant ainsi l'offensive lancée par Israël le 13 juin. Héloïse Fayet, responsable du programme de recherche « dissuasion et prolifération » au Centre d'études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri) analyse ce nouveau tournant dans la guerre.
Israël-Iran : pourquoi Moscou refuse d'épauler ouvertement son allié Téhéran
Lors d'une interview aux grandes agences de presse mondiales, Vladimir Poutine s'est montré évasif sur le dossier iranien. Une prise de distance avec un allié historique alors que Moscou et Téhéran ont signé un partenariat stratégique.
« Le “nouveau Moyen-Orient” qu’annonce Benyamin Nétanyahou est celui du chaos »
Dans une tribune au « Monde », la responsable du programme Turquie et Moyen-Orient à l’Institut français des relations internationales, Dorothée Schmid, dresse un tableau d’ensemble inquiétant. Elle relève au passage que le comportement actuel d’Israël « rappelle les pires défauts des anciens régimes arabes ».
Replay - Guerre Israël / Iran : premiers enseignements
(Replay de la visioconférence du 19 juin 2025.) Dans la nuit du 12 au 13 juin 2025, l’armée israélienne a opéré de nombreuses frappes sur l’Iran, touchant le programme nucléaire de ce pays et éliminant d’importants responsables sécuritaires.
Trump et l'Iran : de la diplomatie à la guerre ?
Depuis plusieurs jours, l’Iran et Israël se frappent directement. Derrière l’intensité des échanges, un tournant stratégique se dessine. Et un acteur reste central, malgré son apparente retenue : les États-Unis, entre alignement tacite, calcul électoral et perte d’influence diplomatique.

Guerre Israël-Iran : Benyamin Netanyahou va-t-il réussir à forcer la main de Donald Trump ?
La position du président étatsunien est délicate : il est tiraillé entre l'escalade du conflit en cours et ses obligations d'élu « antiguerre » auprès de sa base électorale.
Pourquoi Poutine offre sa médiation dans le conflit entre Israël et l'Iran ?
En se proposant comme médiateur dans la confrontation militaire entre Israël et l’Iran, Vladimir Poutine entend faire revenir Moscou sur le devant de la scène internationale et préserver Téhéran, son principal allié au Moyen-Orient, même si leur proximité pourrait contrarier ce projet, soulignent des chercheurs.

Une nouvelle ère a débuté au Moyen-Orient avec la guerre lancée par Benyamin Netanyahou contre le régime des mollahs à Téhéran et ses sites nucléaires : « la culture stratégique d’Israël était celle des guerres courtes, Netanyahou l’inscrit dans une logique de guerres longues avec d’incontestables résultats », constate Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri). L’Etat hébreu veut redessiner le Moyen-Orient selon ses intérêts et il en a les moyens.
cité par Marc SEMO dans Challenges
Israël frappe l’Iran… et ses sites nucléaires
"Il est crucial d’œuvrer à la désescalade". Mark Rutte, le secrétaire général de l'Otan, n'a pas caché son inquiétude au lendemain des bombardements d'Israël sur des installations nucléaires iraniennes. L'État hébreu, qui soupçonne l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, a de surcroît tué des figures fortes du régime de Téhéran. Parmi eux : le chef d’état-major iranien, Mohammed Bagheri, puissant chef du corps des Gardiens de la Révolution.

Frappes Israël-Iran : « Un conflit dont l'Iran ne peut pas sortir victorieux »
Cela fait longtemps que les ambitions nucléaires iraniennes obsèdent l’État hébreu mais l'annonce par Téhéran de l'ouverture d'un nouveau centre d'enrichissement de l'uranium a précipité l'opération militaire israélienne.
Le droit, arme économique et géopolitique des États-Unis
Depuis les années 2000, les États-Unis ont développé une politique juridique extérieure d’abord vouée à la lutte contre la corruption, aujourd’hui considérablement étendue.
The US Oil Embargo on Iran: A New Oil Shock?
L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (ou plan d’action conjoint), conclu le 14 juillet 2015, a changé la donne pour la géopolitique du Moyen-Orient et le marché pétrolier. Les sanctions pétrolières ayant été levées, l’Iran a significativement augmenté sa production et ses exportations. Le 8 mai 2018, le Président Trump a annoncé que les États-Unis se retireraient de l’accord. Les sanctions financières ont donc été réintroduites. À compter du 5 novembre 2018, de nouvelles sanctions s’appliqueront plus spécifiquement aux transactions concernant le pétrole, et notamment aux achats de pétrole, de produits pétroliers et de produits pétrochimiques. Quel pourrait être l’impact de ce nouvel embargo ? Y a-t-il un risque de nouveau choc d’approvisionnement et de prix ?
Comprendre la résilience de la République islamique d'Iran
Les dirigeants iraniens nourrissent des ambitions régionales et sont conscients des limites de la puissance de leur pays.
Sorties de guerres
Comment sort-on des guerres ? Cent ans après 1918, le dossier de Politique étrangère reprend la question sous plusieurs éclairages, selon les conflits auxquels, volens nolens, les armées occidentales sont parties prenantes.
Prix bas du pétrole : l’« OPEP+ » dans la tourmente
Le 22 juin 2018, les Ministres du Pétrole des membres de « l’OPEP+ », l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole et ses nouveaux alliés de circonstance, parmi lesquels la Russie, le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan, se rassembleront à Vienne pour évoquer le statut et le devenir de leur accord de restriction de la production qui est en place depuis novembre 2016 et court jusqu’à fin décembre 2018. Cette étude analyse l’impact de la baisse des prix du pétrole sur dix des principaux producteurs qui se sont ainsi alliés pour limiter leur production, faire baisser les stocks et faire remonter les prix.
L’Amérique ne se résume pas à Trump. L’Europe doit défendre l’Accord sur l’Iran sans couper les ponts avec les États-Unis
La décision du président des États-Unis, Donald Trump, de se retirer du Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA), signé avec l’Iran en juillet 2015, provoque une détérioration brutale de la sécurité régionale et internationale. Elle accentue le risque d’une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient et au-delà.
Préserver la Coopération Transatlantique et l'accord sur le nucléaire iranien. Une perspective européenne et américaine
Les différends transatlantiques concernant le futur de l'accord sur le nucléaire iranien (ou le plan d'action global commun, Joint Comprehensive Plan of Action - JCPOA - en anglais) nuisent à un accord nucléaire que tous les partis, Etats-Unis mis à part, considèrent comme remplissant son objectif.
L'Irak après Daech
L’Irak se relèvera-t-il, et comment, de décennies de dictature, d’une invasion américaine, d’une guerre civile, de la parcellisation aujourd’hui imposée entre milices, communautés, djihadistes, et influences extérieures ? Le dossier central de ce numéro s’interroge sur l’avenir de l’État irakien, capital pour une région entière où semblent avoir éclaté, ou se déliter, toutes les structures politiques en place. L’Irak « souverain, autonome et démocratique » qu’appelait de ses vœux le président Obama pourra-t-il un jour exister ?
Amérique latine : les espoirs déçus ?
L’Amérique latine incarnait hier une démocratisation politique irrépressible, une tension des sociétés vers la réduction de violentes inégalités, l’insertion croissante dans une économie mondialisée. Le rêve se défait.
RAMSES 2017. Un Monde de ruptures
La 35e édition du RAMSES 2017, portée par l'équipe de l'Ifri et ses collaborateurs extérieurs, se place sous le triple signe de l'extension du terrorisme djihadiste, des dynamiques de décomposition du Moyen-Orient et du doute qui s'approfondit sur le projet européen. Les mois qui s'annoncent seront décisifs pour un monde où se redessinent les rapports entre puissances et les logiques économiques, un monde dont la diversité et la complexité nouvelle surprennent, et qui appelle à repenser analyses et moyens d'action.
Entretien. « L’Iran a tous les avantages de l’arme nucléaire, mais sans les inconvénients »
Deux semaines, c'est le temps qu'il faudrait désormais à la République islamique pour produire des matières dites « fissiles », une étape importante vers l'obtention de la bombe nucléaire. Mais concrètement, ça change quoi ? « Charlie » a posé la question à Héloïse Fayet, responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération à l'Ifri.

Mer Rouge : « Ce n’est jamais une bonne idée de bombarder des pays avec qui l’on souhaite négocier »
Les houtistes du Yémen poursuivent leurs attaques sur les navires de commerce occidentaux transitant par la mer Rouge. Les Occidentaux répliquent à leur façon. Si les États-Unis bombardent les installations à terre, les Européens préfèrent, eux, une réponse défensive en mer. Héloïse Fayet est chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri.
2024, l’année de la bombe atomique pour l’Iran ?
En l’absence d’accord, la République islamique continue de développer son programme nucléaire, dépassant les seuils d’enrichissement autorisés. Jusqu’où ?

Attaque du Hamas : l'ombre de l'Iran
En quoi l'attaque du Hamas contre Israël sert-elle les intérêts de l'Iran au Moyen-Orient ?

Femmes d'Iran, un an après
Au moment où le régime paraît affaibli, l’Iran signe son retour dans le jeu international. Le président iranien sera à New York la semaine prochaine pour participer à l’Assemblée générale des Nations Unies. Verra-t-on là encore se cristalliser une nouvelle recomposition de l’ordre international ?
Nucléaire : l’Iran entre coopération et défi
Ces derniers mois, l'Iran a augmenté son stock d'uranium enrichi sur son territoire. Théoriquement, selon un accord signé en 2015 entre l'Iran et les membres du Conseil de sécurité des Nations Unis, le taux d'enrichissement de l'uranium iranien ne devrait pas dépasser 3,6 %. Or l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) révèle qu'il est aujourd'hui enrichi à prêt de 84 %, à un rien des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Depuis mai 2018 et la sortie des Etats-Unis des accords de 2015 décidée par Donald Trump, les négociations avec Téhéran patinent et les Iraniens sont de plus en plus exigeants sur les contreparties à une limitation de leur activité nucléaire.
L’heure de l'Asie centrale est-elle arrivée ?
Il y a quelques jours, se tenait le premier sommet entre le président chinois et ses homologues des cinq Républiques d’Asie centrale. Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Kirghizstan et Tadjikistan sont autant d’anciennes Républiques soviétiques -aujourd’hui arrière-cour de la Russie- qui constituent une région stratégique aux yeux de Pékin qui cherche à avancer ses pions sur son flanc occidental, concurrençant ainsi la mainmise ancienne du grand frère russe.

Nucléaire iranien : 5 minutes pour comprendre pourquoi l’Iran veut "tester la ligne rouge occidentale"
Jusqu’où ira l’Iran dans la poursuite de son programme nucléaire ? La question se pose une nouvelle fois alors que l’Agence internationale du nucléaire (AIEA) a détecté sur son sol des particules d’uranium enrichi à 83,7 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Sous pression, Téhéran a évoqué des « fluctuations involontaires », continuant de nier toute volonté de produire une telle arme. Cette position sera-t-elle tenable sur le long terme ? Le Parisien fait le point.
Iran : Bientôt capable de fabriquer une arme nucléaire ?
Jusqu'où l'Iran va-t-il poursuivre son programme nucléaire ? La République islamique a franchi un stade jamais atteint selon l'AIEA. Le gendarme du nucléaire a détecté des particules d'uranium enrichi à 83,7 %, c'est-à-dire juste en-dessous du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication de l'arme atomique.
Nucléaire : "C'est très important que l'Iran ne devienne pas une nouvelle Corée du Nord"
Pour Héloïse Fayet, de l'Institut français des relations internationales, si l'Iran pouvait fabriquer suffisamment de matière fissile en douze jours, le processus pour acquérir une bombe nucléaire prendrait encore un ou deux ans.
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